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Internes et jeunes médecins dénoncent un mode d’exercice obsolète

Une intersyndicale regroupant six organisations représentant les étudiants en médecine, les internes et les jeunes médecins a brocardé la signature d’une nouvelle convention médicale pour les médecins libéraux, estimant qu’elle prolonge un "modèle d’exercice médical obsolète" incompatible avec les attentes des jeunes générations.

La nouvelle convention médicale qui régira pour cinq ans les relations entre assurance maladie et médecins libéraux a été signée officiellement jeudi par l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam), et trois des cinq syndicats représentatifs, et entrera en vigueur après son approbation par les ministres en charge de la santé et de la sécurité sociale.
Mais la teneur du texte mécontente l’Intersyndicat national des internes (Insi.fr), l’Intersyndicat national des chefs de clinique assistants (ISNCCA), l’Intersyndicale nationale représentative des internes en médecine générale (Isnar-IMG), le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG), le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (Reagjir) et l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf).
Les organisations, qui avaient réclamé en vain dès mars de participer officiellement à l’ensemble de la négociation, dénoncent une convention "conçue pour ne jamais donner la parole aux jeunes".

"Derrière cette signature en demi-teinte se cache un fossé de plus en plus béant entre des médecins bientôt retraités et une nouvelle génération qui ne se reconnaît plus dans ces modes d’exercices dépassés", écrivent les organisations dans leur communiqué.

Elles estiment que cette convention "prolonge, pour quelques années encore, un modèle d’exercice médical obsolète et qui ne séduit plus, basé sur le paiement à l’acte, l’exercice solitaire, l’absence de pluri-professionnalité et l’absence de coordination ville-hôpital".
Si elles saluent "l’équité tarifaire entre généralistes et spécialistes", la reconnaissance de la maîtrise de stage et la mise en place du "forfait structure", les six organisations pointent un dialogue conventionnel "largement dépassé" et qui n’a que "très timidement su prendre en compte leurs attentes et leur vision de la médecine de demain".

"Le texte finalement adopté ne suscitera pas plus d’envie d’installation au sein de la jeune génération", considèrent-elles, ajoutant qu’il "participera un peu plus à la déroute de la médecine ambulatoire française, faute d’attirer de nouveaux installés".
A l’occasion de la conclusion de la convention jeudi, le président de la Fédération des médecins de France (FMF), le Dr Jean-Paul Hamon, avait lui-même évoqué une signature "pragmatique", doutant qu’un tel texte redonne envie aux jeunes médecins de s’installer en libéral.

Souce : www.apmnews.com

  • Anne Marie DE RUBIANA
  • Rédactrice en chef de Remede.org
  • amderubiana@remede.org
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