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Louvn.Spring : la chaîne à plus de 30 000 abonnées

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Louvaine, jeune interne en psychiatrie, a plus de 30 000 abonnées sur YouTube. La raison de son succès ? Son bonheur communicatif qu’elle donne à travers ses vidéos avec son large sourire. Louvaine a bien voulu raconter son parcours à remede.org

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Louvaine Printemps. J’ai commencé mes études en Guadeloupe, dont je suis originaire puis j’ai fait mon externat à Nantes et maintenant je suis interne en psychiatrie à Tours. Je me décrirai comme une femme optimiste, rêveuse et pleine de vie.

Depuis quand souhaites-tu faire médecine ?

Mon intérêt pour la santé s’est développé progressivement au collège puis au lycée. J’aimais beaucoup les cours qui traitaient du vivant, et de la terre, la SVT finalement. De la composition et la complexité d’une cellule au fonctionnement du corps humain. Ça me fascinait et je voulais en savoir plus.
Je regardais régulièrement après les cours ou le week-end des documentaires à la télévision sur les maladies infantiles, ou les maladies rares. J’aimais beaucoup l’émission comme « c’est pas sorcier » ou encore toutes les séries médicales de l’époque : Grey’s Anatomy, urgences, docteur House et j’en passe. J’étais naïvement portée par cette ambition de comprendre notre corps, « vaincre » des maladies incurables pour que l’on vive dans un monde plus sain. Rien que ça !

Pourquoi la psychiatrie ?

Même si j’avais une idée de ce qui pourrait potentiellement me plaire, je laissais la porte ouverte à toutes les spécialités. La psychiatrie ne m’est pas apparue comme une évidence initialement. J’en avais même peur, biaisée par toutes les représentations collectives négatives. Ce n’est qu’en y effectuant des stages durant mon externat que mes perceptions ont progressivement changé.

En 6e année j’ai eu une grande période de remise en question, et d’introspection. J’ai fait le bilan de mes expériences de stages, du mode de vie des internes et des chefs que j’ai eu l’occasion de croiser. C’est à cette période que je me suis demandé ce que je souhaitais pour moi. La seule chose dont j’étais sûre, c’était que je voulais avoir un impact significatif dans le bien-être global de mes futurs patients.

Sachant que j’ai toujours eu un penchant pour les livres ou documentaires sur le développement personnel, la programmation neurolinguistique (PNL) ou encore le « successful mindset », j’avais toujours en tête cette idée : « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. » Je me suis demandé : "si tu devais lire plusieurs articles scientifiques par semaine, même potentiellement faire de la recherche, dans quelle spécialité ça t’emballerait le plus ?" La réponse fut alors la psychiatrie. La spécialité est vouée à se développer, il faut s’informer continuellement sur les avancées scientifiques concernant les maladies mentales. Diagnostiquer, et accompagner des personnes ayant des troubles psychiques vers un mieux-être grâce à une prise en charge globale, ça m’intéresse. Avoir un internat cool, avec du temps libre pour profiter de ma jeunesse, ça m’intéresse. Je pense y trouver une meilleure qualité de vie par rapport à d’autres spécialités.
J’ignorais tout de cette spécialité quand j’ai commencé, mais à quelques jours de l’ECN, la psychiatrie était mon premier et seul choix.

Comment se passe l’internat de psychiatrie ?

La quasi-totalité de nos stages se fait en intrahospitalier au CHU ou en périphérie. Je viens de commencer mon deuxième semestre, pour l’instant ça se passe bien. Je suis dans un service d’adulte en hospitalisation complète. Je commence à 9 h 30 pour finir aux alentours de 18 h. J’ai 1 à 2 gardes par mois.

Jusqu’à ce jour, j’ai rencontré des individus atteints de différents troubles et pathologies mentales : les troubles de l’humeur (trouble dépressif, trouble bipolaire), troubles psychotiques (bouffée délirante aiguë, trouble schizo-affectif, trouble schizophrénique, trouble délirant persistant), différents troubles anxieux dont le TOC ou encore PTSD (trouble du stress post-traumatique), des personnes ayant des addictions à différentes drogues, alcool ou au tabac, mais aussi des patients ayant une personnalité borderline ou dépendante, etc.
La clinique est très riche. La prise en charge variée en fonction du profil du patient. C’est une spécialité très intéressante, qui mérite à mon sens de plus de visibilité. Beaucoup de fausses représentations sont à déconstruire autant près du grand public que des professionnels de santé.

Comment se sont passés tes premiers pas d’interne ?
J’étais stressée le premier jour. Soucieuse de ne pas être à la hauteur de mon nouveau statut d’interne ou de me rendre compte que je n’avais peut-être pas fait le bon choix. Heureusement, toutes mes inquiétudes ont été balayées dès la première semaine. Je suis tombée sur une bonne équipe avec des chefs géniaux, très pédagogues.

Peux-tu expliquer la maquette du DES de psychiatrie ?
Mon DES est sur 4 ans (8 semestres). Sur 5 ans à partir de novembre 2022. La maquette peut légèrement changer d’une ville à une autre. Ma maquette actuelle est composée d’une phase socle : 2 stages de 6 mois chacun dans un CHU, qu’il faut valider avec un examen de fin d’année et la validation d’un mini-mémoire. Je bénéficie d’une formation universitaire à raison d’un jeudi après-midi par semaine et je peux participer à des séminaires optionnels de mon choix.

Ensuite il y a la phase d’approfondissement de 4 semestres. Une première année d’approfondissement avec un examen et la deuxième année d’approfondissement. Enfin la phase de consolidation d’un an qui correspond à l’année d’autonomie de Docteur Junior.

Tu es présente sur les réseaux sociaux depuis combien de temps ?
Depuis ma 3e année de médecine, donc ça fait maintenant un peu plus de 5 ans.

Tu as plus de 30 000 abonnées sur YouTube ? Comment as-tu eu l’idée de te lancer ? Comment expliques-tu son succès ?
En 3e année de médecine, je faisais régulièrement des vidéos sur Snapchat et plusieurs amis m’ont encouragée à utiliser un format plus long et qui bénéficierait a plus de personnes. C’est comme cela que j’ai commencé à créer des vidéos YouTube dans ma chambre en 2017. D’ailleurs ma première vidéo est sur la positivité, j’en rigole maintenant, quand j’y pense j’ai toujours été attirée par le psychique. Et petit à petit, j’ai commencé à faire des vidéos pour aider les étudiants dans leur quotidien.
Je pense que c’est le fait de partager mon expérience en tant qu’étudiante en médecine et de prodiguer des conseils qui a plu à beaucoup. Je pense aussi que ma bonne humeur et ma joie de vivre sont communicatives et appréciées. Je ne suis pas là pour avoir plein d’abonnés, mon but premier est le partage et je pense que ça se ressent quand je publie.

Tu es aussi présente sur Instagram ? Que trouve-t-on sur ta page ?
Oui ma page c’est Louvn.Spring, comme ma chaine YouTube. On y trouve des conseils, des citations, des moments de vie.

Des projets pour la suite ?
Oui ! Mais pour l’instant j’essaie encore de trouver un nouvel équilibre entre ma vie d’interne, mes projets personnels et mon activité sur les réseaux sociaux, tâche qui n’est pas toujours facile. Dernier mot pour ceux qui ont lu jusqu’au bout. Autorise-toi à rêver, à vivre pleinement. Par moment on a une idée assez précise de ce qu’on voudrait, et on peut être confronté des à difficultés, mais tout est passager, la vie est pleine de surprises, il faut rester ouvert et saisir les opportunités qui pourraient nous faire évoluer. Prenez-soins de vous !

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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