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Marine : « Mon métier de sage-femme m’aide au quotidien, surtout en salle de naissances »

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Marine, sage-femme de formation est aujourd’hui jeune interne en gynécologie-obstétrique. Sa passion et sa volonté d’une prise en charge la plus complète de la femme expliquent son choix. Elle explique à remede.org son parcours et son regard sur ces formations différentes, bien que complémentaires.

Peux-tu nous détailler ton parcours ?

J’ai d’abord obtenu un bac S que j’ai bien réussi, puis deux P1 que j’ai « bâclées ». Je crois que la découverte de la fac après le lycée m’a plus donné envie de faire la fête que de travailler ! Mais comme je voulais faire de la gynéco depuis un moment, j’avais même fait le petit stage de découverte au lycée en maternité, et j’ai eu la chance de voir mon premier accouchement à 16 ans, je me suis lancée dans des études de sage-femme à l’issue de ma P1.

Comment as-tu vécu tes études de sage-femme ?

Dans l’ensemble, un vécu compliqué de ces études, j’en garde assez peu de bons souvenirs, en dehors des amitiés qu’on peut tisser. Je ne m’étendrai pas ici sur ce que je pense de la formation des sages-femmes, mon bilan serait assez négatif, mais c’est un point de vue personnel. Globalement j’en retiens une certaine pénibilité, la bienveillance étant rare dans ce milieu où l’enseignement et la transmission des connaissances ne sont pas toujours au cœur des priorités. Néanmoins c’est un métier incroyable, je ne regrette pas d’avoir tenu bon pour finir le cursus et ne pas bifurquer avant. D’autant plus que les sages-femmes ont une aura auprès des patientes qui est assez unique. L’émotion de la naissance est toujours présente. L’accompagnement, la dimension à la fois humaine et médicale en font une profession pour laquelle j’ai beaucoup d’estime.

Qu’est-ce qui t’a décidé à changer de cursus ?

Même si j’ai une grande estime pour le métier de sage-femme, je n’y ai jamais vraiment trouvé ma place. Je ne m’y sentais pas à l’aise. Et j’avais envie d’approfondir encore mes connaissances, acquérir un maximum de connaissances, à la fois pour ma satisfaction personnelle, mais aussi pour pouvoir répondre au mieux aux besoins des femmes. J’ai fait un M1 de recherche pendant les études de sage-femme, mais j’ai su assez tôt que j’allais vouloir retourner en médecine. Avoir un bagage complet, à savoir les deux casquettes, ça me plaît bien.

As-tu eu des hésitations à te lancer dans des études de médecine ?

J’ai eu assez peu de doutes. De manière commune à tous les candidats à la passerelle, repartir en 2e ou 3e année de médecine alors qu’on pourrait gagner sa vie, ça fait douter. Tous nos amis se lancent dans la vie active et nous on repart pour un tour, il y a un côté frustrant c’est évident. Et puis, la peur de ne pas y arriver. Surtout que j’avais « raté » mes deux P1, même si je savais que c’était par manque de travail. Est-ce que j’allais être capable de m’y mettre à fond, et est-ce que j’allais avoir ma spécialité à l’ECN ? Et si je ne l’avais pas ? Tout ça fait douter évidemment, il faut peser le pour et le contre. Le choix a été vite fait me concernant, j’étais sûre de ce que je voulais.

Comment ta décision a été reçue pas tes amis/famille ?

Ma décision a été très bien reçue dans mon entourage, j’ai été soutenue jusqu’au bout.

Comment se sont passées tes études de médecine ?

Les études de médecine se sont vraiment super bien passées. Rien à voir avec les études de sage-femme. On est bien mieux considérés. Ça peut en étonner plus d’un, car on râle beaucoup sur le traitement des externes et à juste titre, les choses doivent évoluer vers des relations équilibrées et saines, mais c’était déjà bien mieux que ce que j’ai vécu côté sage-femme. J’ai fait de très belles rencontres et je suis assez contente de ce que j’ai appris, des stages dans lesquels je suis passée.

Quel est ton pire souvenir ? Et ton meilleur souvenir ?

Difficile de donner un pire et meilleur souvenir. Si je devais choisir, le meilleur je crois que c’est quand j’ai rencontré les autres « passereliens » avant la rentrée universitaire. Une sensation de renouveau, c’était l’été, tout le monde était heureux d’être là. Et le pire souvenir était probablement dans un bloc de chirurgie viscérale, quand le chef qui opérait m’a balancé l’épiploon qu’il venait de réséquer « tiens-moi ça ! »... Mais maintenant j’en ris !

Comment as-tu vécu les ECNi 2018 ?

Je ne les ai pas si mal vécus. J’avais un super groupe de travail. Un copain très compréhensif et encourageant, une famille toujours présente... et pas mal de volonté ! j’ai eu ce que je voulais, dans la ville que je voulais... que demander de plus !

Tu as donc choisi la gynécologie-obstétrique. Comment ta formation de sage-femme t’aide-t-elle au quotidien ?

Forcément j’ai une petite longueur d’avance en obstétrique, mais j’essaye de ne pas brûler d’étapes. Mon métier de sage-femme m’aide au quotidien, surtout en salle de naissances. C’est difficile et long de le détailler, mais disons que m’occuper d’une femme en travail, la mécanique obstétricale, je l’ai bien gardé, c’est resté ancré. En revanche, en quatre ans les protocoles ont un peu changé, j’ai perdu la main en échographie... mais ça revient vite. Enfin, certaines choses étaient totalement nouvelles : la chirurgie et les urgences gynécologiques notamment.

Que peux-tu nous dire de la relation sage-femme/gynéco, maintenant que tu connais les deux côtés ?

C’est un vaste domaine. Je suis encore trop novice pour avoir un avis là-dessus, je fais seulement mon premier semestre et pour l’instant je trouve ça génial. Il y a une émulation entre les deux professions, on a tous quelque chose à apporter. Ce sont les sages-femmes qui apprennent l’obstétrique aux jeunes internes et nous on leur apporte (parfois) des connaissances médicales qui sortent un peu de la gynéco-obs. Globalement je trouve ça extrêmement satisfaisant, mais je suppose que d’une maternité à l’autre l’ambiance peut être très différente... on verra !

Une idée de carrière ?

A priori une carrière hospitalière, mais là encore, je me laisse le droit de changer d’avis. Six ans, c’est long, il peut se passer pas mal de choses.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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