Allons-nous en dans nos campagnes…Non ce n’est pas un appel à prendre la poudre d’escampette, ni à battre le pavé en vue d’un prochain mai 2019, c’est la réalité qui nous attend avec l’annonce de la réforme des études médicales. Bonne idée que ce stage obligatoire " situé dans une zone caractérisée par une offre de soins insuffisante ou des difficultés dans l’accès aux soins » les rapporteurs du texte insistant sur la valeur de l’expérience de ces stages dans d’autres milieux, et en particulier dans les territoires ruraux ou périurbain" qui "permettrait aux étudiants de découvrir une autre pratique de la médecine et ainsi les former et les inciter à la pratique dans ces zones" pour entrer en en 3ème cycle. Formation sur le terrain.
Qui va encore en fac aujourd’hui ? Fermons les facs, comme ça pas de manifs, des économies énormes… Et puis à l’heure du tout numérique, pourquoi garder des structures physiques alors que tous les étudiants peuvent avoir accès aux cours de la PACES à l’internat via des plateformes numériques. A ce jour, on ne peut que saluer le travail réalisé par le SIDES, véritable amphi virtuel. Quelques 40 000 internes se connectent via la plateforme pour suivre les 44 DES des 34 facultés de médecine. Mi-mars, c’est sur cette même plateforme que près de 8500 candidats aux ECNi se sont entrainés dans les conditions réelles du concours. Indéniablement c’est une bonne nouvelle qui allie le confort des études au rythme particulier de chacun. On salue surtout la mise en commun de toutes les ressources des universités en vue de respecter l’égalité des chances pour tous les étudiants. Finies la suprématie ou l’hégémonie de CHU considérés comme plus prestigieux, encourageons la mobilité des internes. Et l’on apprend par nos confrères d’Hospimédia que le contrecoup de la réforme du 3e cycle ne s’ est pas fait attendre avec une chute du nombre des internes notamment en médecine générale dans les hôpitaux franciliens… Et pour le moment personne n’a encore pointé le doigt sur la réforme du statut des assistants et chefs de cliniques.
La réforme ce sont les internes qui en parlent le mieux pour preuve ce tweet :
Interne en médecine : je veux un vrai salaire. CHU : Eh oh non je te rappelle que tu n’es qu’étudiant. Interne en médecine : ok alors je veux pouvoir aller en cours. CHU : pas possible, sinon il n’y a plus de médecin pour gérer le service.
Faites médecine, on vous dit !
