Ce qui change
Première grosse surprise, il y a moins de postes que d’étudiants ayant satisfait aux Épreuves Classantes Nationales. En effet, c’est 8048 postes offerts cette année pour 8370 étudiants. Le gouvernement anticipe ainsi le nombre d’étudiants qui souhaiteront redoubler la 6ème année, et ainsi limiter les postes vacants dans les services. Les hôpitaux pourront ainsi anticiper plus facilement, au lieu de se retrouver au dépourvu en début d’internat.
C’est le nombre de poste de médecine générale qui a été le plus revu à la baisse, 3749 postes pour l’année 2016-2017 contre 3132 pour l’année 2017-2018 soit plus de 16% de postes supprimés. Ainsi avec un internat de 3 ans pour les futurs spécialistes en médecine, le gouvernement ne semble pas augmenter leur nombre dans les années à venir. Cette décision est en accord avec l’analyse du gouvernement, le nombre de médecins généralistes serait amplement suffisant, mais c’est la répartition sur le territoire qui est à améliorer.
Grande déception pour les ophtalmo
200 postes demandés, 153 promis, 129 donnés. Voici en quelques chiffres la justification de l’agacement du syndicat des ophtalmologistes. Le Dr Thierry Bour, président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), rappelle que l’augmentation des effectifs est une question de santé publique. L’explication du gouvernement n’est pas connue. Il semble pourtant que le nombre d’ophtalmologistes est clairement insuffisant pour répondre à la demande de la population en matière de santé oculaire.
Ce qui ne change pas
De nombreuses spécialités n’ont pas vu leur effectif modifié, à un ou deux postes près. La grande majorité conserve donc un nombre de postes stable, alors que bon nombre demandaient une augmentation du nombre de postes. Toujours pour une raison de départs à la retraite supérieurs au nombre de médecins formés.
Les nouvelles spécialités
Les nouvelles spécialités profitent de la baisse des effectifs, surtout, en médecine générale. La médecine d’urgence bénéficie de 460 postes et 200 sont alloués à la gériatrie. Les CO-Des d’allergologie et de maladies infectieuses bénéficient respectivement de 24 et 47 postes. Enfin, la médecine légale profite de 26 postes cette année.
En ce qui concerne les anesthésistes-réanimateurs, l’histoire est close, et le divorce acté. Le co-DES DESAR MIR (anesthésie-réanimation et médecine intensive-réanimation) existera donc bien à la rentrée, malgré les critiques légitimes du syndicat. Ici aussi, moins de postes que promis, 445 postes pour les internes en anesthésie et 67 pour les supermen de l’hôpital, la médecine intensive et réanimation. Pour rappel, les internes et médecins d’anesthésie-réanimation craignaient de voir la spécialité scindée en deux, au risque qu’elle devienne moins attractive, la réanimation étant le « cœur de métier ».
Le 29 aout, Anne-Lise Beaumont, major des ECNi 2017 choisira donc la première sa spécialité et les plus de 8000 étudiants suivront en fonction de leur rang de classement. Remede.org, partagera chaque semaine sur sa page Facebook, des interviews d’internes pour vous expliquer leur choix et vous aider à faire le vôtre.