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Les internes en médecine ne lâchent rien

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La vision de l’interne est à géométrie variable. Il est vu comme des étudiants pour certains et comme des médecins à part entière pour d’autres. Cette épidémie de coronavirus aura permis de montrer que ces internes sont des médecins et qu’ils sont indispensables au fonctionnement de notre système hospitalier.

En première ligne

Au pic de l’épidémie de Covid-19, le nombre de patients hospitalisés a atteint des sommets. Les services de réanimation ont été au bord de la rupture et les services de médecine ont dû s’adapter à l’afflux de nombreux patients critiques. Que ce soit aux urgences ou dans les services de médecine conventionnelle, les internes ont permis de tenir la maison. Que ce soit au CHU ou dans les centres hospitaliers périphériques, les internes se sont occupés de patients Covid, sans rechigner et sans craindre pour leur santé.

Seuls dans certains services pour gérer des dizaines de patients, l’épidémie n’aura fait que mettre en exergue une situation déjà bien présente. Les internes, même avant l’épidémie, étaient déjà en première ligne, et le seront encore demain. Avec la lourde responsabilité chaque jour, de veiller sur les patients.

Une prime incertaine

La prime promise par Olivier Véran pour le personnel soignant en première ligne, ne mentionnait nullement les internes dans les premiers communiqués, alors qu’ils représentent près de 60 000 médecins en exercice. L’ISNI mais aussi tous les internes se sont mobilisés sur les réseaux sociaux. Rapidement le ministre a rectifié le tir. Nous pouvons nous en réjouir, mais cela est symptomatique de la façon dont les internes sont perçus par l’institution.

Maintenant ou jamais

Le combat mené par les internes pour des conditions de travail légales ne date pas d’hier. La revalorisation du salaire pour des diplômés entre bac+6 et bac+10, la reconnaissance de la pénibilité du travail avec des gardes en semaine, en week-end et les jours fériés ou encore la lutte pour le respect du repos de sécurité et la comptabilisation du temps de travail. Tous ces combats ne sont pas encore gagnés.

D’autant plus que les internes en payent le prix fort. Suicides, burn-out, épuisement professionnel, sans compter les nombreuses réorientations, montrent l’épuisement de toute une part de l’équipe hospitalière.

Cette épidémie de Covid-19 a été l’occasion de montrer que les internes ne peuvent plus accepter de telles conditions. L’épidémie a montré que le système hospitalier repose en grande partie sur les internes, que sans ceux les services ne tiennent pas, et encore moins les hôpitaux de périphérie. Il est temps que les revendications des internes soient entendues.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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