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Les priorités des syndicats de jeunes aux négos

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C’est enfin acquis ! Un arrêté paru le 22 novembre dernier a listé les cinq organisations syndicales de jeunes médecins reconnues représentatives au niveau national et maintenant associées aux négociations conventionnelles, en tant qu’observateurs (et non signataires). Quelles sont les réactions des responsables syndicaux et quels sujets veulent-ils mettre en priorité sur la table des négociations ? L’ISNI, l’ISNAR-IMG et REAGJIR nous répondent.

Tous, ils attendaient cela depuis de nombreuses années. «  Il était inconcevable pour nous que les jeunes continuent à ne pas être associés à des négociations qui vont décider du cadre de la médecine de demain », souligne Lucie Garcin, présidente de l’ISNAR-IMG. « Avant ce décret, nous avions juste la possibilité d’assister aux négociations conventionnelles, à condition d’être affilié à un syndicat senior, ce qui n’était pas satisfaisant. Par exemple, sur l’avenant Télémédecine signé en juin 2018, aucune structure représentative des jeunes médecins n’a été consultée… C’est une aberration alors qu’il s’agit de la médecine de demain ! »
De son côté, Antoine Reydellet, président de l’ISNI, dit aussi sa grande satisfaction. « Jusqu’à maintenant, il fallait faire du forcing pour être consultés sur les sujets nous concernant. Nous ne sommes pas vraiment surpris d’avoir été reconnus, car nous sommes le deuxième syndicat le plus représentatif, après l’ANEMF, avec environ 30 000 adhérents. » Du côté de REAGJIR, on souligne la longueur du processus. « Cela a pris du temps, entre le premier décret de 2016 et l’enquête de représentativité, sur laquelle nous n’avions pas de doutes. Nous représentons 10% des médecins remplaçants et un tiers des chefs de clinique en médecine générale », pointe le Dr Yannick Schmitt, son président.

Les structures reconnues et les critères
Les cinq structures reconnues sont : l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France), l’ISNI (Intersyndicale nationale des internes, l’ISNAR-IMG (Intersyndicale nationale autonome représentative des internes en médecine générale), REAGJIR (Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants et « Jeunes Médecins » (anciennement ISNCCA, Inter-syndicat national des chefs de clinique et assistants).
Les critères pour obtenir la représentativité étaient les suivants : l’indépendance financière, le nombre d’adhérents à jour de leurs cotisations, une ancienneté minimale de deux ans, la preuve d’actions de défense des étudiants ou des jeunes professionnels.

Quelles sont les modalités de participation ?
Les cinq structures représentatives sont désormais autorisées à participer aux réunions entre l’assurance maladie et les syndicats représentatifs. Mais, à la différence des syndicats signataires, leur avis sera purement consultatif. « Nous n’allons pas signer la convention, mais nous serons à la table des discussions pour faire entendre la voix des jeunes », souligne le Dr Yannick Schmitt, président de REAGJIR.

Quelles priorités pour l’ISNI ?
« Nous demandons en priorité un statut syndical pour les membres du bureau de l’ISNI et les présidents dans chaque de ville. Jusqu’à présent, ce statut nous était refusé au motif que nous ne pouvions pas prouver notre représentativité… Or, nous venons de le faire ! », indique Antoine Reydellet. L’ISNI attend donc que les internes qui sont investis au sein de l’ISNI aient un temps dédié pour ces responsabilités, « sinon, c’est pénalisant pour le service dans lequel travaille l’interne et pour ses co-internes, car il est moins présent ».
Par ailleurs, trois autres dossiers seront mis sur la table des négociations dès janvier 2019 :
-  le temps de travail additionnel des internes ;
-  le statut de l’interne, « qui doit être revu, d’autant plus que, dans le cadre de la réforme du troisième cycle, ce statut d’interne semble disparaître puisque nous sommes qualifiés d’« étudiants » dans les textes » ;
-  les double cursus, qu’il faut faciliter. « Les filières sont trop cloisonnées dans le système universitaire français. Prenons par exemple le domaine de l’intelligence artificielle. Il est urgent d’encourager les futurs médecins à acquérir les compétences nécessaires pour travailler dans ce secteur très porteur, sinon ils resteront à l’écart de cette course. Les doubles cursus médecine-management semblent aussi très recherchés pour les prochaines années », souligne Antoine Reydellet.

Quelles priorités pour l’ISNAR-IMG ?
La première : la revalorisation des actes. « Nous souhaitons qu’elle soit liée à la création d’un secteur unique, sachant que la grande majorité des médecins généralistes exerce actuellement en secteur 1. C’est une position que nous défendons depuis longtemps, afin de favoriser un égal accès aux soins pour tous », indique Lucie Garcin.
Autre dossier brûlant : le développement de l’exercice coordonné et la question de la rémunération de cette coordination. « Nous sommes favorables au développement des nouveaux modes de rémunération, axés sur la prévention et le parcours de soins », précise Lucie Garcin.
Enfin, l’ISNAR-IMG entend bien faire avancer « toutes les mesures qui pourront redonner de l’attractivité à l’installation pour les jeunes médecins, dont la création d’internats ruraux ».

Et pour REAGJIR ?
« Dès janvier, deux sujets très importants seront sur la table des négociations : le financement des assistants médicaux et celui des CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé) », indique le Dr Schmitt.
Par ailleurs, la structure souhaite faire remonter en priorité le sujet de l’intégration des remplaçants dans la convention médicale. « Aujourd’hui, un remplaçant n’a pas accès à tous les avantages de la convention, notamment le développement professionnel continu (DPC) ou l’avantage supplémentaire maternité (ASM). Il faut modifier cela ! Si l’on veut que les jeunes médecins s’installent, il ne faut pas qu’ils aient une mauvaise expérience de la médecine libérale lors de leur premier remplacement. Nous avons tous autour de nous des exemples de jeunes médecins dans ce cas : stressés et déçus par leurs premiers remplacements, ils se sont tournés très tôt vers le salariat », ajoute le Dr Schmitt.

Pour en savoir plus :
-  L’arrêté.

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  • Sophie Cousin
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