Remede.org - Peux-tu te présenter ?

Elise - J’ai 32 ans, je suis chirurgienne-dentiste diplômée depuis 2015 et spécialisée en parodontologie. J’ai fait ma première année de médecine à Rouen puis j’ai choisi de poursuivre des études d’odontologie à Lille. J’y suis restée trois ans et je suis revenue sur Rouen pour terminer mon cursus, c’est-à-dire les deux dernières années de clinique. Je me suis spécialisée en parodontologie juste après ma thèse en intégrant des formations universitaire (CES, DU…) de paro-, d’implanto- et de dermato-buccal.

Pourquoi avoir voulu devenir chirurgien-dentiste ? Depuis quand ?

Au début de ma première année, mon choix était porté sur médecine : je voulais faire de la chirurgie. Puis en milieu d’année, j’ai commencé à envisager dentaire pour le côté manuel et technique et pour les possibilités de spécialisation. J’ai finalement choisi cette filière et je ne le regrette absolument pas.

Comment se sont passées tes études ?

J’ai d’excellents souvenirs de la fac, mais j’ai surtout adoré ma vie d’étudiante pour le côté copains et soirées.

Pourquoi avoir lancé ta page Instagram ?

La page instagram « Les maux de la bouche » a vu le jour en janvier 2020. Je suivais depuis quelques années des comptes santé, notamment des kinés, des médecins, des pharmaciens et des internes. Je trouvais leurs comptes extrêmement intéressants et d’un réel intérêt en termes d’information médicale et de santé publique. À ce moment-là, aucun compte de chirurgie dentaire sur instagram ne permettait un accès à une info simple de prévention et d’éducation à la santé. Quelques mois plus tard, des milliers de personnes suivent le compte. Je ne pensais pas que cela prendrait autant d’ampleur si vite. Aujourd’hui, pour mon plus grand plaisir, nous sommes plusieurs à partager notre métier sur les réseaux et à passer un message fort sur l’importance de la santé bucco-dentaire.

À qui s’adresse-t-elle principalement ?

Ce compte s’adresse à tous. Le message de base est pour le grand public, mais je suis également suivie par beaucoup d’étudiants en dentaire, probablement en raison du fait que je filme mon quotidien au cabinet et donc leur futur métier. Je reçois aussi beaucoup de messages de mes confrères/consœurs médecins et chirurgiens-dentistes) lorsque j’expose des cas cliniques sujets au débat ou lorsqu’ils me demandent s’ils peuvent utiliser mes posts comme support pédagogique pour leurs patients.

Que peut-on y trouver ?

On y trouve du contenu scientifique vulgarisé afin de sensibiliser les abonnés sur l’importance de l’hygiène orale pour leur santé bucco-dentaire, mais aussi pour leur santé générale. Il y a également beaucoup de posts pluridisciplinaires en collaboration avec d’autres professionnels de santé présents sur instagram (médecin généraliste, pédiatre, dermato, gynécologue, endocrino, kinés, orthophoniste…). On y trouve également des moments de vie professionnels et même parfois personnels.

Quelle est la place, sur les réseaux sociaux, de contenu pédagogique comme le tien ?

J’essaye d’apporter des informations fiables et de qualités face à la multitude du contenu que l’on peut trouver sur internet (pas toujours de bons conseils…). J’essaye d’utiliser l’impact des réseaux sociaux pour faire découvrir mon métier et encourager la prévention.

Fais-tu les dessins toi-même ?

Oui, la plupart des illustrations sont dessinés sur mon iPad. J’aime beaucoup le dessin, mais je ne prenais plus le temps de m’y consacrer pleinement. Je pense que si je n’avais pas réussi médecine je serais partie faire les beaux-arts ou architecture. Instagram me permet de m’épanouir dans un domaine à la fois scientifique, social et créatif.

Comment ton contenu est-il reçu ? Reçois-tu beaucoup de messages positifs/négatifs ?

Je n’ai pour l’instant que du positif et je reçois effectivement beaucoup de messages privés m’encourageant à poursuivre mon travail sur ce compte.

Des projets par la suite ?

J’ai mille idées en tête. J’ai constamment envie de créer et d’entreprendre de nouvelles choses. Et en ce qui concerne « Les maux de la bouche », cela dépendra des opportunités qui se présentent à moi.