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Loi Santé : les jeunes médecins très vigilants

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Alors que l’examen de la loi Santé en séance publique par les sénateurs a démarré hier, les structures représentatives des jeunes médecins donnent de la voix pour défendre leur vision de la médecine de demain. Sur les remplacements, la liberté d’installation, le salaire des PH et les CPTS notamment, la vigilance est de mise. Le vote solennel aura lieu le mardi 11 juin et le gouvernement espère une adoption définitive au plus tard fin juillet.

Remplacements
Après la bronca contre la tentative du CNOM d’augmenter le nombre de semestres exigibles avant d’octroyer une licence de remplacement, un amendement revient mettre le feu au poudre. Le projet de loi de Santé comprend en effet un amendement adopté en commission des Affaires sociales visant à limiter à 3 ans la durée totale des remplacements des médecins. « Cette fausse bonne idée part du principe que les jeunes médecins ne veulent pas s’installer et qu’il y aurait des remplaçants professionnels. Ces deux hypothèses sont fausses, comme le prouvent les travaux sur le sujet », dénoncent l’ensemble des syndicats dans un communiqué commun hier (Anemf, ISNAR-IMG, Jeunes Médecins, ISNI+, ReagJir, SNJMG, ainsi que la CSMF, la FMF et MG-France). Les derniers chiffres montrent que « le remplacement n’est ni attractif ni en explosion » selon les syndicats, qui soulignent que « cette mesure aurait un impact sur les médecins installés, qui auraient plus de difficultés à trouver un remplaçant et sur les l’accès aux soins des patients ». Ils demandent unanimement le retrait de cette disposition.

-Liberté d’installation
Les mesures de coercition à l’installation, réclamées de longue date par certains députés et certains sénateurs, restent fermement combattues par les syndicats de jeunes médecins. Le conventionnement sélectif, notamment, a été refusé en commission, mais il faut s’attendre à de nouveaux amendements en séance publique. Autre mesure évoquée : obliger les médecins fraîchement diplômés à s’installer dans une zone sous-dense pour un certain nombre d’années.
Les jugeant « inefficaces et dangereuses », les quatre principaux syndicats préconisent à la place un développement des hébergements territoriaux pour les étudiants en santé, un développement de l’interprofessionnalité, une facilitation de l’exercice mixte, ainsi que le développement de la télémédecine et des CPTS.

-CPTS
Destinées à faciliter le travail en interprofessionnalité entre libéraux, les communautés professionnelles territoriales de santé sont saluées par les jeunes médecins, si elles remplissent certaines conditions…. Pieter Prats, porte-parole de l’ISNAR-IMG, indique que son syndicat est « favorable au déploiement des CPTS, puisqu’il défend depuis longtemps une meilleure coordination des soins en ville ». Mais il estime que cette participation à une CPTS pourrait donner lieu à une première rémunération afin d’inciter les médecins de ville à se rencontrer, puis à des rémunérations dédiées pour les temps de coordination. « L’évolution vers une part de rémunération au forfait est une bonne chose selon nous », précise-t-il.

-Salaire des PH
Lors de l’examen du projet de loi de Santé en commission des Affaires sociales, deux mesures ont été votées : l’interdiction pour les praticiens hospitaliers de partir travailler à la concurrence dans le privé, dans un périmètre de 10 kms, dans les deux ans suivant leur démission et un meilleur encadrement des écarts de rémunération entre les personnels titulaires et contractuels afin de limiter l’intérim hospitalier. Jeunes médecins et Action praticiens hôpital (APH) dénoncent cette clause de non-concurrence. Une mesure contreproductive selon eux, alors que la facilitation de l’exercice mixte est réclamée depuis plusieurs années par des syndicats et aujourd’hui encouragé par le gouvernement. Quant à la rémunération, les deux syndicats réclament une revalorisation de la rémunération d’entrée dans les carrières hospitalières à 5000€ net mensuel avec une progression jusqu’à 10 000€ net en fin de carrière. Un levier indispensable selon eux pour redonner de l’attractivité aux carrières médicales, qui en ont bien besoin.


Pour en savoir plus :

-  Un article sur le site de l’Anemf sur ce que certains députés proposent en matière de coercition

-Notre article sur les CPTS

-L’interview d’Alain Milon, président de la Commission des Affaires sociales, au Quotidien du Médecin

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  • Sophie Cousin
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