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Je voulais devenir médecin. C’était plus fort que moi

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Entretien avec Rémi Richaud, ancien étudiant à Saint-Etienne et désormais interne en infectiologie au CHU de Lyon. Après deux Paces brillamment réussies, un diplôme de kiné en poche, et une position dans le top 200 des ECNi 2017, il nous raconte ses études de médecine et se projette dans l’avenir.

Pourquoi avoir choisi kiné à l’issue de ta première P1 ?

Il se trouve que j’avais fait P1 pour choisir kiné. Le moment du choix venu, je suis resté sur cette voie. J’avais trouvé ma première P1 très éprouvante, je ne me voyais pas faire des études aussi longues que médecine... Et me voilà aujourd’hui à ma onzième année d’étude !

Pourquoi avoir choisi de revenir en médecine ?

Je ne suis pas certain de l’avoir complètement choisi. En fait, je n’avais pas d’autre alternative que de retourner à la fac. Cette idée a commencé à germer lors de ma troisième année de kiné, lors d’un stage au CHU de Saint Étienne. Finalement, je ne crois pas que la kiné m’ait déplu, je voulais simplement devenir médecin. C’était plus fort que moi.

Comment se sont déroulées tes études de médecine ?

Tu aurais pu me demander plutôt comment s’est passé mon externat de médecine. Car je suis tout jeune interne et devant l’étendue de mon ignorance, je n’ai vraiment pas l’impression d’avoir fini mes études...
Ma deuxième P1 s’est bien mieux passée que la première, j’avais acquis de la maturité. La 2e et 3e année de médecine sont des années « cools », j’en ai profité pour valider un master 1 de sciences.
La 4e et 5e année resteront vraiment un très bon souvenir : on commence à voir une certaine logique dans les cours, on peut les appliquer en stage. C’est très épanouissant intellectuellement.
Par contre, j’ai un très mauvais souvenir de la D4, année où le bachotage et la compétition priment sur tout : loisirs, famille, santé même. Et encore, j’étais dans une fac où l’ambiance est certainement moins pesante qu’ailleurs ! J’ai été débordé par le stress lors des ECN.
En résumé, ces années d’externat ont été très enrichissantes, mais m’ont demandé beaucoup d’énergie, avec un emploi du temps bien chargé : pour me financer j’ai conservé une activité de kiné libérale à raison de 10 heures par semaine jusqu’en D4.

Est-il difficile de reprendre des études longues ?

Oui et non.
Oui, car il faut faire beaucoup de sacrifices, financiers, occupationnels… Le plus difficile surtout est de redevenir un étudiant sans considération après avoir occupé une position de professionnel indépendant.
Non, car ce choix est une évidence. Il faut accepter de s’être peut-être trompé et de faire le grand saut pour une nouvelle vie professionnelle. En médecine comme dans la vie, « c’est à force de se planter qu’un beau jour on devient une fleur ».

Vers quelle carrière t’orientes-tu ? Pourquoi avoir choisi les maladies infectieuses ?

Mon classement m’autorisait un panel assez large de villes et de spécialités, ce qui a rendu le choix encore plus difficile. J’ai hésité jusqu’au dernier jour. Le poste de maladies infectieuses à Lyon s’est libéré la veille des choix et j’ai pris ça comme un signe.
M’ont attiré la polyvalence de la discipline et le contact avec quasiment l’ensemble des autres spécialités de l’hôpital dans la prise en charge des patients. M’ont séduit également le caractère un peu « magique » du traitement antibiotique ainsi que les enjeux de santé publique autour de l’émergence de nouveaux agents infectieux et de résistance aux traitements.

Comment vois-tu ta carrière ?

En général, je ne tire aucun plan sur la comète. Au départ j’envisageais avec enthousiasme la sacro-sainte carrière hospitalo-universitaire. Je suis plus réservé aujourd’hui, lorsque je considère l’investissement personnel que demande la profession au détriment d’autres aspects de la vie. Ayant eu une expérience à l’IFSI du Puy-en-Velay, ma ville natale, je souhaiterais approfondir des pratiques d’enseignement. La transmission du savoir me stimule énormément.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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