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Plan santé, les réactions des syndicats et associations d’étudiants et de jeunes médecins

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L’ensemble des syndicats et associations représentant les étudiants en médecine et les jeunes médecins libéraux et hospitaliers se sont positionnés depuis les annonces faites par le président de la République le 18 septembre. Cette « Stratégie de transformation du système de santé » ayant fait l’objet de nombreuses réunions de concertation avec les intéressés, les grandes lignes directrices sont saluées. Reste des inquiétudes concernant les modalités d’application de ces réformes, leur calendrier, et les capacités réelles d’adaptation des facultés et de l’ensemble des acteurs impliqués.

-Suppression de la Paces et des ECN saluée
« Avec l’annonce de la suppression de la Paces et du numerus clausus, l’ANEMF salue la fin d’un système déshumanisé au profit d’un procédé valorisant la diversité des profils », salue Clara Bonnavion, présidente de l’ANEMF. Soulagement également pour Pierre Adrien Girard, en charge du dossier Paces à l’ANEMF : « Le gouvernement a souhaité en finir avec ce système de sélection qui est complètement absurde. Que va-t-il se passer pour la Paces ? Il est trop tôt pour dire ce qui sera mis en place. Une certitude : de nouveaux modèles seront proposés. La phase de concertation qui commence va se baser sur les expérimentations menées à Angers (Pluri-PASS) et celles qui démarrent dans trois facultés parisiennes (Paces « adaptée » ou sans redoublement), pour faire en sorte d’améliorer cette première année, la rendre cohérente, et diversifier le profil des étudiants en médecine et en santé en général. » Les concertations vont donc se poursuivre et l’entrée en vigueur de cette réforme est attendue pour la rentrée 2020.

-Inquiétude sur les futures modalités de sélection et d’évaluation
Mais le plan n’en dit pas plus sur ce qui attend les étudiants qui essuieront les premières années post-réforme. « C’est pourquoi nous resterons vigilants concernant toute proposition de sélection dissimulée », indique le Dr Sayaka Oguchi, présidente du SNJMG. Par ailleurs, l’ordre des annonces concernant les réformes des 3ème, puis 1er, puis 2ème cycles, laisse le SNJMG perplexe. « Plutôt que de réformer les études dans un ordre logique, le gouvernement assume de s’y prendre totalement à l’envers », estime le syndicat.

-Inquiétudes sur les capacités d’accueil des facultés
Fréquentant eux-mêmes les bancs de la faculté, les responsables de ces syndicats sont bien placés pour estimer la faisabilité des réformes annoncées, compte tenu notamment des efforts d’accueil supplémentaires qui seront nécessairement demandés aux facultés de santé… « Le SNJMG craint que les facultés de médecine n’aient ni les moyens ni la volonté de prendre en charge les promotions de premières années sur tout un cursus », tranche le Dr Oguchi. « Nous veillerons à ce que le système mis en place respecte les capacités de formation, déjà saturées dans bon nombre de facultés », indique pour sa part Clara Bonnavion.

-En médecine de ville
La création d’une nouvelle fonction d’assistant médical –financée en partie par l’Etat- est saluée par tous. Elle vise à redonner davantage de temps médical aux médecins, en les libérant d’autres tâches, sur le modèle de l’assistant dentaire. Seuls les cabinets de groupe en bénéficieront. « Ramener le médecin à sa plus-value médicale va dans la bonne direction », souligne le Dr Jean-Baptiste Bonnet, président de l’Isni (Intersyndicale nationale des internes). « Installer le patient, prendre sa tension, son poids, faire de l’éducation thérapeutique, etc… ce sont des tâches qui pourront être effectuées par ces assistants médicaux », ajoute-t-il. « Cela permettra de fluidifier l’accès aux consultations en médecine de ville et, à terme, augmenter le nombre de consultations. »

-Au niveau hospitalier
Le nouveau statut unique de PH satisfait l’ensemble des représentants. « Nous demandions ce statut unique depuis un moment, car il y a trop de statuts différents actuellement, ce qui constitue des freins administratifs pour les médecins souhaitant avoir des exercices variés (exercice partagé entre plusieurs établissements, en ville et en campagne, à l’hôpital et en clinique privée), explique le Dr Bonnet. En revanche, l’ISNI souhaite une réforme plus avancée. « Nous demandons un statut social unique, ce qui serait encore plus positif, car pour l’instant ce statut unique reste cantonné à des points très précis, dont notamment le calcul de l’ancienneté, la retraite, et les autorisations d’exercice », précise le président de l’ISNI. Par ailleurs, l’annonce de la multiplication des CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) va dans la bonne direction. « Nous souhaitons renforcer le travail médical en réseau, à partir des besoins de la population, ce qui nécessite une territorialisation renforcée », indique le Dr Bonnet, qui souhaite que ces CPTS intègrent hospitalisation publique et privée.

-Points absents du plan
L’ISNI attendait des annonces plus précises sur la réforme du CHU et du système hospitalo-universitaire. « Il faut différencier la partie universitaire de la partie hospitalière. Il est essentiel en particulier de reconnaître les fonctions d’enseignement et de recherche de l’ensemble des praticiens », pointe le Dr Bonnet. Le plan CHU devrait être annoncé à la mi-décembre. L’ANEMF déplore un grand absent de ce plan : la question de la santé psychique et du bien-être des étudiants en santé. « Nous réaffirmons l’importance de l’amélioration des conditions de travail et de la reconnaissance professionnelle des soignants et ce, au-delà d’une simple réorganisation managériale des services. » Une question cruciale lorsque l’on sait qu’une grande majorité des étudiants en santé sont soumis à un fort niveau de pression, tant pour les examens que lors des stages. Et qu’ils ne sont que 12% à bénéficier d’un suivi, comme le montrait récemment l’étude BOURBON.

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  • Sophie Cousin
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