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Organiser un stage d’externat à l’étranger

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Pour en aider d’autres qui caresseraient ce genre de projet, voici un petit résumé de l’expérience que j’ai eue à organiser mon stage d’externat d’un mois dans un autre pays (en l’occurrence, en France). Forte de mon expérience de OLÉ (Officier Local d’Échange), je ponctue également cet article de mes impressions sur une des voies possibles en particulier, soit les stages organisés par l’IFMSA.

Comme pour n’importe quelle idée de ce genre, je dirais qu’il est d’abord important de réfléchir à votre projet et à ses modalités. Dans quel(s) pays voulez-vous aller et pourquoi ? Quelle sorte de stage voulez-vous faire, une option d’un mois, un stage plus long et plus important ? Votre faculté reconnaît-elle ou encourage-t-elle les stages à l’étranger ? A-t-elle des ententes avec d’autres facultés ailleurs dans le monde ? L’IFMSA a-t-elle un comité d’échanges implanté dans votre fac ? Toutes les raisons peuvent être bonnes pour aller faire un stage à l’étranger : aller passer du temps dans un autre pays, découvrir la médecine et le milieu hospitalier d’un ailleurs qui vous intéresse, passer du temps au chaud, etc. Certains n’hésitent pas à partir en Asie, en Afrique ou en Amérique du Sud, alors pourquoi ne pas oser ?

1. Découvrir vos contraintes de stage

Je dirais qu’il s’agit là d’un projet à organiser en début d’année scolaire pour l’été suivant (ça vous donne une idée des délais). La première chose à faire est sûrement de vous informer auprès de vos collègues de classe et de l’administration de votre faculté pour savoir comment ça se passe d’habitude, ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. Mieux vaut être informé dès le départ que le découvrir trop tard !

Par exemple, certaines facs permettent que vous vous absentiez pendant les périodes normales de stages et vous reconnaîtra sans problème votre stage réalisé à l’étranger. Mais parfois, ce n’est pas si simple, parce qu’il faut alors entrer dans un cadre strict (vos stages pourraient toujours être du 1er au dernier jour du mois), pas forcément compatible avec votre milieu d’accueil (où les stages commenceraient le premier lundi du mois, par exemple). Il faut penser à ces casse-tête d’horaires qui peuvent vous compliquer sérieusement la vie. Personnellement, c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de faire mon stage pendant les vacances : il m’était alors bien plus facile de m’accomoder aux conditions d’accueil. Ceci n’est pas incompatible avec le fait de faire reconnaître mon stage, et je vais y gagner un mois de vacances pendant l’externat normal, ce qui n’est pas plus mal !

Il est aussi possible de ne tout simplement pas faire reconnaître votre stage ! Si vous allez le faire dans un pays moins développé ou dont vous ne maîtrisez pas la langue, vous êtes en droit de penser que votre stage sera moins formateur que d’habitude et qu’il ne sera pas équivalent à ce que vous auriez fait normalement. Ou encore, c’est votre faculté qui le pensera pour vous et refusera de le reconnaître... Ce peut alors être l’occasion de tester un autre domaine de la médecine, de faire un stage pour le plaisir, ou d’approfondir encore plus un domaine d’intérêt que vous avez déjà. Voici mon conseil pour les problèmes de langue : évitez de choisir alors un stage d’urgence, de psychiatrie ou de pédiatrie, voire optez préférentiellement pour un stage de chirurgie.

2. Trouver votre façon de partir en stage

Maintenant que vous êtes férus des conditions pour partir en stage, il ne vous reste plus qu’à trouver comment le faire !

a) Les ententes entre facs

La solution de plus grande facilité est sûrement de laisser votre faculté organiser votre échange dans le cadre d’une entente qu’elle aurait avec l’étranger. Il suffit pour cela que la ou les destinations proposées vous convienne(nt), que vous preniez contact avec votre fac, et que vous remplissiez les papiers et fournissiez tous les documents exigés. Tout devrait alors se passer comme sur des roulettes, sans trop de complications ni de difficulté, puisqu’ils ont bien l’habitude de la procédure !

b) L’IFMSA

Votre faculté n’a pas forcément d’ententes, ou elles ne vous conviennent pas forcément. Une autre solution assez facile consiste bien sûr à laisser l’IFMSA vous trouver et vous organiser un stage !

Avantages : Vous appliquez, et si on vous attribue un stage, le reste est bon : on vous précise les pièces à fournir, et vous n’avez pas à vous soucier de contacter une fac étrangère, ni même de vous trouver un logement sur place ! Tout est prévu, même l’animation locale. Quelqu’un viendra vous chercher à l’aéroport pour vous amener à votre logement et fera l’inverse pour le retour. C’est une façon confortable et peu coûteuse de faire un stage à l’étranger, car c’est un vrai échange : vous aurez en contre-partie à fournir un logement à un étudiant étranger. Quand tout marche bien, c’est vraiment génial.

Désavantages : Il est très important d’être au courant des désavantages des stages de l’IFMSA. Tout d’abord, quand vous appliquez, vous n’avez aucune assurance d’obtenir le pays, la ville ou le service de stage que vous voulez. Il faut être prêt à partir dans plusieurs pays pour augmenter vos chances d’obtenir quelque chose. Si vous voulez absolument faire un stage à Sydney, en Australie, et nulle part ailleurs, ne passez pas par l’IFMSA ! Si vous voulez absolument faire un stage d’ophtalmo et rien d’autre, ne passez pas par l’IFMSA ! Car vous ne pourrez obtenir de garantie à ces sujets. Il faut donc plutôt être souple, prêt à aller en stage aussi bien en Amérique qu’en Scandinavie ou en Europe de l’Est.

L’autre gros désavantage que j’ai pu constater comme OLÉ, c’est le peu de contrôle que vous avez sur l’avancement du dossier. Vous n’aurez pas de nouvelles avant que tout soit organisé ou presque, et ça peut être très tard avant de partir, un mois ou moins avant le début prévu du stage. Oui, vous trouverez ça désagréable, oui vous devrez attendre la confirmation pour acheter votre billet d’avion, pour vous organiser, pour connaître votre ville, vos dates exactes et votre service. Oui vous nagerez dans l’incertitude et oui il faudra l’accepter. Alors si vous êtes plutôt mauvais à tolérer ce genre de situations... peut-être devriez-vous passer votre chemin. Ça vous évitera bien du désagrément !

c) Tout faire vous-mêmes

Comme j’aime bien avoir le contrôle sur ce qui se passe et que j’avais un projet très précis en tête (un stage en France, pas ailleurs, pas même en Suisse ou en Angleterre...), j’ai tout organisé moi-même et ce n’est vraiment pas si compliqué que ça en a l’air ! J’ai envoyé en septembre une dizaine de demandes de stage (sous forme de dossiers spontanés assez complets : bulletin, parcours médical dans ma fac, CV, bac, objectifs de stage, photocopies de pièce d’identité et carte étudiante, etc.), dont la base était bien sûre une solide lettre de motivation. J’en ai profité pour me présenter (étudiante sérieuse et motivée qui ne viendra pas foutre le bordel chez eux, etc.), par expliquer mon projet et son bien-fondé, par justifier mon intérêt pour leur fac, etc. À chaque fois, je proposais trois services de stage susceptibles de m’intéresser, histoire d’augmenter mes chances d’obtention.

Ensuite, j’ai attendu les réponses, qui ont mis quelques mois à venir. Même en m’y prenant autant en avance, certaines facs m’ont répondu qu’elles n’avaient plus de place. Au final, j’ai eu trois acceptations (dont aucune à Paris, qui doit être TRÈS en demande...), ce qui m’a même permis de faire un choix de ville et de service. J’ai donc répondu par l’affirmative à la fac qui m’intéressait et par la négative, poliment, aux deux autres.

3. Faire reconnaître votre stage

Tout n’est pas fini, car il faut remplir les démarches pour faire reconnaître tout ça dans votre fac d’origine ! Cette démarche étant très "fac-dépendante", je ne vais pas m’étendre dessus, mais sachez que ça peut prendre un peu de temps, car il faut créer le lien entre les deux universités, recueillir des signatures...

4. Assurances et visa

Il est important de vérifier les conditions d’assurance. Votre fac d’accueil va-t-elle vous couvrir ? Ou bien votre fac d’origine offre-t-elle ce service ? Pensez aussi à contracter une assurance voyage en cas de pépin de santé sur place.

Pour les questions de visa, c’est plus délicat... Dans les pays où un touriste n’a normalement pas besoin de visa, je suggère personnellement de ne pas chercher à obtenir de visa d’études ou de travail. Après tout, vous serez souvent considérés comme "observateurs", et vous ne serez pas payés non plus. Alors je considère que ce n’est pas la peine de se compliquer la vie pour une si courte période ! Dans les pays où il faut toujours un visa d’entrée, prenez donc celui de touriste, encore là, c’est tellement plus simple. Mais évidemment, faites ce que votre conscience vous dicte ! Car pour être 100% en règles, c’est certain qu’un visa d’études est plus approprié... Mais lourd en démarches, en paperasse à demander à votre université d’accueil et à fournir, etc. J’ai vu plus d’un stage annulé au dernier moment pour cause de délai d’obtention de visa incompressible, et je trouve ça bien dommage.

5. Organiser votre séjour

Personnellement, j’ai eu de la chance, ma faculté d’accueil m’offrait même une place en résidence sur un plateau d’argent. Ça vaut toujours la peine de demander à l’université de vous orienter vers des ressources en logement : si ce n’est pas la résidence, elle peut avoir des contacts vers des chambres à louer. Elles ont souvent l’habitude de gérer les questions de logement étudiant.

Enfin, quand la date du voyage approche, il peut être de bon ton de confirmer votre venue à l’université d’accueil, à votre logement, et... d’acheter votre billet d’avion ! Certains en profitent aussi pour visitée la région avant ou après le stage, ce qui est souvent une bonne idée. Pensez à prendre votre appareil-photos !

N’oubliez pas aussi de réviser un peu la matière reliée à votre service de stage avant d’arriver, soyez curieux, motivé et ayez de l’initiative. Les milieux de stage étrangers, surtout dans les destinations moins "à la mode" (Scandinavie ou Europe de l’Est) sont souvent flattés de votre présence et très motivés à vous apprendre vraiment plein, plein de choses... Alors profitez bien de cette expérience d’apprentissage intense et bénéfique, et pensez à comparer un peu les systèmes de santé et l’organisation des soins, pendant que vous y êtes... Ça peut toujours nous intéresser d’entendre ça à votre retour ;)

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