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Plus des deux tiers des hospitalo-universitaires sont insatisfaits de leur rémunération

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Plus de 70 % des hospitalo-universitaires (HU) ne sont pas satisfaits de leur protection sociale ni de leur grille de rémunération, selon une enquête réalisée en mars 2021 et qui vient d’être publiée par le syndicat Jeunes Médecins sur l’attractivité des carrières hospitalo-universitaires. 250 personnes ont répondu et la moyenne d’âge était de 34 ans. Cette étude fouillée permet de comprendre les freins aux carrières HU. Quel en est le détail ?

74,5% des répondants ne sont pas satisfaits du mode de recrutement actuel des titulaires. La motivation d’entrée dans la carrière est l’attrait pour la recherche pour 43 % d’entre eux. 72,6 % ont été CCA dans leur carrière. Mais seuls 44,5 % des CCA sont effectivement dans une carrière HU.

Renoncement à la carrière

Quelles sont les principales causes de renoncement ? Selon 41 % d’entre eux, la carrière n’est pas suffisamment valorisée. Selon 30 % des répondants, elle est trop contrainte par la mobilité et trop politisée. L’absence d’intérêt est mentionnée par 13 %, la durée de la carrière par 12 %, l’absence de débouchés pour 10 % d’entre eux ou un projet de parentalité pour 10 %. D’autres causes sont invoquées comme l’absence de débouchés (10 %), l’absence d’équilibre vie privée/vie pro (10 %).

Sur ce dernier point, 54 % des répondants ont des enfants. 81 % n’ont pas renoncé à leur projet de parentalité pour poursuivre leur carrière HU. 45,5 s’occupent à parts égales de la logistique pour les enfants. Selon 62 % d’entre eux, le fait d’être parent n’a pas été un frein à leur carrière. Côté difficultés, 50 % ont eu du mal à faire garder leurs enfants dus à des problèmes d’horaires ou de places en structure d’accueil. 40 % ne sont pas satisfaits des modalités du congé maternité. 82 % souhaiteraient que le congé maternité des hommes soit de la même durée que celui des femmes.

Manque de temps pour la recherche

Concernant les quatre valences des HU, la médiane de temps passé en activité clinique est de 3 jours (31,6 %). 66,7 % qui ont une activité clinique y consacrent un jour ou moins par semaine. 78 % des répondants qui ont une activité fondamentale le font un jour ou moins par semaine. Les raisons évoquées pour ces deux activités sont le manque de temps et de financement. 66 % ne bénéficient d’ailleurs pas de financement dans le cadre d’un cursus de recherche.

Dans la valence enseignement, 54 % y consacrent moins de 5 heures par semaine. Presque 90 % des répondants ayant une activité universitaire ne passent pas plus de 10 heures par semaine à la préparation des cours. Là aussi, la principale limitation est le manque de temps. Côté valence management, moins de 10 % d’entre eux ont bénéficié d’une formation en management. La moitié a même dû se payer eux-mêmes leur formation.

L’herbe est-elle plus verte à l’étranger ?

Pour remédier à cette situation, certains ont été attirés par l’étranger. 39 % des répondants sont partis à l’étranger pour exercer leur carrière vers le Canada, les États-Unis, la Suisse, l’Australie et la Belgique. En général, ces HU ont vécu des désavantages par rapport au système français comme une compétitivité accrue, des études plus longues, une pression importante, une surspécialisation et un manque de polyvalence. Au niveau des avantages, ils ont souvent rencontré plus de bienveillance, une meilleure organisation, un salaire plus avantageux, plus de professionnalisme dans la recherche et surtout la séparation des missions des universitaires. Contrairement à la France, le management d’équipe n’est pas assuré par l’universitaire et l’enseignement est réparti sur l’ensemble des praticiens qui sont tous professeurs de cliniques. Ce qui leur a permis d’axer leur travail plus sur la recherche et la pratique clinique.

Des propositions de modernisation du statut ont été proposées par Jeunes Médecins, parmi lesquelles un temps de travail dédié à chaque valence, avec contractualisation du temps de recherche, la revalorisation des valences d’enseignement et management dans l’évolution de la carrière. Plus surprenant, le syndicat réclame un suivi des résultats des PU-PH en demandant à arrêter leur nomination à vie et à ne renouveler les postes universitaires qu’en fonction de la qualité et de la pertinence de leurs travaux dans l’ensemble des valences.

Voir icila vidéo de présentation de l’enquête.

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  • Arnaud Janin
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