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Patrice Diot : Chez les étudiants, j’ai vu une très forte adhésion pour faire face à cette crise

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Dans les facs de médecine qui sont fermées depuis le début du confinement, il a fallu se réorganiser aussi bien pour suivre les cours, organiser les examens et réaffecter les étudiants de tous les niveaux pour faire face à l’épidémie. Entretien avec le président de la conférence des doyens des facultés de médecine, Patrice Diot.

Comment avez-vous vécu la crise épidémique dans les hôpitaux en tant que président des doyens de facs de médecine ?

Nous avons eu à faire face à la fermeture de nos établissements universitaires presque du jour au lendemain et nous avons dû assurer la continuité pédagogique. Et en même temps, il a fallu nous confronter à l’hôpital à un changement dans la demande de soins qui s’est focalisée sur le traitement des patients Covid-19. En tant qu’enseignants en médecine, nous avions pu profiter antérieurement à cette crise d’un instrument qui s’appelle l’UNESS (L’Université numérique pour l’enseignement en santé et en sport), avec laquelle nous avons l’habitude de travailler depuis de nombreuses années. La collaboration entamée sur cette plateforme s’est considérablement accélérée du jour au lendemain. Au final, nous sommes fiers d’avoir assuré cette continuité pédagogique, même s’il reste encore des marges d’amélioration. Par exemple, nous avons réussi à organiser à distance les ECN préparatoires auxquelles tenaient beaucoup les étudiants, avec 9 300 connexions. Cette prouesse a été réalisée dans d’excellentes conditions et nous a permis de donner les résultats aux étudiants très rapidement afin qu’ils se situent dans leur année d’études. Et surtout ces épreuves se sont déroulées au moment où tous les étudiants étaient déjà mobilisés à fond dans la lutte contre le Covid. Maintenant, et là il nous faut rassurer sur ce point les étudiants, c’est la façon dont vont s’organiser les concours Paces et aussi les vraies "ECN" qui se passeront du 6 au 8 juillet prochain, qui nous occupe.

Quelles précautions seront prises pour organiser ces nouvelles épreuves ?

C’est un défi supplémentaire à relever par rapport aux incertitudes liées à l’insécurité sanitaire : le déconfinement a été annoncé pour le 11 mai, mais les universités ne rouvriront pas. Il faut donc continuer à assurer les enseignements, les rendre accessibles aux étudiants, que nous devrons être en mesure d’évaluer. Il n’est pas envisageable que l’année soit perdue pour eux. Et ensuite il faut qu’on réussisse à mettre en place dans les facultés de médecine l’ensemble des mesures de protection individuelle comme la mise à disposition de masques, de gel hydroalcoolique. Nous devrons aussi faire en sorte de limiter les files d’attente au moment des concours, pour éviter les risques de contamination entre les étudiants. Nous sommes en pleine réflexion sur les modalités pratiques de l’organisation de ces épreuves.

Quid des stages de certaines étudiants en santé ?

Concernant les externes, certains ont été réaffectés, car certains services avaient beaucoup moins d’activité que d’habitude. Par ailleurs, des centres Covid ont été ouverts en ville et nécessitaient la participation d’étudiants. Là aussi un énorme travail a été réalisé sur la répartition des étudiants en fonction des endroits où ils pouvaient se rendre utiles, à leur niveau de compétence en étant très vigilants quant à la disponibilité quant aux moyens de protection individuelle. Résultat, l’ensemble des étudiants en santé auront été intégrés dans la chaîne de soins à un niveau ou à un autre, y compris des étudiants de premier cycle pour lesquels il était initialement prévu des interventions dans le cadre du service sanitaire. Celles-ci ayant été interrompues en raison de la crise sanitaire, les étudiants ont pu être réaffectés par exemple dans des centres de régulation d’urgence qui étaient complètement débordés au début, après une formation adaptée à la crise Covid, mise en place dans les facultés de médecine.

Au final, tout le monde a été sollicité et même les internes ont su se réorganiser en fonction de l’avancée de la pandémie...

Oui, chez les étudiants, j’ai vu une très forte adhésion et une grande solidarité pour faire face à cette crise. C’est la confirmation d’une très grande maturité de l’ensemble des étudiants en santé, pas seulement chez ceux en médecine. D’ailleurs, ce qui est frappant, c’est que tout le monde s’est organisé pour bien faire. En conséquence une multitude d’initiatives sont nées qui ont nécessité de se coordonner au fil de l’eau.

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  • Arnaud Janin
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