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Libérons la médecine libérale

"La médecine libérale est ma priorité. Avec l’université, le vaste domaine de la santé est celui qui bénéficiera du plus grand effort vers la liberté », martèle Nicolas Sarkozy dans "Tout pour la France" son dernier opus. Modernisation de la médecine libérale, autonomie des hôpitaux, création d’un cinquième risque pour la dépendance, diminution des dépenses prises en charge par l’assurance maladie, sont au menu en vue de l’élection présidentielle de 2017. Verbatim.

"Je suis candidat à la présidentielle de 2017. Je quitte la présidence des Républicains pour partir à la rencontre des Français dans leur diversité... Avant de participer en novembre à la primaire de la droite et du centre pour déterminer le meilleur d’entre nous".
La campagne de l’ancien président de la République est bel et bien lancée.
Dans « Tout pour la France » (PLON,230 pages ), il livre ses propositions. Une profession de foi...en vue d’établir un pacte de confiance avec ses compatriotes.

Considérer les médecins autrement

La santé n’est pas reléguée dans le peloton de queue des promesses de campagne.
Et la médecine libérale sera sa priorité. Une volonté et une ambition qu’il avait déjà affirmées en 2007. Ce n’est pas par hasard, qu’il s’était exprimé sur son programme santé réservant la primeur de la teneur des ses propos en répondant aux questions des lecteurs de l’hebdomadaire médical le Généraliste.

Vu le contexte belliqueux des réformes de santé et le mécontentement des toubibs, il leur affirme aujourd’hui qu’il abrogera immédiatement le tiers payant généralisé.
"Considérer les médecins, matériellement comme intellectuellement est la condition sine qua non pour moderniser notre système de santé. La consultation qui passera à 25 euros en mai 2017 n’a pas beaucoup de sens ". Il faut conserver la rémunération à l’acte mais l’enrichir d’autres paramètres".

Le coup de pouce aux actions de santé publiques déjà amorcé doit être encouragé tout comme l’engagement des médecins libéraux qui participent à la maîtrise des dépenses de santé de ville.
Il veut supprimer du moins assouplir les contraintes administratives et fiscales, notamment le "fatras de formulaires" si chronophages pour les libéraux et qui freinent bon nombre d’aspirants médecins, dentistes ou sages-femmes à s’installer en ville.

Il pointe aussi les études médicales qui ne laissent que peu de place à la découverte de la médecine générale sur le terrain.

Viennent ensuite ses recommandations concernant ’hôpital, des plans de santé publique, le handicap, la dépendance, les soins palliatifs, puis les dépenses publiques.

"Pour une autonomie de gestion des hôpitaux"
"Les agences régionales de santé [ARS] devront alléger leur tutelle en faisant le choix de la contractualisation avec les hôpitaux. Elles fixeront des objectifs de moyen terme aux équipes dirigeantes qui auront ensuite une grande liberté d’action pour les atteindre".
"Chaque établissement aura la possibilité de choisir ses équipes médicales, les spécialités propres à exercer, la durée du temps de travail du personnel au-delà des 35 heures, le nombre de lits dont ils disposeront".
"Si en fin de période les objectifs ne sont pas tenus, si l’établissement est déficitaire, si les critères de qualité ne sont pas atteints, alors l’ARS pourra décider d’une mise sous administration provisoire".

Une refonte des urgences
"Il faut recentrer sur les urgences graves en créant dans tous les hôpitaux, un second service pour les urgences courantes, qui serait encadré par des médecins libéraux".

" Santé publique et autonomie des préoccupations majeures"

"On doit relancer les Plans Alzheimer et cancer. J’ajouterai un Plan autisme qui sera lancé dès 2017".
"Face à la redoutable problématique de la dépendance et du grand âge, je veux créer une aide à l’hébergement pour les personnes âgées dépendantes en maison de retraite, récupérable sur les successions, dont le niveau varierait en fonction des revenus".
"Un grand plan de création de places dans les maisons de retraite nous conduira à engager la création d’un véritable cinquième risque au sein de la sécurité sociale" car "la dépendance est un enjeu de cohésion sociale que la société doit prendre en charge".

Nicolas Sarkozy affirme également son désir de poursuivre le développement des soins palliatifs. "Je veux que, pour le prochain quinquennat, notre retard puisse être rattrapé en se donnant pour objectif de doubler le nombre de places, au-delà du seul cadre hospitalier".

"Economies de santé"

Diminution de 300.000 postes de fonctionnaires sur cinq ans, l’alignement des règles d’absentéisme entre le public et le privé et la "suppression" de l’aide médicale d’Etat (AME)".

Révision du "panier de soins" pris en charge par l’assurance maladie. "Nous devons nous concentrer sur les dépenses les plus utiles et ne pas hésiter à faire prendre en charge par les assurés eux-mêmes les dépenses qui le seraient moins".

"Les bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) devront assumer un forfait minimal, de quelques euros par mois, pour que chacun participe, même symboliquement, au financement de l’une de nos politiques les plus essentielles et en même temps les plus coûteuses".

Responsabiliser les patients
"Chacun devra signer avec l’assurance et sa complémentaire un contrat personnel de prévention".

Conscient des efforts qu’il demande aux uns et autres, il conclut que : "Même après l’adoption de toutes ces mesures, notre système de santé restera parmi les plus généreux au monde".
Le ton est donné.

  • Anne Marie DE RUBIANA
  • Rédactrice en chef de Remede.org
  • amderubiana@remede.org
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