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La fin de la radiologie française ?

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Et si la plus grande menace de la radiologie n’était pas l’intelligence artificielle, mais la délocalisation ? Les patients le savent peu, mais leur scanner, surtout dans les petits centres hospitaliers ne sont plus interprétés sur place, mais parfois à plusieurs centaines de kilomètres. C’est devenu la norme dans de nombreux centres, et si la délocalisation se faisait à plusieurs milliers de kilomètres ?

Pas besoin de radiologue sur place

Pour des raisons évidentes de problème de recrutement, mais aussi de moyen, de nombreux centres hospitaliers n’ont plus de radiologue sur place. Ce sont principalement les petites structures qui font appel à cette interprétation délocalisée. Il n’y a ainsi sur place que les manipulateurs radio. Il y existe plusieurs regroupements de radiologues offrant ce service, qui semblent souvent beaucoup plus efficient que le radiologue sur place. Un diagnostic plus rapide et un praticien plus facilement accessible pour les médecins prescripteurs.

C’est surtout la nuit que cette « télémédecine » est utile. Plus besoin d’un radiologue de garde sur place. Ainsi les hôpitaux font des économies importantes sans aucune perte de chance pour le patient. Bien qu’en France la pratique soit bien rodée et surtout encadrée légalement, d’autres pays ont trouvé le moyen de faire encore plus d’économie.

Canada et États-Unis

Des hôpitaux au Canada et aux États-Unis ont déjà franchi le pas, bien que ce ne soit pas la norme, la pratique commence à prendre. Et ce sont les radiologues indiens qui tirent leur épingle du jeu. À l’aide de l’essor de l’internet à haut débit et des réseaux sécurisés, plus rien n’empêche le transfert de données aussi volumineux que de l’imagerie.

A priori, rien ne différencie le radiologue indien du radiologue canadien ou américain. De nombreux médecins indiens ont été formés dans ces mêmes pays. Mais la plus grande différence se trouve dans la rémunération. Un radiologue indien sera rémunéré dix fois moins que son homologue canadien pour la même qualité diagnostique.

La barrière de la langue

Ce n’est pas surprenant que des pays anglo-saxons se tournent vers l’Inde. La France pourrait-elle se tourner vers des pays francophones comme en Afrique subsaharienne ou plus proche, comme dans les pays du Maghreb ? Bien qu’il ne s’agisse pas d’un simple service d’appel téléphonique, on sait que de nombreux médecins de pays francophones viennent se former en France. De quoi faire vaciller les barrières de la législation en termes de rendu diagnostic.

La situation économique des hôpitaux de plus en plus difficile et le recrutement de radiologue compliqué par la démographie médicale peuvent faire pencher la balance.

L’intelligence artificielle et interventionnelle

L’intelligence artificielle, qui est en train de révolutionner la médecine et plus particulièrement la radiologie n’est peut-être pas la plus grande menace. Même s’il faut relativiser l’impact de l’IA qui sera plus une aide qu’un outil diagnostic à lui seul, au moins dans les années à venir.

La radiologie interventionnelle a de beaux jours devant elle, repoussant les limites de la spécialité, son développement est sans fin. Moins invasif que la chirurgie et tout aussi technique, il y a peu de chance que celle-ci soit réalisée à des milliers de kilomètres à moindre coup. Elle restera la chasse gardée des radiologues qui restent les grands spécialistes, mais pour le moment réservée à un nombre limité d’entre eux.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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