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La passerelle : une histoire en devenir

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L’accès aux études médicales par le biais des passerelles est un sujet récurrent sur le forum de remede.org. Nous avons interrogé de nombreux « passerelliens », aux profils divers, ayant eu accès aux études de médecine, de pharmacie ou encore de sage-femme sans passer par la cruelle Paces. Ces passerelles ont naturellement une raison d’être et les aspirants se font de plus en plus nombreux.

La passerelle est une voie d’accès aux études médicales ancienne, elle était possible bien avant le fameux décret qui l’institue officiellement, mais beaucoup moins régulée qu’elle ne l’est ces dernières années. C’est l’arrêté du 26 mars 1993 qui officialise la mise en place de ce que l’on appelle aujourd’hui la passerelle. Elle était réservée aux docteurs en médecine, pharmacie et odontologie ainsi qu’aux diplômés de l’École Normale Supérieure. C’est en 1995, 2005 et 2006 que les conditions de candidatures et la réorganisation des commissions, notamment leur uniformisation sur le territoire, ont lieu. Avant ces dates, l’acceptation des dossiers était laissée à l’appréciation du jury local.

La mise en place de la PACES après la loi du 7 juillet 2009 permet, l’année qui suit, d’ouvrir la porte à l’extension de l’accès à la passerelle. Ainsi, en juillet 2010, l’admission directe en 2ème année est possible entre les étudiants des filières médicales d’une part, et les détenteurs d’un master d’autre cursus d’autre part. Puis, elle s’est ouverte à la 3ème année avec une dernière avancée permettant à certains paramédicaux de postuler. A l’heure où l’on s’interroge sur une refonte de la PACES et de ses modes d’accès, l’évolution de la passerelle ne semble pas pourtant pas terminée. D’autres modes d’admission devraient voir le jour, avec des profils d’étudiants de plus en plus diversifiés ayant accès aux études médicales.

Un intérêt démographique ?

Les passerelles ont plusieurs raisons d’être. L’une des principales raisons est d ’ augmenter le numerus clausus. Même si cette mesure peut être considérée comme inefficace sur le déficit démographique en médecins sur le territoire, elle aurait au moins le mérite de compenser le nombre d’étudiants en médecine qui arrêtent leurs études en cours de route.
L’autre raison, qui explique les expérimentations alternatives à la PACES, serait de diversifier les profils des futurs professionnels de santé. Un mode de sélection à l’américaine, où les médecins ont pu suivre des cursus en histoire, philosophie ou encore en psychologie avant de rejoindre les bancs de la faculté de médecine.


Un choix bien réfléchi

De nombreuses raisons poussent ces étudiants ou professionnels à postuler pour la passerelle. L’une des principales raisons est un échec lors du concours de première année, mais ce n’est pas la seule. De nombreux étudiants admis évoquent aussi un manque de maturité pour s’orienter d’emblée après le bac vers la PACES. En revanche, reprendre des études longues à un âge parfois avancé, jusqu’à 40 ans pour certains, n’est pas un choix anodin. L’âge, la question financière, une entrée dans le monde professionnel en décalage avec l’entourage sont parfois des causes de découragement. Et donc autant de points évalués par le jury pour ne pas accepter une personne qui risque d’abandonner.

Un point commun à tous les « passerelliens » que nous avons interrogés : l’épanouissement dans les études et le travail qu’ils font chaque jour. Ceux qui persévèrent sont beaucoup plus heureux que dans leur « ancienne vie ». C’est peut-être la preuve que la maturité qui fait parfois défaut aux étudiants les plus jeunes permet d’aborder ces études longues et difficiles avec le recul nécessaire à l’épanouissement.

Critiquée par certains, louée par d’autres, la passerelle est aujourd’hui un élément indispensable d’accès aux études médicales. La diversité des profils des médecins, des pharmaciens ou des sages-femmes apporte une vraie plus-value. Les années à venir verront sans doute l’élargissement de ces expérimentations, et la passerelle sera, au même titre que la PACES, une pierre angulaire de l’accès aux professions médicales.

D’ autres entretiens avec des passerelliens :

Des Mines à la mine

De chirurgie à sage-femme, un cas d’école

Devenir médecin, c’était plus fort que moi

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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