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La génétique médicale : un compromis entre activité clinique et recherche

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Après le Chat Live de Remede et du Quotidien du médecin avec Julien Viber, major des ECN 2015 qui nous livre ses conseils pour réussir les ECNi. Redécouvrons le témoignage de sa soeur Roseline classée dans le top 100 aux ECNi 2018.

Roseline a un parcours d’excellence. Bac S mention très bien, primante en Paces, un M2 en biologie des systèmes et génomique, et un classement dans le top 100 aux ECNi 2018. Elle est ainsi la première à avoir choisi la génétique médicale, une voie idéale pour un parcours recherche.

Peux-tu nous raconter ton parcours depuis le bac à aujourd’hui ?
J’ai passé le bac S spécialité mathématique avec mention très bien. Je suis passée primante à la faculté de médecine Paris-Descartes, classée 66e. J’ai intégré la filière médecine-sciences de l’université Paris-Descartes dès le début de la P2, qui proposait une initiation précoce à la recherche, ce qui m’a permis d’obtenir un équivalent de M1. J’ai interrompu un an mes études de médecine, entre la D1 et la D2, pour faire un M2 en biologie des systèmes et génomique, spécialité immunologie à l’université Pierre-et-Marie Curie et cohabilité avec l’ENS de Paris. J’ai ensuite fait mon externat à Paris Descartes.

Comment se sont passées tes études en médecine ? Ton pire et ton meilleur souvenir d’externat ?
J’ai globalement bien vécu mes études de médecine, avec évidemment des hauts et des bas. Spontanément je ne saurais pas dire quel est mon pire souvenir d’externat, j’ai évidemment mal vécu le premier décès d’un patient que je suivais en stage. J’ai quand même, et heureusement, beaucoup plus de bons souvenirs que de mauvais ! J’ai beaucoup aimé la majorité de mes stages, même si je n’ai finalement pas choisi l’une des spécialités dans laquelle je suis passé en tant qu’externe. Mes meilleurs souvenirs de stages d’externat, en plus des très bonnes rencontres que j’ai pu y faire, sont les patients qui m’ont remercié pour mon travail.

Comment as-tu vécu les ECNi ?
J’ai mal vécu les épreuves des ECNi. J’ai très peu stressé pendant ma D4, je travaillais régulièrement, j’avais mon rythme donc tout se passait bien. À l’approche des épreuves, ça a été beaucoup plus compliqué, je n’ai pas réussi à gérer mon stress. Je n’arrivais plus à dormir avant les épreuves. La première série de DP du lundi a été difficile, ça m’a encore plus angoissée. J’ai enfin pu dormir correctement après la série de DP de mardi qui était plus simple. J’ai très mal vécu La LCA surtout, car j’estime avoir très mal géré mon temps.
Pour ce qui est du format de l’examen, je pense qu’il est quand même mieux que l’ancienne version, même si je ne l’ai pas expérimenté. Car tout d’abord il permet d’éviter toute ambiguïté dans la notation et le classement. Il nous pousse à essayer de comprendre et raisonner, si possible, sur les différents items pour mieux retenir et apprendre plus de choses (retenir la physiopathologie, l’anatomie…) plutôt que d’apprendre une liste de mots clefs par item et les ressortir le jour J.

Quand as-tu fait le choix de la spécialité génétique médicale ? As-tu hésité avec d’autres spécialités ?
J’ai commencé à considérer la spécialité génétique médicale pour mon internat en début de D4. J’ai beaucoup hésité avec les maladies infectieuses et tropicales et l’hématologie.

Quelles ont été les réactions de ton entourage devant ton classement et ton choix de spécialité ?
J’ai eu le droit à pas mal de réactions différentes. Mes amis ayant fait un double cursus médecine-recherche m’ont beaucoup encouragée dans mon choix. Mes amis en médecine et collègues de promo n’ont pas trop exprimé d’avis (ou ils n’ont pas osé me le dire…) ou se sont demandé pourquoi avoir autant travaillé pour prendre cette spécialité.
Mes amis hors médecine se sont tout d’abord demandé : qu’est-ce que c’est que cette spécialité ? Puis ils avaient l’air un peu déçus (mais qui vas-tu sauver ??). En revanche ma famille a toujours été très encourageante, d’autant plus si je peux avoir un peu de temps pour faire ma vie à côté, contrairement aux contraintes d’autres spécialités.

Pourquoi la génétique ?
Comme écrit plus haut, ce n’est qu’en début de D4 que j’ai considéré choisir la spécialité génétique médicale. Je n’étais jamais passée en stage de génétique pendant mon externat, en dehors d’une demi-journée en oncogénétique pendant mon stage de « super-externe » l’été de la D4. La spécialité offre peu de postes globalement et est très peu connue. Il se trouvait qu’un bon ami de mon frère (interne à Paris) était interne en génétique et j’en entendais donc un peu parler. J’ai été assez séduite par l’aspect clinico-biologique de la spécialité avec une possibilité de faire de la recherche. Ayant suivi un parcours d’initiation précoce à a recherche et ayant vraiment aimé mes stages en laboratoire, j’ai toujours gardé l’idée que j’aimerais faire de la recherche plus tard. De plus, au fil de mes stages d’externe, je me suis vite rendu compte que je n’aimais pas tant que ça le travail en salle, mais que j’aimais beaucoup plus les consultations. J’ai aussi hésité avec biologie médicale, mais je tenais quand même à garder un contact avec les patients.
La spécialité génétique médicale est un très bon compromis à mon avis pour pouvoir mener à la fois une activité clinique et une activité de recherche en parallèle et la génétique est un domaine en pleine évolution.

Comment abordes-tu l’internat qui arrive à grands pas ?
J’appréhende, à mon avis comme tous les néo-internes, le début de l’internat, mais dans le cas de la génétique médicale je suis d’autant plus curieuse et j’ai même hâte d’apprendre de nouvelles connaissances et d’avoir un vrai rythme de travail et de vie. Il y a très peu d’internes dans notre spécialité, ce qui fait qu’on se connaît rapidement tous et c’est assez agréable. Je m’attends évidemment à me sentir perdue en début d’internat, mais je pense que comme tous les internes chaque année, j’arriverai rapidement à trouver mes repères.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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