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Romane, interne en hémato

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Romane fait partie du meilleur cru des ECNi 2018. Classée dans les 200 premiers, elle a fait le choix d’une spécialité connue pour sa difficulté, l’hématologie. Elle explique à remede.org son brillant parcours et pourquoi elle a choisi cette spécialité.

Peux-tu nous parler de ton parcours ?

J’ai passé un bac S que j’ai obtenu avec mention très bien. J’ai vécu ma Paces comme une année intense de travail avec mise de la vie personnelle entre parenthèses. Le premier trimestre a été difficile et stressant, mais après les résultats du premier semestre les choses, se sont tassées et j’étais plus confiante et donc plus confortable dans mon travail. Je me répétais tous les matins que j’aurais le concours du premier coup pour me motiver et je pense vraiment que ça m’a aidée à tenir. Finalement j’ai tenu mon engagement envers moi même !

Pourquoi avoir choisi médecine après le bac ?

Je ne me suis pas vraiment posé la question. J’ai commencé à penser à la médecine dès 13 ans, car j’ai toujours aimé les sciences, que ce soient les maths, la physique ou la bio. Mais je ne me voyais pas faire une classe prépa puis une école d’ingénieur, car le monde du travail dans ce milieu ne m’attirait pas. Finalement la médecine réunissait le côté scientifique et le côté humain. C’était donc le choix idéal.

Comment as-tu vécu tes études de médecine et les ECN ?

J’ai passé les deux premières années après la Paces à profiter à fond de la vie de la faculté et des associations, j’ai participé au tutorat puis à l’association d’art. Je pense que j’avais bien besoin d’une pause après la P1. Ensuite j’ai recommencé à travailler plus sérieusement dès le début de l’externat tout en m’investissant le plus possible en stage parce que je pense que c’est là qu’on apprend. Au final j’ai vraiment aimé mes études du début à la fin à part peut-être la D4. L’année de l’ECN a vraiment été difficile, j’étais très exigeante envers moi-même, voire trop, ce qui m’a rendue extrêmement stressée. Ce fut très dur psychologiquement. Mais cela a finalement porté ses fruits, car j’ai tenu mes objectifs et je pense pouvoir être fière de moi.

Pourquoi avoir choisi l’hématologie ?

Initialement je voulais faire de la médecine interne pour l’aspect immunologie de la discipline. Mais j’ai fini par me rendre compte qu’en pratique l’exercice de cette spécialité ressemblait plus à de la gériatrie et de la médecine générale hospitalière, ce qui me plaisait moins. J’ai commencé à penser à l’hématologie en D4 lors de mon stage du deuxième trimestre. Je me suis rendu compte que l’aspect scientifique pur de la discipline et le côté recherche me plaisaient beaucoup, mais surtout j’ai réalisé que l’aspect humain de la relation médecin-malade en cancérologie me plaisait encore plus. Finalement, je pense avoir choisi cette spécialité, car elle résume bien les deux raisons qui m’ont poussée à faire médecine.

On considère l’hémato comme une discipline difficile. Est-ce que tu t’y retrouves avec des ces arbres décisionnels et autres facteurs de croissances ?

Je pense que c’est une discipline rigoureuse qui demande beaucoup de travail, mais je ne suis pas effrayée par toutes ces voies de signalisation, au contraire je trouve ça assez passionnant. Je suis loin de les connaitre en détail, mais je me dis que j’ai tout un internat pour les apprivoiser !

Peux-tu nous décrire la maquette de ton DES ?

Il y a tout d’abord la phase socle avec un stade d’hémato et un stage libre, habituellement en médecine interne, réanimation, néphrologie ou en maladies infectieuses. Puis la phase d’approfondissement avec deux stages d’hémato, un stage en biologie/cytologie/anapath, un stage en oncologie, en réa et 1 stage libre. Enfin la phase de consolidation avec un stage d’un an.

Peux-tu nous décrire ta journée en tant qu’interne (horaires, gardes) ?

J’ai fait mon premier stage en hématologie-oncologie à l’hôpital Saint-Louis dans une unité lymphome. Ce fut un stage assez intense et difficile pour débuter, car très spécialisé, mais surtout pour des raisons de mauvaise organisation au sein du service. J’ai donc eu beaucoup de travail avec des horaires type 9 h-21 h une bonne partie du semestre. La journée type se découpe de la manière suivante : visite des patients le matin, prescriptions à midi puis entrées l’après-midi avec prise des avis et rendez-vous non pris le matin. En moyenne, nous avions 4-5 entrées-sorties tous les jours pour deux internes, ce qui est assez intense comme rythme, surtout en premier semestre.
Nous avions une garde par mois dans les étages du pôle d’hémato (7 services soit environ 120 lits). Au début c’est stressant de se dire qu’on gère tant de malades, mais au final il y a un senior de garde et la réanimation s’il y a un problème plus sérieux. Avec le temps, on prend le coup de main et on apprend à se débrouiller seul.

Comptes-tu te surspécialiser ? Faire de l’universitaire ?

Pour l’instant je souhaiterais rester généraliste, mais il est probable que je sois tout de même amenée à me surspécialiser. Je serais cependant bien incapable à l’heure actuelle de faire un choix, car je pense avoir encore beaucoup à découvrir.
Pendant tout mon externat, j’étais certaine de vouloir faire de l’hospitalo-universitaire, car j’ai toujours été attirée par l’enseignement et la recherche. Mais là, avec un début d’internat difficile, je me rends compte aussi que j’ai absolument besoin de temps libre. Donc je ne suis plus si sure. Je n’ai pas encore la réponse, alors je me laisse le temps de la réflexion.

Quel conseil donnerais-tu aux étudiants qui hésitent à choisir cette spécialité ?

Je leur dirais que même si cela reste une spécialité prenante, que ce soit sur le plan émotionnel ou professionnel. La relation avec les patients contrebalance tout, car il n’y a rien de plus enrichissant que de partager des moments de vie aussi intenses, tels que l’accompagnement tout au long d’une prise en charge oncologique ou l’annonce d’une rémission complète.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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