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La médecine nucléaire est une spécialité qui s’intéresse à tous les organes

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Classé parmi les 300 premiers aux ECNi 2018. Lohan a fait le choix de la médecine nucléaire, une spécialité encore trop méconnue des étudiants alors qu’elle offre des perspectives d’avenir très enthousiasmantes avec les constants progrès technologiques.

Quel est ton parcours depuis le bac ?

Après le bac, j’ai intégré la PACES de Lille, en passant par l’antenne de Boulogne-sur-Mer. Il s’agit un amphithéâtre au sein d’une école d’infirmières mis à disposition pour les étudiants de PACES où les cours sont dispensés par retransmission vidéo. Nous étions peu nombreux, dans un environnement que j’ai trouvé favorable à la réussite et qui m’a permis de passer la première année post-bac non loin de chez mes parents. J’ai ensuite rejoint la ville de Lille à partir de la P2.

Pourquoi avoir choisi médecine après le bac ?

J’ai toujours aimé les sciences en général, dans leur globalité. Ce n’est cependant qu’après avoir découvert la série "Dr House" que les sciences médicales me sont apparues comme une évidence. La médecine apporte le côté scientifique que j’affectionne, le tout sans être une science exacte, qui offre son lot de surprises ainsi qu’une utilité concrète au métier.

Comment as-tu vécu tes études de médecine et les ECN ?

De manière agréable. Car j’ai réussi à concilier les études avec le reste de mes centres d’intérêt, notamment la musique et le sport. Il est très important, durant ces études longues et difficiles, de ne pas perdre de vue les choses qui participent à votre épanouissement personnel. Si la médecine représente votre vie, allez-y à fond, mais si vous avez d’autres passions, n’hésitez pas à les poursuivre quoiqu’il en coûte.

L’externat et les ECN sont bien sûr des périodes compliquées du fait de la charge de travail requise et de l’ambiance concours qui y règne. J’ai néanmoins eu la chance de rencontrer ma compagne l’été avant la 6e année, ce qui loin d’être un frein à l’apprentissage a été pour moi un véritable boost ! J’ai pu tenir le coup pendant le marathon que représente cette année, tout en obtenant le classement offrant la spécialité et la ville de mon choix.

J’ai également eu la chance d’avoir une famille très présente, qui m’a apporté beaucoup de soutien et de compréhension, et d’avoir conservé mon groupe d’amis du lycée, ce qui m’a beaucoup aidé.

Peux-tu nous décrire les rôles du médecin nucléaire dans le soin ?

Le médecin nucléaire interprète les examens d’imagerie que sont la scintigraphie et la TEP (tomographie par émission de positons). Il est amené à discuter avec toutes les spécialités, afin de confronter la clinique de manière précise aux images pour interpréter au mieux les examens.
Il participe également à la réalisation du repérage des ganglions sentinelles en oncologie, en injectant le traceur autour de la tumeur, qui vient se loger dans le ganglion sentinelle qu’on peut alors repérer au bloc opératoire grâce à une machine s’apparentant à un compteur Geiger.

En dehors de cette activité diagnostique, il a également une activité thérapeutique, notamment dans les pathologies thyroïdiennes (IRAthérapie…) ou oncologiques (Lutathera dans les tumeurs neuroendocrines…).

Pourquoi avoir choisi la médecine nucléaire ?

J’ai dès la PACES beaucoup apprécié les cours de biophysique. C’est en me renseignant sur le métier de notre professeur que j’ai découvert la médecine nucléaire. J’ai ensuite été durant l’externat attiré par de nombreuses spécialités, dont la néphrologie et la médecine interne.
C’est malgré tout la médecine nucléaire qui l’a emporté pour son côté mêlant la physique, science dure que j’ai toujours adorée, à la médecine. J’ai également été séduit par le côté transversal de la spécialité qui s’intéresse à tous les organes, l’importance de l’anatomie que j’apprécie beaucoup, le versant thérapeutique s’ajoutant à l’aspect diagnostique, les perspectives excitantes d’avenir (nouveaux traceurs radiopharmaceutiques, nouvelles possibilités thérapeutiques notamment en oncologie), le tout avec un rythme de vie me convenant plus que celui d’autres spécialités.
C’est également le côté fonctionnel et métabolique de l’imagerie qui m’a attiré en comparaison avec la radiologie.

Y a-t-il encore du contact avec le patient dans ta spécialité ?

Oui bien sûr, et c’est justement un des arguments qui m’a motivé à choisir la spécialité. Il y a moins de contacts avec les patients que dans une spécialité clinique, mais beaucoup nécessitent d’être vus.
Il est notamment nécessaire de voir certains patients avant l’examen, afin de préciser le contexte clinique, ou pour aider à l’interprétation, car celle-ci est réellement le fruit d’une confrontation entre l’image et la clinique.
Par exemple, on n’interprétera pas du tout de la même façon une fixation pathologique en scintigraphie osseuse en fonction de l’allure clinique de l’articulation du patient.
Par ailleurs, un certain nombre d’examens requièrent de voir les patients afin de leur expliquer les résultats. Cela demande des qualités humaines indéniables tant le résultat des images peut avoir un impact pour le patient, notamment en oncologie.

Peux-tu nous décrire la maquette de ton DES ?

Le DES consiste à Lille en une maquette de 4 ans : 5 stages de médecine nucléaire, et 3 stages hors spécialité (en général 1 stage en radiologie et 2 en stage clinique).

Peux-tu nous décrire ta journée en tant qu’interne ? Horaire ? Gardes ?

La journée en temps qu’interne est variable et consiste principalement à l’interprétation des différents examens (TEP, scintigraphie). Selon les cas, les patients sont vus avant (préciser le contexte, aider à l’interprétation en fonction de la clinique) et/ou après l’examen (annonce des résultats…). Il est parfois possible d’aller au bloc opératoire afin d’aider les chirurgiens à repérer les ganglions sentinelles.

Les horaires dépendent du service et de la quantité d’examens programmés dans la journée, avec un début entre 8 et 9 h et une fin entre 17 h et 19 h.
Les gardes pendant l’internat dépendent du service où l’on est affecté, elles sont identiques à celles des autres spécialités médicales. Il arrive alors d’être affecté aux gardes des urgences de l’hôpital. Cependant le service de médecine nucléaire en lui-même n’a pas de tour de garde.

Comptes-tu te sur-spécialiser ? Choisir la carrière universitaire ?

Je ne sais pas encore ce que je compte faire pour l’avenir. L’universitaire présente de nombreux aspects très intéressants, mais demande également des sacrifices.
Je n’ai pas encore de coup de cœur pour un domaine précis de la spécialité, son aspect transversal me plaît. Mais je finirai peut-être par me sur-spécialiser.

Quel conseil donner aux étudiants qui hésitent à choisir cette spécialité ?

Je leur dirai de ne pas hésiter à venir la découvrir en stage, même si les places sont généralement assez peu nombreuses durant l’externat.
Le stage en tant qu’externe a confirmé mon attrait pour cette spécialité. Et c’est très souvent le cas des étudiants passés par ces stages.
Faisons connaître cette spécialité que bon nombre de personnes (même des étudiants en médecine) assimilent à une branche de la radiologie alors que l’approche est complètement différente !

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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