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Les étudiants en pharma mobilisés pour la vaccination

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Plus d’implication en santé publique, dès les études. C’est avec cet objectif que l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France a lancé en 2015 son programme Médic’Action. Dernière campagne en date : une vidéo qui alerte sur les risques de la sous-vaccination au sein d’une population se croyant à tort protégée par les autres.

Des monstres violets attaquent un village... Ils s’infiltrent partout sauf dans les maisons éclairées. Métaphore des bactéries et virus qui rodent, les monstres ne parviennent pas à entrer dans les maisons où les parents ont vacciné leurs enfants. Mais un peu plus tard, lorsque les monstres sont devenus une légende, un villageois éteint sa lumière, se sentant protégé par ses voisins. C’est à ce moment que les maladies disparues refont surface ! « Pour que les maladies qui ont disparu ne refassent jamais surface, la vaccination est la solution » : cette phrase vient clore la vidéo. Réalisée par l’ANEPF et diffusée sur les réseaux sociaux, cette vidéo s’inscrit dans le cadre de son label Médic’action et vise à sensibiliser le grand public à la vaccination. « Nous souhaitons la présenter ensuite aux ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale pour qu’elle soit diffusée dans les collèges, lycées et établissements d’enseignement supérieur », souligne Elisabeth Adenot-Audebert, attachée de presse de l’ANEPF.

Plus de prévention et de santé publique
Depuis 2015, l’ANEPF met sur pied des campagnes de prévention, en concertation avec l’Association nationale des étudiantes sages-femmes (ANESF) et l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF). « Nous avons mené des campagnes sur l’automédication, la falsification des médicaments, les génériques, la vaccination et la prochaine, sur le mélanome, sera présentée lors de notre congrès », indique Elisabeth Adenot-Audebert.
Avant de toucher le grand public, ces campagnes remplissent d’abord leur rôle de sensibilisation auprès des étudiants en pharmacie. La réforme des études de pharmacie vise notamment à injecter plus d’enseignements en santé publique en direction des futurs pharmaciens. « Mais il reste encore beaucoup de chemin à faire… ces enseignements seront très faculté-dépendants », estime l’attachée de presse de l’ANEPF.

Les étudiants veulent vacciner !
Suite à l’adoption de la généralisation de la vaccination contre la grippe en officine, les étudiants en pharmacie souhaitent développer rapidement de nouvelles missions. « Nous souhaitons un élargissement aux autres vaccinations dès que possible », souligne l’ANEPF.
Concernant la formation initiale à la vaccination, des modules d’enseignement sont déjà en place en cinquième et sixième année de la filière Officine, dans les régions qui participaient à l’expérimentation. Ces enseignements vont donc se déployer dans toutes les facultés. D’ici un an, dès qu’ils seront diplômés, les jeunes pharmaciens pourront donc vacciner contre la grippe (pas possible pour les stagiaires en officine).
A la suite des mesures adoptées dans le cadre de la loi Ma santé 2022, l’association se dit très favorable au transfert de compétences des médecins aux pharmaciens. « Dispensation sous protocole et renouvellement d’ordonnances pour les patients souffrant de maladies chroniques : ces mesures sont très positives pour l’amélioration de la prise en charge des patients », souligne Elisabeth Adenot-Audebert.

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  • Sophie Cousin
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