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La santé numérique délaissée aux primaires

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Alors que deux-tiers des Français affirment selon le sondage Odoxa FHF que les propositions de santé des candidats influenceront leur choix de vote aux porimaires et à la présidentielle, Renaissance numérique constate que la santé numérique ne constitue que 11% des mesures numériques des candidats. Le think thank de la sociéte numérique a décrypté les 46 mesures proposées par les 7 candidats. Revue de détail.

Qui sont les candidats les plus imaginatifs et créatifs dans leur programme concernant l’avenir de la santé numérique ?

100 % des candidats font référence au moins une fois aux outils et usages numériques dans leur programme
On compte 432 mesures numériques dans l’ensemble des programmes des candidats à la Primaire de droite et du centre.

Trois candidats sortent du lot en représentant 87.5 % des mesures numériques totales :

  • Bruno Le Maire : 136 propositions numériques
  • François Fillon : 135 propositions numériques
  • Alain Juppé : 107 propositions numériques
  • Nicolas Sarkozy : 25 propositions numériques
  • Nathalie Kosciusko-Morizet : 16 propositions numériques
  • Jean-François Copé : 9 propositions numériques
  • Jean-Frédéric Poisson : 4 propositions numériques

2 pour Jean François Copé :

  • Promouvoir la recherche médicale grâce à l’Open-Data en permettant à tous les acteurs publics, comme privés d’avoir accès aux bases de données anonymes en matière de santé.
  • Supprimer le CICE, « usine à gaz » pour les entrepreneurs

9 pour François Fillon :

  • Faire une politique d’open data et mettre en place des applications pour une santé connectée.
  • Mise en place du dossier médical personnalisé.
  • Création d’un label « hopital France » : référence notamment en matière de dispositifs médicaux numériques : Équipements connectés.
  • Accélérer et renforcer la mise en place des parcours de soins en prenant en compte l’évolution des pathologies, des besoins des patients et des approches thérapeutiques
  • Accompagner les médecins libéraux dans leur informatisation en étroite coordination avec leurs représentants pour mettre en place une médecine connectée. Cette informatisation est nécessaire pour assurer une meilleure coordination entre les différents acteurs du parcours de soins, une réduction des tâches administratives et des délais de paiement
  • Accélérer et renforcer la mise en place des parcours de soins en prenant en compte l’évolution des pathologies, des besoins des patients et des approches thérapeutiques
  • Développer le numérique dans le domaine de la santé (télésanté, télémédecine, dossier médical personnel partagé, prescriptions, échanges de données médicales) et la mise en place d’une politique ambitieuse d’open data et d’applications pour une « santé connectée » qui permettront à l’ensemble des acteurs publics et privés du système de santé de mieux se coordonner, de cibler leurs actions et d’en maîtriser les dépenses. C’est aussi indispensable pour fournir au patient une information simple pour l’aider à s’orienter au mieux de ses intérêts dans le système de santé.
  • Développer l’éducation thérapeutique des patients et leur éducation à la santé en rendant l’information accessible au public sur les pratiques médicales et le respect de ces pratiques par les établissements de santé. Dans ce domaine une démarche numérique d’open data conduite par la puissance publique et donnant accès à l’information aux patients et aux différents acteurs qui peuvent faciliter l’exploitation de ces données, permettrait d’induire une transparence qui sera un moteur puissant pour le respect des pratiques de santé et l’amélioration de la qualité des différents acteurs
  • Favoriser l’accès au marché des produits innovants c’est-à-dire l’accès au remboursement par la gestion des listes de remboursement via une concertation avec la Haute Autorité de Santé sur l’évolution des critères d’évaluation de l’innovation à 10 ans, et aussi par une accroissement des Autorisations Temporaires d’Utilisation (ATU) et des Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) conditionnelles, qui permettent d’accélérer la mise sur le marché de médicaments offrant des avancées thérapeutiques majeures.

14 pour Alain Juppé

  • Rendre les sites publics existants, comme celui de la Haute autorité de santé (HAS), qui doit jouer un rôle central, celui de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et celui de la Direction Générale de la Santé, beaucoup plus aisément compréhensibles par tous et interconnectés.
  • Promouvoir et rendre accessible une information détaillée et fiable sur les résultats des structures de soins ainsi que sur le niveau de satisfaction des usagers et des patients eux-mêmes.
  • Création d’une application mobile et plateforme d’informations du patient sur sa santé : Création d’une plateforme téléphonique et internet, associée à des applications sur smartphone, portant sur tous les problèmes de santé des Françaises sera expérimentée. Plateforme d’informations médicalement « certifiée », détaillée, claire et accessible pour les résultats des structures de soins, sur le niveau de satisfaction des usagers et des patients eux-mêmes, tout en apportant des réponses à aux questions sur les grands sujets de santé publique, sur la santé au quotidien, sur la prévention, sur leurs pathologies ou sur l’offre publique et privée de soins.
  • Permettre aux Français et aux associations de patients également d’exercer un droit d’alerte simplement et sans délai, via la plateforme.
  • Intégrer les nouvelles technologies et la révolution de la e-santé : la téléconsultation, la télésurveillance et la télé-expertise devront être incluses dans la nomenclature avec un financement à l’acte ou au forfait en fonction des situations.
  • Faire de la France le leader européen des alternatives à l’hospitalisation traditionnelle grâce aux innovations technologiques et aux services à la personne. Nous avons, en France, du retard en matière de soins à domicile. Les soins à domicile et en EHPAD pour les personnes qui y résident, devraient devenir un mode plus commun de prise en charge et chaque personne devrait pouvoir être soignée chez elle quand son état de santé le permet et si elle le souhaite. Ceci est désormais plus facile grâce aux dispositifs de télésurveillance voire de téléintervention, de téléconsultation, de domotique.
  • Maintenir et développer des industries de santé fortes dans notre pays constitue une priorité nationale comme l’est un soutien plus affirmé qu’aujourd’hui à la recherche-développement de pointe et aux différentes formes de e-santé.
  • Transformer l’ensemble des composantes de notre système de soins par la e-santé.
  • Rendre le patient acteur de sa santé par la e-santé ; elle permet l’éducation du patient et son accompagnement, ainsi que la bonne observance de son traitement. Elle facilite la coordination des soins par la diffusion des données aux professionnels de santé ; enfin, elle permet d’adapter le traitement, de le personnaliser et de prévenir les risques cliniques. « L’e-santé rend le patient acteur de sa santé. »
  • Redonner du temps médical au médecin en permettant un accès rapide à l’information, et sécurise ainsi le suivi du traitement.
  • Générer de l’emplois à forte valeur ajoutée par la e-santé

ZERO POINTE pour Kosciusko- Morizet

18 pour Bruno Le Maire

  • Mettre en circulation de la nouvelle version du Dossier Médical Personnel fin 2016.
  • Accélérer le développement de la télémédecine et la numérisation.
  • Donner des perspectives réelles aux expérimentations de soins via la télémédecine et la télésanté : bâtir des financements pérennes pour les expérimentations relatives liées à la télémédecine lancées à l’occasion de la LFSS 2014 (Loi de Financement de la Sécurité Sociale).
  • Mettre en place des relais de santé secondaires dotés de capacités en télémédecine : l’installation de ces relais de santé peut se faire sur la base des dispositifs existants. Chaque ARS (Agence Régionale de Santé) a déjà construit des expérimentations numériques. Nous mènerons un audit de 3 mois pour identifier toutes les expérimentations (environ 2300) et une phase de mise en place dans les 3 mois suivants. Ces missions seraient confiées aux personnels des ARS. D’un point de vue technologique, le seul besoin de ces relais est la présence d’une ligne à haut débit et de deux postes de télévision. Chronologiquement, le plan devrait commencer par les zones les plus éloignés quant à l’accès aux soins.
  • Faire évoluer les métiers et alléger les charges bureaucratiques qui pèsent sur les professionnels de santé : création de plateformes de prise de rendez-vous, téléconsultations, préparation des rendez-vous aux urgences.
  • Construire de nouveaux parcours de soins intégrant le digital, notamment dans le cadre ville-hôpital et surtout de la mise en place des GHT : nécessité de prioriser les pathologies chroniques les plus usuelles : diabète, cardiopathies, cancer ...
  • Assurer un usage opérationnel des données de santé : élaborer une doctrine (captation, utilisation, partage, qualité, partenariats scientifiques, etc.) dont l’éthique s’impose à tous qui permettra l’optimisation des parcours de soin.
  • Rendre interopérables les logiciels de gestion des structures ;
  • Assouplir le cadre de déploiement des objets médicaux à l’image des actions en cours à la FDA (Agence américaine des produits alimentaires et médicaux) puis par la suite valoriser une approche européenne de ce déploiement
  • Reprendre les propositions de la Cour des comptes de mars 2016 afin d’ouvrir les données de santé du Système National des Données de Santé (SNDS). Il conviendra d’être très vigilant quant aux choix des partenaires disposant de capacités algorithmiques, et contrôler leur action
  • Confier au Comité́ stratégique de Filière des Industries et Technologies de Santé (CSF) le pilotage du déploiement opérationnel de notre plan e-santé́. Sa mission serait d’une part d’aider à lever les obstacles règlementaires et organisationnels et d’autre part de choisir des territoires pilotes pour expérimenter, étape par étape, le déploiement en cours.
  • Créer un guichet unique chargé de simplifier les démarches d’accès aux droits qui nécessite de collecter un nombre important de données personnelles sensibles. Il faut donc débloquer l’accès à ces données en accordant l’autorisation aux administrations compétentes de les saisir dans un fichier commun.
  • Créer une « base de données patients nationale » (à l’instar des bases américaines, britanniques ou canadiennes), afin de pouvoir disposer en France des bases de données épidémiologiques avec une cartographie du territoire. La gestion de cette base serait gérée par les CHU conjointement.
  • Favoriser un financement au projet, à l’interconnexion des initiatives publiques et privées en matière de recherche et d’innovation en santé.
  • Mieux exporter le savoir-faire, les produits et services français à l’international, gage de nouveaux débouchés économiques pour notre pays, de rayonnement scientifique et d’attractivité. En effet, si l’industrie pharmaceutique française occupe une place de choix avec des leaders mondiaux, la France a pris un retard préjudiciable dans le secteur des nouvelles technologies pour la santé, au moment même où les innovations en santé concentrent partout dans le monde les investissements et sont appelées à jouer un rôle majeur dans la croissance de demain.
  • Améliorer la formation continue des médecins (séminaires, colloques, billets de transports, nuitées d’hôtel etc.) par un financement public comme pour l’ensemble des agents publics afin de faciliter la vie scientifique des acteurs de la recherche.
  • Coordination des territoires : Grâce au développement des nouveaux outils du numérique au partage d’informations, les collaborations intra-professionnelles vont pouvoir se renforcer et la notion d’équipe de santé de territoire prendra tout son sens. Nous conduirons une politique qui fera du travail en équipe, au plus près du terrain, la ligne directrice de l’évolution de l’exercice médical. Il s’agira de permettre aux médecins de coordonner leurs pratiques pour mieux prendre en charge les patients, de leur permettre d’échanger avec les autres professionnels de santé (pharmaciens, infirmiers, biologistes, etc.) mais également de renforcer la coordination entre la ville et l’hôpital, grâce à des GHT dans lesquels les professionnels libéraux auront toute leur place.

1 pour Jean-Frédéric Poisson

Faire de la télémédecine un outil de lutte contre la désertification médicale.

2 pour Nicolas Sarkozy

  • Améliorer la prévention avec les objets connectés, pour le quotidien ou le suivi en continu de la glycémie du diabétique sur un smartphone).
  • Remettre les industries de santé au coeur de la relance d’ambitieuses politiques d’innovation médicale.
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  • Anne Marie DE RUBIANA
  • Rédactrice en chef de Remede.org
  • amderubiana@remede.org
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