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Marine – De la biologie marine à la médecine

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Chercheuse et docteure en science, spécialisée en biologie Marine, celle au nom prédestiné, est aujourd’hui étudiante en médecine à Paris. Riche de son expérience, elle entame ses études avec sérénité et plaisir. Marine nous explique son parcours et ses premiers pas en médecine.

Remede.org — peux-tu nous raconter ton parcours ?

Marine - suite à mon baccalauréat, j’ai fait deux premières années de médecine puis étant reçue-collée j’ai été admise en L2 de biologie santé, sciences du vivant à l’université de Poitiers. J’ai validé une licence en physiologie animale et neurosciences avant un début de master dans le même domaine. En fin de M1, à l’issue de mon stage d’initiation à la recherche au LIENSs (UMRi 7266), j’ai voulu doubler mes compétences et me spécialiser en écotoxicologie. J’ai validé mon M2 EDYLE (Ecologie et dynamique des littoraux et estuaires) en 2015. Suite à mon stage de recherche de 6 mois ou j’avais moi-même mis en place et créé mon sujet j’ai pu obtenir, épaulée de ma directrice, un financement de thèse afin d’approfondir et d’élargir les travaux préliminaires.

Pourquoi t’être orientée vers la biologie marine ?

Je passe ma vie au bord de la mer depuis petite, je m’étais juré que si je n’avais pas ma P1 je ferais de la biologie marine… Précisons que ce n’est pas qu’avoir les cheveux au vent sur un bateau au soleil. J’ai adoré faire mes prélèvements sur le littoral atlantique et surtout être à l’initiative de mon sujet de thèse que j’ai « monté » moi-même. C’était l’aboutissement d’une passion pendant ces trois ans de recherche.

Depuis quand t’intéresses tu as la médecine ?

Depuis que j’ai vu mon petit frère naître en juillet 2000. J’avais 10 ans à l’époque et l’équipe soignante m’a laissé rester dans la salle d’accouchement. Puis les évènements personnels de la vie m’ont conforté l’envie de faire médecine puis de retenter avec un dossier de passerelle en 2020 lorsque je travaillais pour Healthy Mind et que je parcourais les hôpitaux et les blocs opératoires. Je présentais et testais une solution de réalité virtuelle thérapeutique visant à lutter contre la douleur et l’anxiété des patients hospitalisés.

Comment s’est déroulée la passerelle ?

J’ai contacté le service des passerelles de l’université dans laquelle j’ai postulé puis envoyé la bouée à la mer !

Peux-tu nous expliquer la procédure et comment l’as-tu vécue ?

La procédure est simple sur le plan administratif, mais prend du temps si l’on veut bien faire passer le message du pourquoi une réorientation d’un tel cursus à 30 ans passés. J’ai passé du temps à faire ma lettre de motivation et à bien construire mon CV. J’ai été acceptée en DFGSM3 directement, car j’ai une thèse de biologie.

Comment se sont passés tes premiers moments en médecine ?

Confinée, mais bien intégrée au groupe des passerelliens grâce à notre marraine qui a organisé un apéritif sur les pelouses de Breteuil à Paris dès la semaine suivant les résultats ! J’ai rencontré ensuite les petits D1 lors des premiers partiels de décembre. Ça a été une impression spéciale, car je me sentais un peu comme une extra-terrestre au départ, mais ils sont vraiment adorables et ce sont mes costagiaires du moment. On est vraiment une super équipe.

Trouves-tu des similitudes entre l’apprentissage en biologie et en médecine ? Est-ce que ton premier cursus t’a été utile ?

Oui, tout ce qui est de la physiologie, de la neuro sont des éléments que j’ai retrouvés, même si on oublie vite et que j’ai dû réapprendre certaines notions. Aussi, de par mon ancien métier, j’ai aussi une facilité à aller vers les soignants et les patients. N’importe quel cursus permet de mieux se connaitre et de savoir de quoi on a besoin pour être efficace dans ce nouvel apprentissage.

Comment se passe ta relation avec tes collègues de promo ?

Bien malgré les confinements ? Cela a été difficile au départ, car je me suis sentie isolée. Mais l’année a été particulière pour tout le monde au niveau social.

Tu es aujourd’hui en stage en service peux-tu me dire comment ça se passe ?

Je suis en hématologie générale à l’Hôpital Necker-Enfants malades dans le service du Pr Hermine. Les trois premiers jours ont été compliqués, mais ensuite tout a roulé. L’interne, notre CCA qui nous encadre, les chefs de cliniques et tous les soignants nous accompagnent. Nous sommes même autonomes lors de nos observations, examens cliniques et avons nos patients. J’ai énormément progressé en un mois tant sur les plans pratique que théorique, car lors des visites nous avons des explications sur la biologie des nouveaux traitements et des nouvelles pathologies. Nous avons un chef de service qui est passionnant et c’est vraiment stimulant. Notre CCA est aussi sensible et nous montre le côté humain et le temps à prendre avec les patients. De plus, l’hématologie est une spécialité très transversale et en tant que biologiste à la base, je pense que je pourrais m’y épanouir.

Quelles pourraient être les freins quand on décide de se lancer dans une passerelle ? Quels sont les éléments indispensables auxquelles il faut penser avant de se lancer ?

Tout d’abord l’âge et l’horloge biologique pour certaines femmes qui pourraient le voir comme un frein même si pour moi ce n’est pas le cas. Ne plus vouloir vivre comme un étudiant donc avoir des réserves financières est indispensable. Bien sûr il y a un peu d’infantilisation par la fac notamment dans les grosses universités ou il est compliqué d’échanger avec les administrations. Enfin, la vie de couple : le changement de rythme, devoir travailler le soir alors que le conjoint rentre du travail.

Après, tout dépend des objectifs que la personne veut atteindre, mais même pour seulement valider une année, personnellement j’ai dû travailler quelques soirées cette année.

As-tu une idée de la spécialité dans laquelle tu souhaiterais travailler ?

À la base, je suis très intéressée par l’anesthésie-réanimation avec un plus pour la réanimation. Mais, depuis mon stage en hématologie, je pense vraiment que c’est une spécialité dans laquelle je pourrai m’épanouir pour allier mon parcours de chercheuse en biologie et pouvoir ainsi continuer à faire de la recherche en parallèle.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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