Ses travaux "ont conduit à un nouveau paradigme dans la compréhension de la façon dont la cellules recycle son contenu", indique l’Académie Nobel dans un communiqué. "Ses découvertes ont ouvert la voie à la compréhension de l’importance fondamentale de l’autophagie dans de nombreux processus physiologiques comme l’adaptation à la privation nutritionnelle ou la réponse aux infections", ainsi que durant le développement embryonnaire et à l’autre extrémité de la vie, pour contrer les effets délétères du vieillissement.
Cette autodégradation d’éléments de la cellule se fait dans des organelles intracellulaires, les lysosomes. Travaillant sur un modèle de levures, le chercheur japonais, alors à l’université de Tokyo, a identifié les gènes et les protéines impliqués dans ce phénomène.
Il a été montré que des mutations dans des gènes impliqués dans l’autophagie peuvent être à l’origine de maladies, et que le processus d’autophagie est impliqué dans les cancers, le diabète de type 2 et des maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson.
— The Nobel Prize (@NobelPrize) 3 octobre 2016
"Une recherche intense est actuellement en cours pour développer des médicaments pouvant cibler l’autophagie dans différentes maladies", précise le communiqué.
Agé de 71 ans, Yoshinori Ohsumi est docteur en sciences, de l’université de Tokyo. Après une période post-doctorale à l’université Rockefeller à New York, il est revenu à l’université de Tokyo, devenant en 1988 responsable du laboratoire où il a effectué ses recherches sur l’autophagie. Depuis 2009, il travaille à l’Institut de technologie de Tokyo.
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