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La santé sexuelle au programme de Marisol Touraine

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Rien n’arrête plus Marisol Touraine qui lance une stratégie globale d’amélioration et de promotion de la santé sexuelle des Français, déclinée en 6 axes, avec notamment des mesures sur l’éducation à la santé sexuelle des jeunes, la vaccination et la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) dont le VIH.

La présidence du comité de pilotage de la mise en oeuvre de cette stratégie globale a été confiée mardi par Marisol Touraine au Pr Patrick Yéni, président du Conseil national du sida et des hépatites virales, qui a rédigé un rapport sur la prévention et la prise en charge des IST chez les jeunes rendu public début février.
Dans le texte décrivant la stratégie nationale de santé sexuelle, le directeur général de la santé (DGS), Benoît Vallet, indique en préambule que cette stratégie "s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de la santé sexuelle et reproductive". Elle "se base sur des principes fondamentaux : la sexualité doit être fondée sur l’autonomie, la satisfaction, la sécurité". Elle prend en compte les inégalités sociales et territoriales ainsi que les "relations inégalitaires entre les sexes et les sexualités qui impactent l’accès universel à la santé sexuelle".

VIH : objectif 95/95/95 dès 2020

Concernant le VIH, la ministre déclare dans un communiqué que "l’objectif de cette stratégie est simple : faire en sorte, dès 2020, que 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 95% des personnes séropositives aient accès à des traitements et que 95% des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable". Et pour les IST, il s’agit "d’éliminer définitivement les épidémies".
Est mise en avant la volonté d’"augmenter la couverture vaccinale des IST à prévention vaccinale", c’est-à-dire le virus de l’hépatite B (VHB) et le papillomavirus (HPV).

Le ministère veut ainsi renforcer la promotion du rattrapage vaccinal anti-VHB actuellement recommandé -chez les jeunes jusqu’à 15 ans ainsi que chez les plus âgés en cas de risque majoré-, mais il souhaite également, "à titre transitoire", promouvoir une "stratégie élargie de rattrapage vaccinal, hors notion de risque majoré d’exposition, à la génération des jeunes de moins de 30 ans non vaccinés".
Mais il faut pour cela "redéfinir les outils et le discours de la communication sur la vaccination anti-VHB".

Concernant HPV, l’objectif affiché est d’"adopter une stratégie de vaccination universelle des jeunes filles et jeunes garçons de 11 à 13 ans, assortie d’un rattrapage vaccinal des adolescent(e)s et jeunes adultes non vacciné(e)s". Mais là aussi il y a une nécessité de redéfinir la stratégie de communication, à la fois en direction des parents, des jeunes, et des professionnels de santé et de l’éducation.

Couverture vaccinale : objectif 75% pour le VHB et 60% pour HPV en 2023

La cible pour la vaccination anti-VHB est "75% de couverture vaccinale de l’hépatite B chez les adolescents en 2023 (95% en 2030)". Pour HPV, la cible est "60% de couverture vaccinale de HPV chez les adolescentes en 2023 (80% en 2030)".
Outre les vaccins, la stratégie nationale prône la diversification des moyens de prévention, avec toujours la promotion du préservatif "comme outil de base", notamment en développant son accessibilité et la diversification de l’offre, mais aussi par la promotion du dépistage des IST et du VIH, avec "de nouvelles approches favorisant la proximité des populations clés", des actions communautaires, le recours aux autotests...
Il faut "amplifier le dépistage des infections à chlamydiae" chez les jeunes adultes et "promouvoir la prévention du cancer du col de l’utérus". Et l’offre de dépistage des IST devrait être systématisée lors d’une interruption volontaire de grossesse (IVG).

Objectif 90% des demandes d’IVG prises en charge dans le délai de 5 jours

En matière de "santé reproductive", la priorité étant de "réduire d’un tiers le nombre de grossesses non désirées et non prévues", le ministère met en avant la volonté de "garantir la possibilité pour les personnes de choisir de concevoir des enfants si elles le souhaitent et quand elles le désirent". Cela passe notamment par l’information pour promouvoir le choix d’une contraception adaptée, ainsi que par la formation des professionnels de santé.

Concernant l’IVG, l’objectif est d’assurer une "offre de proximité diversifiée", avec notamment une augmentation du nombre de centres de santé universitaires proposant les IVG par voie médicamenteuse, une revalorisation du forfait IVG médicamenteuse ou chirurgicale. Sont aussi évoquées les possibilités de simplification du parcours et de délégation de compétences en matière de contraception et d’IVG médicamenteuse aux infirmières diplômées d’Etat (IDE) et conseillères conjugales et familiales (CCF).
L’objectif est que 90% des demandes d’IVG soient prises en charge dans les délais définis par la Haute autorité de santé (HAS), soit 5 jours.
Concernant les jeunes, l’objectif pour 2023 est que "100% des jeunes aient reçu une éducation de qualité à la sexualité et aux risques liés (IST, grossesses non prévues) tout au long de leur cursus scolaire".

Globalement, l’idée est de développer l’éducation en santé sexuelle aussi bien dans le cursus scolaire, et cela "de la maternelle au lycée" avec des contenus adaptés, mais aussi hors situation scolaire comme les parcours d’accompagnement vers l’emploi, dans le cadre des activités sportives, pour les jeunes en institution...
De façon plus large, pour l’information sur la sexualité, la stratégie passe par l’utilisation des techniques actuelles de communication pour donner accès à tous à des ressources, diffuser des messages de prévention, agir contre les contenus potentiellement sensibles auxquels sont exposés les jeunes.

Des mesures de cette stratégie concernent spécifiquement certaines populations : hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, trans, migrants, personnes "en situation de prostitution", personnes "placées sous main de justice", usagers de drogues, handicapés, personnes âgées. Un chapitre est consacré aux spécificités de l’outre-mer et un autre à la promotion de la recherche.

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