Introduction

5e édition d’un ouvrage collectif dirigé par Bernard Golse (chef du service de pédopsychiatrie de l’hôpital Necker-Enfants malades), Le développement affectif et cognitif de l’enfant se veut une référence en matière de psychologie du développement et semble suivre une volonté d’intégration des connaissances sur le sujet.

Caractéristiques physiques de l’ouvrage

13.5 x 20.8 cm, reliure collée solide, ne tient pas ouvert sur une table
Environ 350 pages, impression en niveau de gris sur papier de bonne qualité très légèrement transparent

Qualité du contenu rédactionnel et illustratif

L’ouvrage est divisé en 4 grandes parties. La première, qui n’est précédée d’aucune introduction, constitue la moitié de l’ouvrage en terme de volume et consiste en l’exposé des principales théories historiques (quasi exclusivement psychanalytiques, exception faite pour celles de Jean Piaget) du développement affectif et cognitif.

La deuxième partie intitulée Mise en relation des différentes théories du développement affectif, reprend de façon descriptive (chronologique) et conceptuelle (thématique) différents concepts dans une tentative d’intégration des différentes approches déjà abordées.

Les troisième et quatrièmes parties, Mise en relation des théories du développement affectif et des théories du développement cognitif et Perspectives théoriques et cliniques, rassemblent l’essentiel de la démarche annoncée de cet ouvrage, c’est-à-dire l’intégration des approches affectives et cognitives et, finalement, la recherche voulue par les auteurs d’une « convergence neuropsychanalytique ».

Ce qui est un peu regrettable c’est le parti pris de réduire intégration des approches cognitive et affective au seul concept de « convergence neuropsychanalytique », sans aborder d’autres approches (comportementale, cognitive, systémique, schémas, évolutionniste) sur lesquelles il y aurait pourtant beaucoup à dire. De façon d’ailleurs assez surprenante, aucun attribut extérieur (titre, sous-titre, 4e de couverture) n’indique clairement que l’ouvrage se réclame (presque) exclusivement de la psychanalyse et élude presque toutes les autres approches théoriques. Ceci n’est certes heureusement pas interdit, mais devrait être un minimum justifié, ou du moins clairement indiqué pour un ouvrage au titre aussi global et donc trompeur.

Dans une démarche également plus pédagogique, un style plus didactique aurait été appréciable tant certains paragraphes frisent parfois l’argutie. Par ailleurs on est à quelques occasions gêné par l’impression d’être brusquement pris à témoin d’une guerre idéologique qui se livre à travers un style « défensif » par moments, très surprenant dans ce qui se veut être un ouvrage de référence avec une prétention scientifique et d’enseignement. Cependant cela ne transparait que dans une minorité de chapitres.

Il est à noter que les chapitres ajoutés à cette cinquième édition sont plutôt de bonne qualité et apportent un plus intéressant.

Conclusion

J’ai tout de même du mal à cacher ma déception devant un ouvrage qui semblait pourtant ambitieux (peut-être trop finalement). Pour la grande synthèse, il faudra donc encore attendre.