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Innovation : Dijon inaugure le 1er TEP-scan numérique de France

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Objet d’une co-acquisition du CHU Dijon Bourgogne et du Centre Georges-François Leclerc (CGFL) où il a pris place le « Discovery MI » associe les techniques d’imagerie du scanner et de la TEP. Développé par GE Healthcare, cet équipement de pointe permet d’obtenir des images plus précises du fonctionnement du corps, tout en garantissant davantage de sécurité ainsi qu’un meilleur confort au patient. Il augmente ainsi les capacités de détection des pathologies, comme par exemple des lésions tumorales petites ou discrètes, avant même l’apparition de symptômes. Panorama de ses multiples potentialités.

Plus de sécurité et de confort pour le patient

Cet appareil de dernière génération se caractérise par une très haute sensibilité qui permet de diminuer la quantité de radioactivité injectée dans l’organisme ainsi que la durée de réalisation de l’examen tout en maintenant une qualité d’image optimale. Un gain de sécurité notable pour le patient notamment dans le cadre d’un usage pédiatrique. Cette haute sensibilité combinée à une détection numérique peut également être mise à profit pour améliorer la qualité de certains examens qui nécessitent la réalisation d’images dans des temps d’acquisition très courts.

La combinaison de la TEP et de l’imagerie fonctionnelle

La TEP (Tomographie par Emission de Positons) produit une image fonctionnelle, par opposition aux techniques d’imagerie dites "structurelles" telles l’IRM ou le scanner qui présentent des images anatomiques du corps et renseignent sur la structure des organes (localisation, taille, forme…). La TEP permet quant à elle d’étudier leur fonction d’un point de vue métabolique, autrement dit, leur activité à l’échelle moléculaire. Le principal atout du TEP-scan tient à la combinaison de ces deux technologies rassemblées au sein d’un même équipement.

Un outil de diagnostic et d’aide à la décision thérapeutique

L’utilisation d’un TEP-scan consiste à injecter au patient un produit faiblement radioactif dont on détecte les rayonnements une fois qu’il a été capté par l’organe ou la cible à examiner. L’imagerie anatomique du scanner et l’imagerie fonctionnelle de la TEP fusionnent alors et permettent d’observer avec précision le fonctionnement de l’organisme en fonction de la molécule préalablement injectée par voie intraveineuse. Ces molécules, qui font office de "traceurs", peuvent prendre différentes formes en fonction de l’activité métabolique que les médecins souhaitent observer. Le "Discovery MI" est implanté dans des installations radioprotégées qui garantissent la sécurité du patient et des opérateurs.

Cancérologie, neurologie, cardiologie et maladies inflammatoires : les usages de la technologie TEP-scan numérique sont étendus. Cette dernière présente un intérêt comme outil de diagnostic tout comme d’aide d’aide à la prise de décision thérapeutique.

En cancérologie : diagnostic précoce et évaluation des chimiothérapie

En cancérologie, cet équipement met en évidence, grâce aux traceurs, des lésions tumorales petites et/ou discrètes. Sa sensibilité accrue permet un diagnostic précoce et une prise en charge rapide du patient.

Si le cancer répond à la chimiothérapie, le métabolisme très élevé des lésions tumorales est bloqué. Le TEP-scan peut rendre compte de ce changement métabolique avant qu’il ne soit possible d’observer à l’oeil nu ou au scanner, une diminution de la taille de la tumeur. À l’inverse, si malgré la chimiothérapie, les cellules s’avèrent toujours très actives, cela suggère que le traitement n’est pas efficace et qu’il doit être changé.

Une efficacité avérée dans la détection des troubles neurologiques

Épilepsie, démences, sclérose en plaques, maladie de Parkinson et pathologies vasculaires cérébrales : les applications neurologiques du TEP-scan sont nombreuses. Grâce à un traceur spécifique, il met en évidence des plaques amyloïdes, signes précoces de la maladie d’Alzheimer. Il aide aussi plus largement au diagnostic de la maladie en fournissant des données essentielles sur la physiologie du cerveau (consommation de glucose, débit sanguin, disponibilité des neurorécepteurs, présence de molécules liées à la maladie…).

Au service du diagnostic et de la prévention en cardiologie

En cardiologie, la TEP-scan numérique est utilisé pour évaluer l’apport sanguin vers le myocarde (muscle cardiaque). Les médecins ont recours à cet examen pour confirmer la présence ou l’absence d’une maladie coronarienne. Cet équipement permet également d’apprécier la viabilité du muscle cardiaque après un infarctus et de déceler des maladies cardiaques telles que l’hypertrophie cardiaque.

Dans la prise en charge des maladies inflammatoires

Si le TEP-scan numérique est aussi de plus en plus utilisé pour la localisation de foyers inflammatoires et le diagnostic de maladies auto-inflammatoires. En effet cet examen apporte une aide pour le diagnostic et le suivi des artérites à cellules géantes, des fibroses rétro-péritonéales, des sarcoïdoses ou des polyarthrites. Il peut ainsi se révéler utile pour comprendre l’origine d’un syndrome inflammatoire ou d’une fièvre prolongée.

Un investissement de 4,5 millions d’euros

Tous deux profondément attachés aux principes et aux valeurs du service public,
le Centre Georges-François Leclerc et le CHU Dijon Bourgogne collaborent depuis de nombreuses années, notamment dans le domaine de l’imagerie fonctionnelle.

S’appuyant sur une ambition commune d’excellence et d’innovation, ils ont décidé d’acquérir ensemble un TEP-scan numérique dans le but de répondre à l’augmentation des besoins d’imagerie en médecine nucléaire.

L’acquisition de cet équipement innovant a nécessité un investissement global de 4,5 millions d’euros. Il contribue à l’amélioration du diagnostic tout en constituant un apport considérable en termes de suivi de traitements et de recherche.

Forts de la volonté d’assurer une prise en charge optimale des patients, le Centre Georges-François Leclerc et le CHU Dijon Bourgogne sont heureux de renforcer le champ de leur collaboration dans le cadre de l’amélioration de l’offre de santé sur le territoire régional et au-delà.

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  • Anne Marie DE RUBIANA
  • Rédactrice en chef de Remede.org
  • amderubiana@remede.org
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