Roulez bourrés !

Soirée carabine bien arrosée un vendredi soir… Alfred commence à pisser sur les murs de l’Ecole de Médecine, à deux pas d’un cars de CRS stationnés non loin de là (va savoir pourquoi…)

Ca lui aura couté un faux certificat médical d’incontinence vésicale congénitale pour que M’sieur le Juge accepte de lever l’amende…

Le même Alfred, le lendemain matin, gesticulait et titubait encore à l’arrêt de bus pour rejoindre notre bon hôpital de bamlieu… On colle Alfred dans le bus, on le laisse aux urgences où il effectuait son stage, pensant que les infirmières bienvaillantes le laisseraient cuver dans un coin.

Pendant ce temps, on se tape la visite à l’étage avec le patron. Qui, a l’issue de la visite, me demande d’aller chercher les externes des urgences afin qu’ils assistent au staf…

Je descends chercher Alfred. "Il est dans un box", me dit une infirmière. J’ouvre la porte du box, et que vois-je, ô horreur : un pauv’ malade sous un champ stérile, l’arcade sourcillière pissant le sang, pendant que Alfred enfilait péniblement ses gants, la voix rauque et l’haleine encore avinée, en clamant au malade terrorisé "ah ah ah ah, z’inquiétez pas, j’m’en vais vous faire ca aux p’tits oignons" !!!

Deux semaines plus tard, de garde avec Alfred aux urgences, celui ci vient me tirer par la manche de la blouse, me disant : "viens voir le malade que j’ai recousu, bourré, il y a 15 jours".

De fait, la cicatrice était nickel !

Comme quoi… bon mais, eh, je ne vous ai pas dis qu’il fallait picoler pour faire des jolis points, hein ?!