2016 a été une année riche pour la profession avec en janvier la publication de la loi de modernisation de notre système de santé qui va bouleverser le paysage avec la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT) et en décembre l’ordonnance relative aux pharmacies à usage intérieur (PUI), s’est félicité Mireille Jouannet (CHU de Clermont-Ferrand), nouvelle présidente du Synprefh, en présentant ses vœux aux adhérents du syndicat.
Elle succède à Patrick Léglise (hôpital Dupuytren, Draveil, Essonne) qui après quatre ans de présidence n’a pas souhaité renouveler son mandat.
Le bureau du syndicat a été renouvelé pour partie. Patrick Léglise devient vice-président au côté de Gaël Grimandi (CHU de Nantes) qui l’était déjà. Gilles Le Pallec (hôpital Georges-Clemenceau, Champcueil, Essonne, AP-HP) reste trésorier. Chloé Bezel (CH du Vigan, Gard) passe secrétaire générale et Pascale Janian (Groupement hospitalier Aube-Marne, Gham, Sézanne, Marne) secrétaire générale adjointe.
Trois principales avancées
Patrick Léglise a souligné trois avancées principales de l’ordonnance PUI arrivées en fin de son mandat et pour lesquelles le syndicat a oeuvré depuis de nombreuses années : le fait de pouvoir coopérer sur toutes les missions de la pharmacie, "une réelle reconnaissance de la pharmacie clinique qui jusque-là n’avait aucune existence réglementaire et ne reposait que sur la ténacité d’un certain nombre de pharmaciens et le bon vouloir de certains directeurs que l’on comptait sur les doigts d’une main" ; et une mission d’information sur les produits de santé auprès des patients et des professionnels de santé.
Mireille Jouannet s’est exprimée sur la formation des GHT. L’ordonnance PUI publiée le 15 décembre 2016 intègre ce nouveau contexte et met à jour la législation des PUI en adéquation.
Les GHT, en cours de formalisation, dont certains ont peur, ne signent pas la disparition des PUI dans les ’petits’ établissements. Pour moi, c’est mal comprendre le rôle des PUI. Le métier de pharmacien va changer et il faut accepter de travailler plus en collaboration avec les autres pharmacies, et peut-être aussi d’abandonner certaines activités pour mieux en réaliser d’autres, a-elle estimé.
Nous devons être attentifs à la rédaction du décret en Conseil d’Etat qui donnera les clefs de fonctionnement, a-t-elle noté en espérant ne pas l’attendre autant que le décret d’application de la loi de 1992 qui avait été publié en 2001.
Elle a aussi mentionné les suites du décret d’exercice exclusif en PUI, paru début 2015, et auquel le Synprefh est très attaché, dont l’application en septembre 2016 a été mal anticipée par certains. Il va être revu par des ajustements, a-t-elle rappelé. Nous sommes conscients des difficultés que rencontrent certains établissements de petite taille. Soyons attentifs, a-t-elle exhorté.
La nouvelle présidente a cité par ailleurs le jugement rendu fin novembre 2016 dans l’affaire de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, qui fait l’objet d’un appel. Il a mis en exergue que la fonction de pharmacien gérant était particulièrement exposée. Le syndicat va proposer à ses adhérents une fiche professionnelle pour les aider à exercer cette fonction et ses responsabilités. Ce jugement a aussi rappelé que les produits pharmaceutiques doivent être gérés par des professionnels qualifiés, ce qui n’est pas toujours le cas sur le terrain.
Le syndicat de pharmaciens hospitaliers tiendra son congrès annuel Hopipharm du mercredi 10 au vendredi 12 mai à Nancy.
Source :
redaction@apmnews.com
