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Retard sur le déploiement des FST

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Les formations spécialisées transversales (FST), dont l’objectif est de proposer un enseignement complémentaire optionnel d’un an aux internes, doivent se déployer en novembre prochain. Mais les facultés sont loin d’être toutes prêtes et le risque est grand qu’il n’y ait pas de place pour tout le monde.

Annoncées et attendues depuis 2017, les formations spécialisées transversales doivent permettre aux étudiants en médecine de personnaliser leur parcours, en donnant une coloration spécifique à leur internat. Remplaçant les DESC (et peut-être plus tard certains DU), elles consistent en une année de formation supplémentaire pour les étudiants qui le souhaitent (optionnel).
Problème : dans certaines facultés, les pilotes (des médecins-enseignants dans chaque discipline) chargés de leur mise en place ont pris du retard et la crainte est très forte que tous les étudiants intéressés ne puissent y avoir accès. « Depuis le début des réunions sur la réforme du troisième cycle, nous avons alerté sur le manque d’information et le retard dans leur organisation. A ce jour, compte-tenu des remontées du terrain, nous n’avons pas 5% de postes ouverts en FST », déplore Pieter Prats, porte-parole de l’ISNAR-IMG. Sur le terrain, tout est resté très opaque. « Dans les départements de médecine générale, les informations n’étaient pas disponibles pour les étudiants. Les enseignants eux-mêmes ne connaissaient pas très bien le sujet… Nous avons été obligés de faire passer l’information », indique Pieter Prats.

Très ville-dépendant
Si dans certaines villes, les pilotes ont travaillé très activement à la mise en place des FST, dans d’autres, l’ISNAR-IMG pointe « une mauvaise volonté ». Nancy ou Caen par exemple ont un certain retard. Il faut dire que depuis l’annonce de leur mise en place, les FST ne font pas l’unanimité. Certains craignent en effet qu’elles ne détournent les médecins généralistes de leur cœur de métier. « Cela fait partie des gros freins que nous avons eus du côté des enseignants de médecine générale », souligne Pieter Prats. En clair : un médecin généraliste qui a suivi une formation en addictologie ne risque-t-il pas de poser sa plaque en tant qu’addictologue et ne pas exercer la médecine générale ? Or, cette hétérogénéité inter-villes risque de creuser injustement l’accès aux FST pour les étudiants. Si on prend l’exemple de la médecine du sport, il existe depuis longtemps des formations continues ou des DU. Proposer une offre de formation en plus dans le cadre des FST peut donc se heurter dans certaines villes à un manque de personnel enseignant. Pour les étudiants qui ne disposent pas de places en FST dans leur ville universitaire, il était prévu qu’un certain nombre de places leur soient réservées dans les facultés les plus proches proposant ces FST. « Sauf que compte-tenu du retard actuel, il y aura très peu de villes capables de couvrir le retard des autres villes… on va se retrouver avec un problème national ! », déplore Pieter Prats.

5 à 10% des internes intéressés
Selon les enquêtes menées en interne par l’ISNAR-IMG, 5 à 10% des internes de médecine générale seraient intéressés par le choix d’une FST. Pourquoi si peu ? « Parce que ça rajoute une année de formation dans l’internat. Même si beaucoup d’étudiants s’intéressent à l’addictologie ou à la médecine du sport, tous les étudiants ne sont pas prêts à faire un an de formation en plus spécifiquement dédié », souligne Pieter Prats. Aussi faibles soient-ils, ces chiffres correspondent aux besoins démographiques. « Ce projet a été mené en lien avec l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) et les prévisions d’ouverture de postes ont tenu compte des besoins spécifiques des territoires », indique Pieter Prats.
Les trois FST les plus plébiscitées en médecine générale sont : addictologie, médecine du sport et soins palliatifs. Ce sont aussi celles pour lesquelles il manque de postes pour le moment…

Que prévoit la réforme ?
Les FST sont au nombre de 24* Tous les internes de tous les DES peuvent avoir accès à toutes les FST. Mais 6 d’entre elles ont été déclarées plus proches de l’exercice de la médecine générale et sont qualifiées de « FST d’intérêt » pour les futurs MG : addictologie, douleur, expertise médicale-préjudice corporel, médecine scolaire, médecine du sport et soins palliatifs. Sous-entendu : il devait être plus simple d’avoir accès à ces FST. Suivre une FST représente deux semestres de stage hospitalier ou ambulatoire, complétés par des cours théoriques. L’accès se fait sur dossier de candidature, reposant sur une lettre de motivation et prenant en compte les aspects suivants : l’étudiant a-t-il ce projet en tête de longue date ? a-t-il déjà suivi des stages ou cours en ce sens ? comment cela s’inscrit-il dans son projet professionnel ? La prise en compte de la motivation sera importante ; les notes, elles, ne devraient pas compter.

Un calendrier serré
Début juin est attendue la parution de l’arrêté ministériel qui fixera le nombre de postes ouverts par FST et par ville pour la rentrée de novembre prochain. Les étudiants en fin de deuxième ou troisième année d’internat de MG ont jusqu’à la fin du mois de juin pour monter leur dossier et formuler leurs vœux de FST. Pour l’ISNAR-IMG, il est hors de question de repousser la réforme d’un an car cela priverait de facto une promotion d’internes de l’une de ces deux chances.

Pour en savoir plus :
* la liste des 24 FST et des explications sur leur fonctionnement dans ce document en ligne sur le site de l’ISNAR-IMG.

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  • Sophie Cousin
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