Je voudrais me marier, comme les autres.
Pour avoir filles et garçons,
Comme les autres font.
Mais ma fille ! Ma pauvre fille !
De quoi les nourriras-tu ?
Je les nourrirai de lait,
Du lait de mes blancs nichons.
Mais ma fille ! Ma pauvre fille !
De quoi les vêtiras-tu ?
Je les vêtirai, ma mère,
De laine et de blanc coton.
Mais ma fille ! Ma pauvre fille !
De l’argent en auras-tu ?
Le soir derrière les buissons,
Je retrousserai mes blancs jupons.
Mais ma fille ! Ma pauvre fille !
Ton mari sera cocu ?
Si mon mari est cocu,
Il portera des cornes au front.
Mais ma fille ! Ma pauvre fille !
Et ta vertu, qu’en fais-tu ?
Ma vertu je l’ai au cul,
Ma vertu je l’ai au con.
Mais ma fille ! Ma pauvre fille !
Ton honneur sera perdu ?
Si mon honneur est perdu,
J’m’engagerai dans un boxon.
Mais ma fille ! Ma pauvre fille !
Dans c’boxon qu’y feras-tu ?
J’y pousserai du cul, du con,
J’y attraperai des morpions.
Mais ma fille ! Ma pauvre fille !
T’attraperas du mal au cul.
Si j’attrape du mal au cul,
J’me foutrai des injections.
Oh Ma mère
Publi�e le 04/11/2002