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Raffaele : 7e des ECNi et futur chir plastique

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Raffaele est un brillant étudiant, venu directement d’Italie après le lycée. Il arrive à Paris pour terminer quelques années plus tard dans le top 10 des ECNi 2021. Il se destine à la chirurgie plastique à Paris, chef-lieu de la spécialité.

Pourquoi avoir choisi médecine après le bac ?

Tout d’abord, je dois dire que j’ai été indécis jusqu’au moment du choix d’orientation. Étant italien, j’ai vécu à Rome 18 ans, scolarisé dans un lycée français. Mon choix comportait donc deux composantes, je ne savais pas quoi étudier ni où faire mes études. Finalement, probablement influencé implicitement par mes deux parents médecins, j’ai décidé de commencer mes études de médecine à Paris, l’enseignement de la médecine en France étant d’une qualité nettement supérieure qu’en Italie.

Pendant mes années de médecine, je me suis souvent confronté à mon choix, pourquoi avoir fait médecine ? Je n’ai pas encore vraiment trouvé la réponse ou en tout cas j’ai du mal à la formuler. Ce qui est certain, c’est que j’ai toujours voulu me rendre utile et apporter une solution rapide et efficace aux problèmes qui m’étaient posés. Je trouve passionnante la position du médecin qui est indispensable pour l’individu et la société. D’autre part, scientifiquement parlant les études de santé et la connaissance profonde de l’humain sont à mon sens les domaines les plus intéressants et concrets qu’on puisse étudier.

Comment s’est déroulée ta scolarité ?

Bien que je n’ai jamais été un grand bosseur, j’ai toujours eu des bonnes notes. J’ai toujours eu une vie extra-académique riche avec des activités sportives, de la musique, des sorties entre amis. Alterner les moments de travail et les moments de détente, m’a permis d’être efficace lorsqu’il fallait étudier. J’ai fait un BAC S option physique-chimie avec la mention section européenne et j’ai eu plus de 18 de moyenne.

Comment as-tu vécu tes études de médecine ?

Je me considère très privilégié, j’ai eu la chance de connaitre des personnes formidables dès la première année, voire dès le premier jour de Paces qui m’ont accompagné durant cette année difficile et pour certaines pendant toute la durée des 6 années. J’ai eu ma Paces du premier coup, mais de très peu, j’ai été classé 311/351. En effet, en arrivant d’Italie, je ne me rendais pas compte de la difficulté de cette première année et je m’étais dit dès le début que si je n’étais pas admis du premier coup je serais rentré en Italie pour faire mes études à Rome.
Mes deuxième et troisième années ont représenté le cliché des études de médecine : intégration, WEI, ski fac, soirées toutes les semaines… Je dois dire que j’étais très content de ne pas être rentré chez mes parents.

La D2 et la D3 ont été des superbes années où j’ai vraiment commencé à comprendre ce que voulais dire être médecin. J’ai eu la chance de passer dans des stages très intéressants et de partir en stage d’été de chirurgie plastique à New York entre la D2 et la D3, où j’ai rencontré des chirurgiens passionnés, qui m’ont transmis la fascination pour leur discipline. Mon année de D4 a été l’année la plus dure mentalement. Les journées se ressemblaient, je passais des journées entières à la BU et je ne faisais que parler de médecine. Avec le recul cela n’a été qu’un petit sacrifice pour atteindre mon classement. Mais en étant honnête, il y avait des jours où je me posais la question « à quoi bon ? ». Heureusement j’ai toujours été bien entouré par ma famille, ma copine et mes amis en médecine et en dehors qui me redonnaient de la force dans ces moments où chaque minute semble être infinie.

Comment as-tu organisé tes révisions ?

J’étais très méfiant de tous les supports qui n’étaient pas la référence pour les ECNi. Je n’ai utilisé que les collèges pendant mes révisions que je surlignais et annotais. Je n’ai jamais eu de vraie méthode, j’avais un planning très flou, semaine après semaine. Je savais juste que je voulais avoir fini deux tours de révisions une semaine avant les ECNi pour revoir les items indispensables la dernière semaine.
Je n’ai presque jamais travaillé après 20 h les deux derniers mois avant le concours. Je suis parti réviser avec une bande de potes à la campagne pendant une dizaine de jours plusieurs fois pendant l’année ce qui m’a permis de changer de cadre et me stimuler pendant les révisions.
Le grand regret de ma D4 a été la diminution drastique de mes activités « extra-médecine », je ne faisais du sport qu’une fois par semaine voire moins et les soirées devenaient de plus en plus rares à l’approche du concours. Avec le recul, je ne pense pas que ça soit l’attitude à avoir, mais la mentalité concours a fini par m’avoir en D4.

Comment as-tu vécu les ECNI ?

J’ai vécu les ECNi comme un grand soulagement. J’étais devenu une machine à QCM et je me rappelle que dès mars je disais « j’aimerais que ça soit demain », car je savais que je commençais à saturer. Tout ce que je faisais était révisé pour ne pas oublier et non plus pour apprendre de nouvelles choses. J’ai réussi à me rendre aux ECNi avec une grande envie d’en finir et de répondre le mieux possible aux questions comme quand on veut atteindre un record sur un jeu vidéo.

Quelles ont été ta réaction et celle de ton entourage à la suite de la publication des résultats ?

Une grande joie et satisfaction. Le travail que j’ai fourni tout au long de ces six années a finalement payé. Je savais avoir réussi à la fin du concours, mais je ne le voulais pas me l’avouer. Cela dit, je n’avais jamais atteint un score pareil, mon meilleur résultat en concours blanc national ayant été un top 150, ce qui aurait suffi largement.
Le jour de la publication des résultats comme beaucoup de monde, j’étais sur le site du CNG en train de rafraichir la page à peu près toutes les secondes. J’étais à côté de mes parents et ma copine qui ont réussi à voir mon classement avant moi et qui ont réussi à ne rien dire pour garder la surprise. Comme un bel exemple de fils unique de mamma italienne, vous pouvez imaginer la grande émotion dans la pièce. J’ai ensuite reçu une avalanche de messages de félicitations de mon entourage, ce qui m’a véritablement ému.

As-tu hésité entre plusieurs spécialités ? Lesquelles envisages-tu ?

Depuis mon stage aux États-Unis, je savais que je voulais devenir chirurgien plasticien, ce qui a sans doute contribué à ma réussite. Car c’est une spécialité très prisée. En effet c’est une des rares disciplines chirurgicales qui est presque uniquement à ciel ouvert et recouvre un domaine extrêmement vaste d’activité et de techniques chirurgicales. Comme je disais plus haut, j’apprécie l’immédiateté de la solution que porte la chirurgie plastique et son efficacité, en plus d’être une spécialité chirurgicale laissant encore beaucoup de liberté au chirurgien dans l’acte chirurgical.

Lesquelles as-tu rapidement éliminées et pourquoi ?

J’ai adoré étudier toutes les spécialités, cela dit du côté stage et pratique, les spés avec beaucoup de visites interminables, des staffs soporifiques très centrés sur le côté diagnostique, mais avec un côté thérapeutique relativement pauvre m’ont paru moins attrayants. En effet, ce que permet la chirurgie est de pouvoir changer la vie du patient très rapidement, parfois avec une seule opération.

As-tu une idée de la ville ou tu vas t’installer et pourquoi ?

Je vais faire mon internat à Paris, c’est une ville qui m’a accueilli et que j’adore. La qualité de la formation est inatteignable par sa diversité de terrains de stage et son énergie pousse à se dépasser. Je ne sais pas où j’aimerais m’installer plus tard, car il y a quand même une chose qui manque à Paris : la proximité de la mer. Je ne me limite pas aux frontières françaises, je verrai où mes expériences me porteront, je ferai peut-être une année de recherche sans doute à l’étranger. Mais ce ne sont que des projets lointains pour l’instant.

Des conseils à donner aux plus jeunes ?

Essayez d’arriver à l’externat avec des bases de physio/anatomie assez solides. La quantité d’informations à apprendre est gigantesque pendant l’externat, cela vous facilitera grandement la tâche.
D’autre part, profitez du temps passé en stage, la plupart des internes et des chefs vous apprendront plein de choses et au-delà des items, vous aurez une vraie compréhension globale du raisonnement médical.
Pendant la D4, il n’y a pas de secrets, il faut travailler beaucoup, avoir des bases de cours très solides et s’entrainer pour bien comprendre la notation des épreuves. Il faut savoir s’évader, essayer de voir des gens en dehors de la médecine qui pourront vous faire changer les idées. Enfin, dormir au moins 7-8 heures par nuit, manger sainement et idéalement pratiquer du sport peuvent aussi faire la différence entre une D4 réussie et une D4 ratée.

Ton programme des vacances ?

Deux bonnes semaines en Grèce avec des amis pour aller ensuite en stage de FFI pendant six semaines en Martinique en chirurgie pédiatrique.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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