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Recherche : l’Inserm drague les jeunes étudiants

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Gilles Bloch, nouveau patron de l’Inserm, souhaite inoculer le virus de la recherche aux étudiants en santé.
"La recherche est un métier de passion. Quand on en attrape le virus jeune à 22-23 ans, en général on n’en guérit pas. La bonne façon d’attirer les médecins et de les garder dans un laboratoire est de les exposer tôt à la recherche." Ces propos sont émis par le nouveau patron de l’Inserm Gilles Bloch qui a pris ses fonctions le 1er janvier 2019 et présentait ses voeux à la presse le 15 janvier dernier. Il est même enthousiaste pour l’avenir des réformes des études de santé engagées par le Gouvernement : "Nous disposons d’un système de formation médicale qui était abrutissant et stérilisant. Désormais nous allons vers une entrée plus progressive dans les apprentissages médicaux avec une sélection moins brutale." Même s’il ne voit aucun espoir pour l’instant d’augmenter les rémunérations des chercheurs, Gilles Bloch voit une opportunité dans la réforme des études de santé médicales pour augmenter le nombre de médecins chercheurs. Toutefois, Gilles Bloch n’est pas prêt à renverser la table au sujet de la rémunération jugée trop faible des chercheurs qui sont encore malheureusement attirés par les salaires bien plus attractifs pratiqués à l’étranger : "Un bon post-doc qui part en Suisse ou aux Etats-Unis est deux fois mieux payé qu’un chargé de recherche en début de carrière en France." Sur ce sujet, explique Gilles Bloch, au sein même de l’Inserm, les quelque 2 800 emplois en CDD qui regroupent des postdoc, des doctorants financés sur contrat de recherche, des techniciens, ingénieurs, chefs de projets... représentent le volume nécessaire pour mettre de l’huile dans les rouages de l’administration de l’Inserm où travaillent 5 000 fonctionnaires. Ces personnes contractuelles doivent en retirer une expérience valorisable : "Elles ne doivent pas seulement être une variable d’ajustement dans notre politique RH", insiste-t-il. Pour recruter plus de jeunes chercheurs, Gilles Bloch en est convaincu. Il faut aller à la rencontre des étudiants : "Si on saisit l’opportunité de la réforme des études médicales, nous pourrions offrir à tous les jeunes qui en ont envie de les faire passer dans un stage de labo de trois à quatre mois. Ainsi, nous pourrions avoir des médecins chercheurs qui auront une approche de la recherche plus large que celle que l’on a quand on a déjà fait l’ensemble du cursus de médecine." Et de déplorer que d’excellents chercheurs médecins à la tête de nos laboratoires partent malheureusement encore trop souvent vers d’autres pays plus rémunérateurs.
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  • Arnaud Janin
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