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Reportage Tutorat Nantes : « 100% des reçus en Paces en juin 2017 étaient inscrits »

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Pour la cinquième année consécutive, le tutorat de Nantes a reçu l’agrément « Or », le plus haut niveau de reconnaissance nationale des tutorats Paces. Ce prix est décerné par un jury composé de représentants de toutes les associations d’étudiants représentées dans la filière santé (Anemf, Anepf, Fage, Unecd…). D’autres tutorats l’ont aussi décroché : Dijon, Caen, Toulouse… Décryptage de leur fonctionnement en général et de celui de Nantes en particulier.

« Nous sommes le quatorzième bureau à Nantes ! Mais le fonctionnement du tutorat a pas mal changé depuis la création de la Paces en 2011 », explique Théophile Bertail, l’un des six membres du bureau, avec Fanny Simon, Sophia Berrada, Marine Banuls, Antoine Castel et Lucie Scatoli (parmi lesquels cinq étudiants en médecine et une en pharmacie).
Cette année, 160 tuteurs sont en place. Bénévoles, ils sont en deuxième ou troisième année au sein de l’une des cinq filières accessibles par la Paces (médecine, kinésithérapie, pharmacie, maïeutique, odontologie). Parmi eux, 98 tuteurs de groupe et 62 tuteurs de matière. « Chaque tutorat est UFR-dépendant et s’organise un peu comme il le souhaite. Le tutorat de groupe, c’est vraiment LA spécificité nantaise : un binôme de tuteurs gère un groupe d’une trentaine d’étudiants. Leur rôle est de leur apporter un soutien psychologique tout au long de cette année très stressante. C’est un vrai système de parrainage individualisé », explique Fanny Simon. Tous les tuteurs ont traversé l’épreuve de la Paces et sont les mieux armés pour répondre aux questions. Les tuteurs de matière font le lien entre les enseignants et les étudiants et produisent tous les supports distribués aux élèves de première année pour préparer au mieux le concours.

Histoire et fonctionnement général
Le premier tutorat a vu le jour à la fac de Saint-Etienne en 1976. L’idée ? Sortir de l’enseignement vertical et offrir une relation de proximité entre celui qui apprend et celui qui enseigne. Depuis 1998, les initiatives menées par des associations étudiantes pour soutenir les étudiants en santé ont un cadre légal. Deux arrêtés (mars 1998 et novembre 2009) précisent l’organisation des tutorats. A noter : dans chaque faculté où il y a une Paces, il y a un tutorat, mais avec des organisations différentes.
Le principe général est le suivant : des étudiants de deuxième et troisième année - forts de leur expérience - assurent une aide aux révisions, des conseils méthodologiques et un soutien psychologique aux étudiants de Paces. Les facultés, les enseignants et les associations étudiantes y sont fortement impliqués. Chaque étudiant de première année se voit ainsi attribuer un « parrain », une personne de confiance à qui poser toutes ses questions. L’objectif ? rétablir une égalité des chances dans l’enseignement public, face aux prépas privées, très coûteuses et non accessibles à tous les étudiants.

Un encadrement sans faille à Nantes
« Comme notre tutorat est institutionnel, l’avantage est que nos cahiers, khôlles, etc… sont relus et validés par les professeurs avant d’être utilisés. Nos supports se rapprochent le plus possible des épreuves du concours, ce qui nous apporte une grande crédibilité », explique Théophile. Ce qui n’est pas forcément le cas pour les tutorats associatifs ou corporatistes. Des cahiers d’exercice sont distribués tous les vendredis, qui reprennent les cours de la semaine, avec les corrections. Chaque vendredi midi, une khôlle classée est proposée (en cas d’empêchement, l’épreuve leur est proposée en ligne). « Le lundi soir, c’est séance de groupe, et le mercredi soir enseignement dirigé. Ca permet de structurer la semaine et de donner un cadre aux révisions. En tout, le tutorat prend cinq heures par semaine », explique le bureau.
Le tutorat propose aussi un concours blanc par semestre. Et là encore, toutes les épreuves sont relues par les enseignants. Une pré-rentrée, une banque de questions en ligne et des séances de méthodologie viennent compléter le dispositif. Vu le niveau d’encadrement proposé, pas étonnant que 98 % des étudiants en Paces à Nantes soient inscrits au tutorat cette année ! Et sa fréquentation assidue semble incontournable pour la réussite : « 100 % des étudiants reçus en médecine, pharmacie et maïeutique en juin dernier étaient inscrits au tutorat », indique le bureau.

Du côté des tuteurs
« A Nantes, l’esprit tutorat est très présent. Cette année, on a reçu 251 demandes pour 160 places. Les sélections sont faites sur entretiens, en fonction de la motivation des tuteurs », indiquent les membres du bureau. Le nombre de tuteurs a augmenté, en raison notamment de l’augmentation du nombre d’inscrits en Paces (à la rentrée 2017, ils étaient environ 1 600 inscrits, puis 1 550 au premier concours blanc et 1 350 au second).
Etre tuteur demande un gros investissement. « On a parfois l’impression de donner plus au tutorat qu’à soi-même. Mais en même temps, on a tellement reçu, qu’on veut redonner derrière. Je n’ai jamais rencontré aucun tuteur qui se plaignait de sa charge de travail », témoigne Théophile. « Par exemple, pour préparer une séance de groupe de deux heures, ça me prenait 4 heures », indique Fanny.
En plus de l’encadrement des révisions, les tuteurs peuvent être amenés à se déplacer dans les salons, les lycées, etc… Le tutorat est comptabilisé comme une unité d’enseignement facultative (option) au même titre que l’anglais ou le sport, qui permet de valider des crédits CTS.

Un outil de prévention des risques psychosociaux
« Beaucoup d’étudiants arrivent seuls en Paces. Mais le fait d’avoir un tuteur et d’être dans un groupe les oblige à faire connaissance. En cas de souci, ils peuvent se tourner vers leur tuteur, mais aussi vers une enseignante qualifiée pour aborder des problèmes d’ordre psychologique. Il y a plusieurs paliers de prise en charge, en fonction du degré de mal-être d’un étudiant », explique Théophile. Tout au long de l’année, les tuteurs ont à gérer des situations de mal-être traversées par des étudiants en Paces. « On essaie de repérer les étudiants qui ne vont pas bien, qui viennent moins », indique Fanny.
Sophia Berrada s’occupe de faire des interventions en amphi pour communiquer au maximum sur l’écoute possible au sein de la faculté. « Je passe dans les groupes en début d’année et je leur explique dans quelles situations ils peuvent venir me voir. On leur distribue aussi le guide de l’orientation, qui présente la Paces nantaise et les possibilités de réorientation dans le monde de la santé », explique-t-elle. « Les réorientations concernent beaucoup d’étudiants et elles nécessitent de l’information dès le début de l’année. D’autant plus cette année, car avec Parcoursup, les procédures commencent encore plus tôt. » De précieuses informations qui évitent aux étudiants de se retrouver dans une impasse.

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  • Sophie Cousin
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