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Les étudiantes sages-femmes mitigées sur le projet de loi santé

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Fin de la Paces, transversalité, place référente auprès des femmes, allongement des délais d’IVG, élargissement des compétences et universitarisation. Julie Kebart, présidente de l’Association nationale des étudiantes sages-femmes (ANESF) commente les mesures du projet de loi santé qui concernent de près les étudiantes en maïeutique.

-Quels sont les points positifs du projet de loi santé pour les futures sages-femmes ?
-  L’article 1 qui supprime la Paces est une bonne chose, à condition que l’on ne retombe pas dans les travers de la Paces, en termes d’effectifs par exemple…. Les cours seront retravaillés dans une logique de transversalité et c’est ce que nous souhaitions. Mais les décrets et arrêtés qui doivent préciser le contenu des programmes sont en retard. Du coup, nous avons commencé de notre côté un travail de comparatif national des maquettes entre les 32 écoles de sages-femmes. Nous souhaitons déjà repenser la pédagogie et les enseignements au sein de nos écoles.

-Quels sont les points négatifs ?
-  Nous avions déposé un amendement pour que chaque femme enceinte puisse déclarer une sage-femme référente et cet amendement a été refusé. Pourtant, c’est une demande légitime des femmes, pour une relation de soin basée sur la confiance et la qualité. Nous redéposerons cet amendement dans le cadre du PLFSS. L’accès aux soins était l’une des préoccupations majeures de ce texte. Or, si les sages-femmes sont bien réparties et bien formées, on ne leur donne pas aujourd’hui la possibilité d’être les acteurs de premier recours pour les femmes. Nous, étudiantes sages-femmes, restons concentrées sur cet objectif.

-Quelle est la position de l’ANESF sur l’allongement des délais d’IVG ?
-  Le débat est encore beaucoup trop passionné sur l’IVG, on l’a vu lors de l’examen de cet amendement au Sénat [amendement proposant un allongement du délai de 12 à 14 semaines pour recourir à une IVG, ndlr]. Chacun y va de son expérience personnelle, de ses convictions. L’ANESF note au passage que sur les 205 votants pour la suppression de l’amendement, seules 45 étaient des femmes ! Mais il faut poser les choses de façon concrète. Les trois quarts des grossesses non désirées surviennent chez des femmes qui sont sous contraceptif ! Elles mettent beaucoup de temps à découvrir leur grossesse. 3 000 à 5 000 femmes françaises vont interrompre leur grossesse à l’étranger, où les délais peuvent être plus longs. Cet amendement était en grande partie destiné à ces femmes qui, sans le vouloir, arrivent à ce délai limite. Par ailleurs, à l’ANESF, nous avons fait voter une motion pour demander un élargissement des compétences des sages-femmes à l’IVG instrumentale, sous couvert d’une formation, sachant que nous sommes uniquement formées actuellement à l’IVG médicamenteuse.

-Où en est le dossier de l’universitarisation des écoles de sages-femmes ?
-  Nous avons été un peu déçues par le groupe de travail qui planchait sur ce sujet et qui a beaucoup plus avancé sur la maquette des études des infirmiers. Du coup, nous avons voulu donner l’impulsion à l’ANESF, en allant sur les territoires. Nous rencontrons actuellement les doyens, les étudiants, les représentants de l’ARS, les présidents d’université… tous les acteurs de l’intégration universitaire. Et ça avance très bien ! A la rentrée 2019, on devrait passer de 5 écoles intégrées à 10. Les écoles déjà intégrées sont : Angers, Montpellier, St-Quentin-en-Yvelines, Nîmes et Marseille. A la rentrée prochaine, ce devrait sans doute être le cas aussi pour Strasbourg, Rouen, les écoles parisiennes (Descartes et Baudelocque), Dijon et Besançon, car les dossiers sont bien avancés.

-Qu’est-ce que change concrètement ?
-  Les locaux et les cours peuvent être mutualisés, mais ce n’est pas forcément le cas, cela dépend des ententes entre doyens au niveau local. Ce qui change pour les étudiants, c’est qu’ils auront accès à l’ensemble des droits universitaires. Par ailleurs, leur formation sera traitée au sein des conseils universitaires et pleinement intégrée. Les enseignantes sages-femmes resteront le plus souvent employées par le CHU mais seront mises à disposition de l’université. Enfin, cela permettra d’avoir enfin des enseignants-chercheurs sages-femmes. Aujourd’hui, les sages-femmes doctorantes ne sont pas doctorantes dans la spécialité maïeutique, mais en épidémiologie, sociologie, psychologie, ou autre discipline, parce qu’il n’existe pas de conseil des universités qui accrédite la spécialité de maïeutique

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  • Sophie Cousin
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