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Reportage France 5, l’hôpital de Gonesse à fleur de peau

Mardi 25 septembre, France 5 a diffusé un reportage sur l’hôpital de Gonesse (95) intitulé "L’hôpital à fleur de peau". L’établissement en grande difficulté financière est confronté à des suppressions de lits, une suractivité et un absentéisme important des personnels soignants et des médecins. On y retrouve tous les symptômes du malaise hospitalier : embolisation des urgences, burnout, désespoir des personnels et exaspération des patients... Un docu passionnant suivi d’un débat avec des personnalités du monde hospitalier.

« Il n’y a plus d’humain. J’ai honte de mon métier. L’hôpital public est en train de nous assassiner  », s’indigne une infirmière de l’hôpital de Gonesse (95) dès l’entame du documentaire L’hôpital à fleur de peau diffusé sur France 5 le mardi 25 septembre dernier. Cet établissement qui gère 2 500 salariés se trouve comme beaucoup d’autres dans une situation financière délicate. Suite à un plan d’investissement de 320 millions d’euros, il doit rembourser chaque année 9 millions d’euros pendant cinq ans. Très pédagogique pour les néophytes, le reportage qui dure 1H15 est également bien séquencé. Il commence par les fermetures de lit (15) dans le service d’urologie. Le Dr Jarjoux, chef de ce service, est à la recherche de son patient opéré la veille, qu’il retrouve dans le service de gastro-entérologie. Après les suppressions de lits, plusieurs séquences sont traitées comme le codage que les médecins n’ont pas le temps de faire correctement : « Tous ces patients que je dois coder ne sont plus hospitalisés. » Les praticiens ne se sentent pas non plus compétents pour le faire : « On n’a pas été formé pour être des gestionnaires. » Et de dénoncer la course permanence aux économies : « On ne nous donne pas le juste prix ! Nous ne sommes plus que des producteurs de soins ! » La pédagogie du docu tourne surtout autour de la rentabilité des services. Ainsi, les urgences se trouvent dans un double paradoxe. Selon une infirmière chevronnée qui y travaille, alors que ce service constamment embolisé ne traite que 20 % des urgences, c’est bien le reste, la bobologie, qui rapporte le plus en consultations brutes. Quant au service de gériatrie, malgré une durée moyenne de séjours fixée à 8,5 jours, il est rentable et va donc bénéficier de création de lits et de postes. Au final, le malaise est reconnu par tous, même par la directrice de l’établissement, Catherine Vaucansson. Elle déplore notamment que les jeunes médecins ne souhaitent pas être recrutés. Et reconnaît un manque de 15 à 20 postes d’infirmières et la même lacune en postes d’aides-soignantes. En attendant, les personnels ont activé le plan Hôpital sous tension.

Voir le film en replay jusqu’au lundi 1er octobre. Visionnez aussi le débat qui a eu lieu après le documentaire.

  • Arnaud Janin
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