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Quelles aides pour les jeunes chercheurs en cancérologie ?

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Thérapies ciblées, immunothérapie, innovations en radiothérapie… la recherche bouillonne en oncologie. De quelles aides les jeunes étudiants chercheurs peuvent-ils bénéficier ? La fondation ARC, mais aussi l’Inca, le CNRS ou l’Inserm peuvent vous donner un sérieux coup de pouce, à différentes étapes de votre formation.

« La médecine de précision, avec le développement des thérapies ciblées, l’immunothérapie (notamment appliquée aux cancers de la peau, du poumon et des voies aérodigestives supérieures), les innovations technologiques en radiothérapie, l’oncogériatrie et l’oncopédiatrie sont en plein développement », souligne Nancy Abou-Zeid, directrice scientifique de la fondation ARC.
L’Inca propose ainsi des formations à la gériatrie pour les oncologues, et l’ARC travaille sur de grands programmes collaboratifs en oncologie pédiatrique, afin notamment de mettre sur pieds des essais cliniques en immunothérapie chez les enfants.
« Aujourd’hui, la manière dont on traite les patients en oncologie passe notamment par le recueil d’un nombre considérable de données. Les médecins formés à la bio-informatique et/ou aux big data sont très recherchés », indique Nancy Abou-Zeid, directrice scientifique de la Fondation ARC.

-Le soutien de l’ARC aux médecins-chercheurs
« La recherche fondamentale et la recherche clinique ne peuvent avancer seules. La fondation ARC est très investie auprès des jeunes chercheurs et soignants dans leurs parcours de formation au sein des instituts de recherche et des centres hospitaliers les plus prestigieux en France et à l’étranger », explique Nancy Abou-Zeid. En 2017, la fondation a ainsi investi 7,9 millions d’euros pour soutenir 130 jeunes chercheurs : 77 doctorants dont 17 ayant un profil médical, 20 étudiants en master 2 recherche et 28 posts-doctorants.
Via des appels d’offre, des étudiants médecins, pharmaciens ou vétérinaires peuvent ainsi se voir financer leur deuxième année de master recherche. Les subventions versées peuvent atteindre 32 000 euros pour une année complète (plus d’infos).
La Fondation intervient aussi pour financer les thèses de sciences dès la première année, afin d’encourager les étudiants à réaliser un double cursus, où leur thèse de médecine sera complétée par un diplôme de recherche. La subvention peut alors atteindre 45 000 euros par an.
Comment se passe la sélection des dossiers ? Cinq commissions nationales couvrant tous les champs de recherche en cancérologie étudient le profil scientifique du candidat et son projet de recherche. Le taux de sélection est d’environ 20% en master (100 dossiers reçus et 19 retenus en 2017) et en doctorat (46 dossiers reçus et 9 retenus). Conseil aux candidats : attention à bien rester en liste d’attente car des désistements sont possibles. Des bourses de mobilité internationale peuvent également être versées aux médecins qui souhaitent aller se former à l’étranger pendant 6, 9 ou 12 mois. Elles peuvent atteindre la somme de 30 000 euros par an. Cette année, 5 médecins en mobilité internationale vont partir à la Boston University, au National Institutes of Health de Bethesda, au Memorial Sloan Kettering Cancer center de New-York, au Children’s Hospital de Philadelphie, au centre allemand de recherche contre le cancer d’Heidelberg.
Par ailleurs, l’initiative « Leader de demain en oncologie », qui vise à encourager des chercheurs réputés à installer leur équipe de recherche translationnelle en France, propose une subvention d’un montant pouvant aller jusqu’à 1,5 millions d’euros sur 5 ans (plus d’infos).
Enfin, la fondation ARC a un partenariat depuis 2017 avec le cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes (CLARA) qui a permis la mise sur pieds de l’Ecole régionale de cancérologie de Lyon, qui propose notamment des ateliers de formation à destination des soignants.

-Le soutien des autres institutions dans le domaine
Inca, Ligue contre le cancer, Inserm, CNRS…de nombreuses autres institutions du secteur soutiennent les projets de recherche en cancérologie. Appels à projet, bourses et autres dotations : renseignez-vous !
Depuis 2008, l’Institut national du cancer (Inca) a lancé des actions visant à soutenir les équipes de recherche émergentes et favoriser l’indépendance des jeunes chercheurs. Depuis 2010, un appel à candidatures pour contrats doctoraux permet de soutenir la formation de cliniciens cancérologues et de chercheurs dans ces domaines.
Par ailleurs, le programme ATIP-Avenir, né d’un partenariat signé en 2009 entre l’Inserm et le CNRS a permis à plus de 406 chercheurs (234 pour le CNRS, 172 pour l’Inserm) de constituer leur propre équipe de recherche dans les domaines des sciences de la vie et de la santé. Le programme s’adresse aux jeunes chercheurs ayant obtenu leur thèse de sciences (ou leur PhD) depuis dix ans maximum, quel que soit leur organisme d’appartenance (EPST, université, hôpital, école vétérinaire, etc…), statutaire ou non.
Dans le cadre d’un appel d’offres annuel, la sélection se déroule en deux temps : une présélection sur dossier, puis une audition pour les candidats présélectionnés. Les projets sont évalués par un comité scientifique international composé de 7 sous-comités. La liste des candidats retenus ainsi que celle des structures d’accueil sont établies conjointement par les directions de l’Inserm et du CNRS. Plus d’infos ici : https://www.inserm.fr/programme-atipavenir-2019
De son côté, la Ligue contre le cancer a soutenu en 2016 183 doctorants et 47 post-doctorants, à travers le versement d’allocations de recherche : https://www.ligue-cancer.net/article/35125_le-soutien-aux-jeunes-chercheurs

-La démographie médicale en oncologie
Le rapport « Démographie médicale en cancérologie-Etat des lieux en 2016 » de l’Institut national du cancer (Inca) se penchait sur trois spécialités différentes mais complémentaires intervenant directement ou indirectement dans la prise en charge du cancer : anatomocytopathologie, oncologie médicale et radiothérapie.
La France comptait 845 oncologues médicaux en activité en 2013. C’est une spécialité relativement jeune, dans laquelle les plus de 55 ans ne représentent que 22% des effectifs régionaux. Par ailleurs, 830 radiothérapeutes étaient en activité en 2013. Huit régions ont un taux de vieillissement supérieur à la moyenne nationale : Guadeloupe, Martinique, Picardie, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Auvergne, Corse et la Réunion.
Les internes en oncologie médicale et en radiothérapie suivent le même parcours en début d’internat et se spécialisent à partir du quatrième semestre. Ainsi, le nombre d’internes à former correspond aux deux spécialités.
11 régions ont un taux de remplacement inférieur à la moyenne (le nombre d’internes à former est inférieur au nombre de praticiens âgés de 55 ans et plus) : DOM et régions Midi-Pyrénées, Ile-de-France, Centre et Champagne-Ardenne.
A contrario, d’autres régions ont un taux de remplacement nettement plus favorable : Bretagne, Limousin, Lorraine, Franche-Comté, Basse-Normandie, Poitou-Charentes et Nord-Pas-de-Calais.
En conclusion, ce rapport souligne que 4 régions se trouvent en fragilité démographique en cancérologie : Champagne-Ardenne, Bourgogne, Corse et Centre.

Pour en savoir plus.

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  • Sophie Cousin
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