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Nina, arrivée 5e aux ECNI : L’ECN qui couronne les études de médecine dévie notre apprentissage vers le concours

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Nina est la première fille du classement. Après une scolarité sans embûche, une mention très bien au bac, une PACES obtenue primante, elle termine dans le top 5 de ces ECNi 2019. Elle a gentiment accepté d’expliquer son cursus et ses envies à remède.

Comment s’est passée ta scolarité ?

Mon parcours scolaire a été assez linéaire. J’ai tout d’abord obtenu un bac S avec mention très bien. J’ai ensuite eu ma PACES en primante. J’ai travaillé assez sérieusement dès le DFGSM, qui reste cependant les meilleures années de mes études de médecine. Puis est arrivé l’externat, une période d’un travail un peu ingrat dans ses débuts, mais où on commence enfin à toucher au but.

Comment as-tu vécu tes études de médecine ? Quels sont ton meilleur et ton pire souvenir ?

Globalement très bien. Je mesure ma chance d’être tombée sur les bonnes personnes pendant mon cursus, que ce soient mes internes ou mes chefs. J’ai aussi une pensée pour tous mes coexternes et les autres étudiants de ma promo. Je garderai en mémoire leur esprit de solidarité qui s’est maintenu sur cinq années. Quand le moral flanche, j’ai toujours pu compter sur eux. Trois ans de stage avec des amis restent un privilège finalement offert par peu de cursus. Serrez-vous les coudes, car on ne réussit pas seul.

Mes meilleurs souvenirs remontent à mes premiers stages en P2/D1. J’abordais la médecine très naïvement, à la lumière de ce qui m’intéressait. La première patiente que je suis allée voir seule cumulait un CREST, un lupus et une maladie de Moya moya… Pas le plus simple des cas quand vous n’avez encore aucune compétence médicale. Mais j’en suis sortie enthousiaste et avec une grande envie de progresser.

Mon pire souvenir restera le moment où je suis arrivé en stage de pédiatrie, de voir les radiographies de squelette d’un petit hospitalisé pour maltraitance. Ça glace le sang.

Plutôt stage ou bachotage ?

Je pense vraiment que c’est se tirer une balle dans le pied que de ne pas aller en stage. Évidemment parce qu’on y apprend son métier, mais aussi pour l’ECN, on comprend mieux, on retient mieux et ça paye en dossier. Les stages donnent un sens à notre travail, de la satisfaction devant la concrétisation d’une situation étudiée, mais aussi pour ma part, de la motivation quand on s’aperçoit qu’on est encore loin du compte sur les connaissances qui nous restent à acquérir.

Comment as-tu vécu tes ECNi ?

Assez sereinement à vrai dire. D’où l’intérêt des ECN blancs qui démystifient beaucoup les choses. En particulier, dans mon cas, j’ai appris à me relever après mes erreurs. Il faut aussi apprendre à relativiser, on n’est jamais seul à ne pas savoir…

Que penses-tu de la réforme qui souhaite arrêter les ECN telles que nous les connaissons ?

Je souscris à la plupart des arguments qui ont mené à la réforme. En particulier l’idée générale que la balance penche actuellement trop en faveur du théorique et que les oraux peuvent avoir plus de finesse que les écrits dans l’évaluation d’un étudiant.
Un autre aspect est que l’organisation de l’externat ne tient pas compte des évolutions qui existent entre la D2 et la D4. Et l’ECN qui couronne les études de médecine arrive finalement comme un frein dans la progression en déviant notre apprentissage vers le concours.
Néanmoins, la nouvelle réforme pose la question du maintien de l’équité entre les étudiants… c’est encore un point qui ne semble pas résolu.

Quelle spécialité souhaites-tu faire ? Pourquoi ?
Je souhaite faire de la neurologie. Son versant clinique est très séduisant. C’est une spécialité vaste aux facettes très diverses. J’ai hâte d’en voir les développements au cours des prochaines années.

Dans quelle ville ?
Paris a priori. Ou pourquoi pas Lyon.

Un message pour les futurs D4 ?
Tenir bon ! C’est une année où le mental joue beaucoup, donc n’hésitez pas à prendre du temps pour vous. Je pense que les pragmatiques seront gagnants : si vous êtes en retard, recentrez-vous sur l’essentiel : c’est déjà une sacrée masse de boulot.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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