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Ismaël et Prune : découvrir une nouvelle vision des études de médecine

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Ismaël Barkouki et Prune Serrano, tous les deux étudiants en médecine à la faculté de médecine de Toulouse. Ismaël a 21 ans et est en 3e année de médecine, et Prune a 22 ans et est en 4e année. Ils sont tous les deux impliqués dans le tutorat d’entraide des carabins toulousains (TECT) cette année, en étant responsables de la branche méthodologie, orientation et bien-être (MOB). Ils expliquent à remede.org l’intérêt de leur groupe et leurs ambitions.

Pouvez-vous présenter l’activité du tutorat d’entraide des carabins toulousains ? Et quels sont ses objectifs ?

Le TECT est un tutorat d’année supérieure, adressé aux étudiants en médecine de Toulouse de la 2e à la 6e année. Cette jeune association, créée en 2017, a pour vocation d’accompagner les étudiants en médecine dans leur formation, afin qu’ils deviennent les meilleurs professionnels de santé possibles. Elle favorise également le compagnonnage entre les différentes promotions d’étudiants.

Grâce à ses différentes actions, le TECT mobilise les étudiants de différentes manières et leur permet de découvrir une nouvelle vision des études de médecine. Parmi les nombreux projets du TECT, nous pouvons citer l’UE ARC qui sont des ateliers de raisonnement clinique (ARC) pour les 2e et 3e années. Ces ateliers sont animés par des externes, eux-mêmes formés par des docteurs et professeurs de notre CHU. Cette UE est devenue optionnelle et validante cette année.

Nous soulignerons aussi que tous les étudiants en médecine de la faculté bénéficient gratuitement et utilisent les fiches de stage réalisées par nos responsables « Pédagogie ». Ces fiches sont mises à jour chaque année et relues par des médecins thésés.
Le TECT propose aussi des séances de R4S (relation soignant-soigné et soignant-soignant), qui connaissent un franc succès. Elles proposent des séances de réflexion autour du thème de la relation de soin, avec pour chacune d’entre elles la présence d’un intervenant extérieur et expérimenté dans le sujet.

Le TECT est donc une association créée par les étudiants pour les étudiants, permettant d’accompagner ces derniers dans leur formation et leur offrir un regard global sur leur futur métier.

Quels sont les objectifs et les activités du groupe Méthodologie, Orientation et Bien-être ?

C’est la première année d’existence des postes de responsables méthodologie, orientation et bien-être (MOB) au sein du TECT. De ce fait, la plupart de nos projets sont tout nouveaux.

Pour la branche méthodologie, nous pouvons citer le projet « Outils méthodo’ » pour lequel nous réalisons des supports, vidéos ou posts Instagram, présentant des logiciels utiles à nos études (Notion, anki). Aussi, nous avons créé des espaces sur notre forum afin de permettre aux étudiants de se poser des questions sur les cours, sur les différentes UE optionnelles et bien d’autres sujets. Une plateforme témoignage recensant des témoignages d’étudiants de toutes les années de médecine y est également disponible. On y trouve des témoignages sur le vécu personnel, des conseils de méthodologie propres à chacun et des avis sur différents sujets.

Pour l’orientation, il y a donc ce projet des fiches préjugées, mais aussi des référencements à venir sur le forum du TECT de ressources à consulter si l’on veut se renseigner plus amplement sur les spécialités. Nous avons également un projet d’organisation de conférence sur la carrière hospitalo-universitaire, afin d’aiguiller au mieux les étudiants sur cette voie.

Qu’en est-il de la branche bien-être ?

Pour la branche bien-être, nous avons organisé une séance de Discu’TECT pendant le confinement de novembre. Elle portait sur les addictions chez les étudiants en contexte de confinement et était animée par 2 psychiatres addictologues du CHU. Cette séance avait pour but de lutter contre l’isolement social que pouvaient subir certains étudiants, en leur proposant un moment d’échange et de partage sur un sujet qui les touchait.

En décembre, nous avons également créé un calendrier de l’Avent, publié sur le compte Instagram de l’association. Nous y partagions des contenus divers, allant de la culture cinématographique médicale aux petits ateliers de raisonnement clinique, en passant par des moyens mnémotechniques pratiques et des ressources utiles.

Ensuite, nous venons de lancer un projet de parrainage inter-promo. Il a pour but d’attribuer un parrain ou une marraine à un étudiant de la promotion précédente, afin de répondre à ses questions et l’accompagner tout au long de l’année.

Enfin, nous nous sommes tous les deux identifiés en tant que sentinelles dans la prévention du suicide chez les étudiants, suite à une formation que nous avons reçue de l’ARS. Ainsi, certains étudiants nous contactent et se réfèrent à nous en cas de mal-être ou juste pour discuter.

Pourquoi cela est-il un besoin selon vous et comment vos actions sont reçues par les étudiants ?

Les étudiants sont les mieux placés pour identifier les manques et faiblesses que peut représenter notre enseignement. Pour cela, notre association est menée par les étudiants eux-mêmes et porte des projets permettant de répondre au mieux à ces manques.

Notre enseignement universitaire reste assez scolaire avec beaucoup de cours théoriques, mais peu de mise en pratique, notamment pour les étudiants de 2e et 3e année. C’est pour cela que nous nous appliquons à rendre les étudiants acteurs de leurs formations, via des ateliers de réflexion clinique ou sociale, dans lesquels ils sont amenés à se questionner et à s’exprimer. Nous voulons donner du relief à nos études en permettant aux étudiants d’acquérir la maturité nécessaire et un regard aussi large que possible sur notre future profession.

Pouvez-vous nous parler de votre projet de « fiches réponses aux préjugés » sur les diverses spécialités en médecine ?

Il s’agit d’un travail que nous réalisons dans l’objectif de faire connaître, auprès de nos pairs, les différentes spécialités médicales. Dans un premier temps, nous avons compilé des préjugés, communs chez les étudiants, sur plus d’une dizaine de spécialités. Ensuite, nous avons envoyé ces idées reçues à des praticiens des spécialités concernées afin de confronter ces « clichés » à la réalité de leur pratique.
Il s’agit ensuite de construire, à partir de ces réponses, des fiches listant les préjugés et leurs réponses. Ces fiches sont ensuite mises à disposition sur notre forum.

Comment vous est venue l’idée de ce projet ? Pourquoi est-ce un besoin selon vous ?

Nous nous rendons compte que durant nos études, nous pouvons arriver dans un service avec une liste d’a priori en tête. Parfois ils se confirment durant le stage, mais dans d’autres cas, ils s’avèrent faux. Et là, nous pouvons réaliser qu’un domaine de la médecine finit finalement par apparaître plus intéressant qu’au premier abord et vice-versa.

Aussi, de par la faible visibilité de certaines spécialités lors de l’externat, nous pensons notamment à l’anatomopathologie, la médecine du travail, la santé publique et d’autres domaines encore, elles se retrouvent peu choisies à l’internat par les étudiants. Pourtant, nous pensons que s’il y avait une possibilité de les faire davantage connaître, elles seraient plus appréciées et donc plus choisies.

Ce besoin auquel nous essayons de répondre est donc celui de pouvoir donner une image plus réaliste de certaines spécialités et de mettre un peu plus de lumière sur d’autres qui sont trop injustement dans l’ombre, afin d’attiser la curiosité de chacun. Ces fiches ne se veulent pas exhaustives, mais elles peuvent servir d’amorce pour inciter nos pairs à vouloir en apprendre davantage sur les diverses spécialités en médecine, afin que leur choix final d’orientation soit celui qui leur correspond le mieux.

Quels en sont les objectifs ?

Comme dit précédemment, l’idée est que, plus que jamais, le choix d’orientation soit fait par chacun selon ses centres d’intérêt et en ayant à disposition le maximum d’informations sur l’ensemble des 44 spécialités d’internat.

Ces fiches, nous en avons bien conscience, ne vont pas permettre de faire découvrir de manière complète chaque spécialité, ce n’est pas l’objectif. Par contre, nous essayons de cibler les idées reçues, afin que les étudiants abordent chaque spécialité avec le plus de recul possible.

Avez-vous une idée sur la réforme à venir et est-ce qu’elle va selon vous changer un peu les choses ?

Ismaël — Étant actuellement en troisième année, je ferai partie de la première génération à bénéficier de cette réforme du second cycle. Mon avis est bien sûr subjectif. Comme avant toute réforme, et particulièrement à la lumière des difficultés survenues dans la réforme de la Paces, il est naturel d’avoir des appréhensions et des doutes.

Ce nouveau mode de concours prenant en compte pour 60 % les connaissances via un examen en début de 6e année va changer les choses dans la façon d’aborder les 4e et 5e années. Avec cette deadline avancée de près d’un an, les révisions d’externat seront, on peut l’imaginer, plus intenses et entamées de façon plus précoce peut-être. Aussi, l’apparition des coefficients pour chaque matière selon la ou les spécialités que l’on voudra pourrait être un plus dans la mesure où on aurait la possibilité de mieux cibler les connaissances qui nous seront nécessaires, et ainsi avoir un meilleur classement dans cette spécialité en question. La nouvelle réforme prévoyant un classement par spécialité, soit 44 classements au total. Et puis même sans avoir de choix de spécialité en tête, le fait d’avoir un meilleur classement dans certaines disciplines peut nous aider à faire ce choix selon nos points forts.

Ce qui à mon sens est particulièrement intéressant dans cette réforme, c’est le fait de pouvoir lors de la 6e année se consacrer davantage aux stages hospitaliers, toute l’année, car débarrassé de l’évaluation théorique. Je pense que pouvoir passer plus de temps à l’hôpital auprès des patients juste avant l’internat est une bonne chose pour aborder le troisième cycle un peu plus sereinement, pour réfléchir et se renseigner avec la pression en moins sur le choix de sa future spécialité.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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