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Margot : 150e et future médecin généraliste

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Margot obtient un bac L avec mention très bien. Brillante tout au long de ses études, elle termine 150e des ECNI 2021. Son besoin de transversalité et un rapport au soin privilégié, l’incite à choisir la médecine générale. Elle nous explique son choix et son parcours.

Pourquoi avoir choisi la médecine après le bac ?

La médecine n’a pas été une vocation pour moi. J’ai toujours eu un attrait pour les sciences naturelles, mais je ne comptais pas forcément en faire un métier. Mon choix d’orientation post-bac a été difficile. J’ai hésité à me lancer dans des études littéraires, de sciences politiques, ou à faire quelque chose de radicalement différent comme de la médecine. J’ai finalement choisi la médecine en me disant que ce serait un métier très enrichissant à la fois sur le plan intellectuel et humain. Je voulais me sentir utile et aider concrètement des patients au quotidien.

Comment s’est déroulée ta scolarité ?

Ma scolarité s’est très bien passée. J’étais une élève studieuse et consciencieuse. En seconde, j’ai longtemps hésité entre la filière scientifique et la filière littéraire. J’ai fini par me diriger vers une première et une terminale L, car la philosophie et la littérature étaient les matières qui m’attiraient le plus. J’ai obtenu un bac L avec une mention très bien.

Comment as-tu vécu tes études de médecine ?

J’ai dû beaucoup travailler en première année, car j’avais un peu de retard par rapport aux autres, notamment en chimie et en physique. L’année est passée très vite et j’ai obtenu ma Paces du premier coup.

J’ai travaillé régulièrement pendant mes 2e et 3e années tout en ayant beaucoup plus de temps libre, ce qui m’a permis de souffler un peu. Mes 4e et 5e années ont été marquées par mes différents stages à l’hôpital. Je me suis beaucoup impliquée dans chaque stage et j’ai intensifié mon travail personnel de façon à toujours avoir de bonnes notes aux examens.

En 6e année, j’ai réalisé des stages très intéressants notamment en psychiatrie. En revanche, mon travail personnel était beaucoup plus irrégulier et ça a été une année difficile sur le plan psychologique.

Comment as-tu vécu les ECNI ?

Je n’ai pas très bien vécu les ECNI. J’étais stressée et je n’ai quasiment pas dormi pendant les 3 jours de concours. J’ai fait mon maximum pour rester concentrée pendant chaque épreuve et ne pas laisser filer les points. Le travail de fond que j’ai mené pendant mon externat a heureusement payé.

Quelles ont été ta réaction et celle de ton entourage à la suite de la publication des résultats ?

J’étais très heureuse que mon travail ait été récompensé. Ma famille et mes amis étaient très contents pour moi également. La publication des résultats a surtout marqué le début des vacances, d’une nouvelle vie et de nouveaux projets, c’est surtout cela qui m’a réjouie.

Quand as-tu fait le choix de la médecine générale ? As-tu hésité avec d’autres spécialités ?

En passant dans différents stages au cours de mon externat, je me suis rendu compte que je préférais les spécialités transversales qui touchaient à tout plutôt que les spécialités centrées sur un organe. À la fin de ma 6e année, les 3 spécialités qui me plaisaient le plus étaient la médecine interne, la médecine générale et la psychiatrie. Pendant ces 2 derniers mois, je me suis beaucoup renseignée sur chacune de ces possibilités et j’ai choisi la médecine générale.

Qu’est-ce qui t’attire le plus dans cette spécialité ?

La médecine générale présente de nombreux avantages à mes yeux. D’abord, j’apprécie le fait que la relation avec le patient ait une place aussi centrale dans le soin. Ensuite, c’est une spécialité très polyvalente par la diversité des patients et des pathologies qui sont prises en charge, mais aussi par la multitude de façons dont on peut l’exercer. C’est une voie qui ouvre beaucoup de possibilités et qui est en pleine évolution. Enfin, je pense que la médecine générale offre une bonne qualité de vie, ce qui permet de s’épanouir sur tous les plans.

A-t-on essayé de te dissuader de faire cette spécialité ?

Pendant l’externat, j’avais une vision assez biaisée de la médecine générale, car je ne connaissais que les services hospitaliers du CHU. Ce choix de spécialité est encore parfois perçu par les étudiants comme un choix fait par défaut. J’ai eu la chance de passer en stage avec un généraliste qui avait un exercice très varié et qui a déconstruit les préjugés que j’avais. Par ailleurs, ma famille et mes amis m’ont fortement encouragée à choisir la voie dans laquelle je m’épanouirais le plus sur le plan professionnel et personnel sans me préoccuper des avis extérieurs.

La pratique de la médecine générale est extrêmement diverse, as-tu une idée de ce qui t’intéresserait le plus ?

Je compte sur mes 3 années d’internat pour découvrir les aspects de la spécialité que je préfère. J’ai plusieurs projets en tête comme faire une formation complémentaire en addictologie, en médecine humanitaire, travailler dans un service de médecine polyvalente, dans une maison de santé… cela reste encore flou pour l’instant, mais j’ai hâte d’explorer ces différentes possibilités.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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