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Mathieu : « j’ai toujours voulu faire de la neurochirurgie »

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Mathieu a terminé à la 20e place de ces ECNi édition Covid-19. Il explique à remede.org son parcours et ses multiples passions. Il se destine à la neurochirurgie, dans sa ville, Rouen.

Remede.org — Peux-tu nous expliquer ton parcours ?

Mathieu — J’ai fait un bac scientifique puis j’ai eu ma PACES en primant. J’ai ensuite validé un master 1 en immunologie et en pharmacologie. J’ai fait tout mon cursus à la faculté de Rouen.

Comment as-tu vécu les ECNi ?

Je dirais que j’ai plutôt bien vécu les ECNi, j’ai essayé de continuer à sortir un petit peu. C’est sûr que le nombre de sorties n’avait rien à voir avec la P2 et la D1, mais je continuais quand même à voir mes amis, ma copine et ma famille, c’était vraiment important pour le moral. J’ai aussi continué à faire du sport, mais à partir du confinement j’ai presque totalement arrêté.

Finalement, j’ai été vraiment soutenu tout au long de l’année par mon entourage, que je remercie énormément, et ça m’a aidé à « bien » vivre cette année. Et puis, j’avais un groupe d’amis avec qui on se motivait mutuellement, ça rendait les journées moins longues et moins monotones.

Comment s’est passée l’annonce des résultats ?

Avant les résultats, j’étais en train de faire un foot avec des amis, histoire de ne pas trop y penser et de faire passer la journée un peu plus vite. Puis directement après être rentré chez moi, j’ai allumé mon pc et les résultats sont sortis dans le même temps, et forcément j’ai explosé de joie. Honnêtement, je ne pensais pas avoir ce classement, j’ai quand même vérifié 3 ou 4 fois mon nom avant d’appeler ma famille.

Pendant ton cursus c’était plutôt bachotage ou stage ?

Initialement en D2 et D3 j’étais surtout pour les stages, je ne cherchais pas du tout à me planquer et à avoir des horaires qui me permettaient de réviser plus. De toute façon, les stages étaient souvent intéressants et me permettaient de couper avec les, très longues, révisions dans les livres. En D4, j’ai privilégié les stages avec des horaires plus tranquilles pour pouvoir travailler davantage.

Des passions en dehors de tes études de médecine ?

Il y a pas mal de choses que j’aime : la guitare, la batterie, la natation, le skate, le surf, le ski, le sport en général et les jeux vidéo. J’ai forcément dû limiter un peu toutes mes passions à cause de la D4, mais la musique est restée assez présente, surtout pour la motivation.

Quels sont ton meilleur et ton pire souvenir en médecine ?

Je ne pense pas vraiment avoir de pire souvenir en médecine, si ce n’est les nombreuses soirées à travailler mes collèges au lieu d’aller boire des verres et de sortir voir du monde. Je pense que le meilleur souvenir reste le jour des résultats des ECN où j’ai compris que je pourrais probablement avoir la spécialité que je désirais.

Quelle spécialité souhaites-tu faire ? Pourquoi ?

Je suis rentré en médecine en voulant faire de la chirurgie et particulièrement de la neurochirurgie. Mais je n’y connaissais rien et je ne savais pas du tout ce qu’était réellement cette spécialité. Après être passé en stage de neurochirurgie, cela m’a vraiment conforté dans mon choix : c’est une spécialité innovante, passionnante et permettant de faire de la recherche. Elle m’a servi de motivation jusqu’à la fin de ma D4.

As-tu hésité avec d’autres spécialités ?

Pendant un temps j’ai hésité avec d’autres spécialités chirurgicales notamment l’ophtalmologie, la CMF et l’ORL ainsi qu’avec l’anesthésie réanimation. Mais je n’ai pas eu le même coup de cœur pour ces spécialités.

Dans quelle ville ? Pourquoi ?

J’ai décidé de rester à Rouen, pour plusieurs raisons : la proximité avec ma famille, mes amis, la bonne ambiance dans le service de neurochirurgie à Rouen, le fait que je connaisse déjà un peu l’équipe et que l’activité neurochirurgicale à Rouen soit variée.

Comment as-tu abordé la rentrée ?

J’hésitais entre la peur et l’excitation, je pense qu’il y a un peu des deux. Je sais bien que je m’apprête à commencer un internat chronophage et difficile, mais, pour autant, c’est ce que j’ai toujours voulu faire et je m’estime donc heureux d’avoir la chance de pouvoir faire ce qui me passionne.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux néo-D4 ?

Premièrement, vous vous connaissez mieux que personne, ne commencez pas à changer totalement votre méthode de travail parce que telle personne faisait comme ça, même si cette personne a fini très bien classée. Il y a vraiment autant de méthodes que de personnes. Personnellement, j’ai fait énormément de dossiers, sur SIDES notamment, et de concours blancs au cours de l’année, pour pouvoir m’entraîner sur la façon de répondre aux QCM, j’ai commencé à faire des DP dès la moitié de la D2 et j’ai continué sur un rythme régulier en augmentant surtout en D4.

Je conseille également l’utilisation d’Anki qui m’a permis de réviser pas mal de notions importantes surtout sur la fin de la D4. Enfin, je dirai qu’il faut parfois savoir prendre de la distance avec la médecine, s’accorder des pauses, des petites soirées, du sport, écouter de la musique. Il faut absolument savoir prendre des vacances si vous en avez besoin. En tout cas, je vous souhaite à tous bon courage.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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