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Hélène, interne en anest-réa et Iron woman

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Hélène est interne en anesthésie-réanimation au CHU de Dijon. Sportive, elle a déjà gravi le pic Lénine à plus de 7000 m et a terminé l’édition 2019 de l’Iron Man de Nice. Elle explique à remede.org son organisation, et ses projets pour la suite, notamment son objectif Everest 2021.

Peux-tu te présenter ?
Je suis aujourd’hui en 8e année de médecine. Je suis en DES d’anesthésie-réanimation à Dijon, en 2e année plus exactement, sur les 5 années que comprend la spécialisation.

Pourquoi avoir choisi l’anesthésie-réa ?
Ce qui m’a attirée dans cette spécialité c’est cette polyvalence, que l’on retrouve à la fois en anesthésie et en réanimation. C’est une spécialité complète, mais aussi complexe. Cette double compétence nous permet, je trouve, de prendre charge des patients graves dans leur globalité et de faire rapidement une synthèse du ou des problèmes à régler.

Avant l’Iron Man quel autre défi t’étais-tu lancé ?
L’année précédente j’étais partie en expédition sur trois semaines au Kirghizstan pour gravir le Pic Lénine à 7130 m d’altitude sans oxygène. Puis l’année de l’Iron Man, j’ai fait une petite course de ski de fond (transVercors 50km) et un Half Iron Man deux mois avant à Dijon, pour vérifier mes enchaînements et mon matériel.

Comment t’es-tu organisée entre la préparation de l’Iron Man et l’internat ?
Question de priorité ! Ma spécialité étant assez chronophage et énergivore, j’ai concentré la majeure partie de mon temps libre restant à la préparation. Mes repos de gardes par exemple y passaient souvent.

Quel était ton programme d’entraînement ?
J’ai eu la chance de rencontrer mon coach, ex- triathlète de l’équipe de France. Il m’envoyait chaque semaine en fonction de mon planning à l’hôpital les séances à faire, soit environ 15 heures par semaine sur une période de 6 mois. C’est assez intense quand on est déjà interne d’anesh-réa.

Tes connaissances en physio t’ont-elles aidée pendant la préparation et pendant la course ?
Oui bien sûr. J’ai aussi complété mes connaissances en lisant quelques livres sur la physiologie du sport et l’optimisation de l’hydratation. Ce dernier est un point clé quand on prépare un Iron Man.

Comment t’es-tu sentie physiquement ?
Par rapport à d’autres concurrents, je me suis largement moins entraînée, mais j’ai très bien géré mon mental et mon hydratation, d’autant plus que la course s’est déroulée en pleine canicule. C’était engageant, mais tellement jouissif !

Physiquement quels ont été les points les plus difficiles ?
Le plus difficile était qu’avec mes horaires à l’hôpital, je ne pouvais pas me joindre à un club de triathlon. J’ai dû faire pratiquement tous les entrainements toute seule. Partir l’hiver en lendemain de garde faire 4 heures de vélo souvent sous la pluie ou dans le froid et enchaîner avec les autres disciplines, ça demande du courage et de la détermination, surtout quand on n’a personne avec qui se motiver.

Comment as-tu géré l’après-course ?
Je n’ai pas eu de courbatures. Mais heureux hasard, j’ai fait la rencontre d’un masseur professionnel en sport. J’ai eu droit à une séance de 30 minutes et j’étais comme neuve.

Quels conseils donnerais-tu as ceux qui veulent se lancer dans l’aventure ?
Chacun a ses objectifs propres, et donc les démarches sont différentes. Pour moi, depuis mon premier marathon à l’âge de 20 ans, j’augmente progressivement les difficultés à chaque étape. Et puis je ne me prends pas la tête, le sport est un plaisir !

Quels sont tes projets pour la suite ?
La prochaine étape est donc un sommet à plus de 8000 m d’altitude. J’ai le projet de gravir le Mont Everest (8848 m) en mai 2021. C’est mon prochain objectif, mais cela demande beaucoup d’entraînement, et beaucoup de moyens.

Où peut-on suivre tes aventures ?
Je suis présente sur plusieurs canaux. Je suis sur Instagram (helenesurleverest) ou je partage mes courses, ma préparation et quelques photos de mes anciennes expéditions. J’ai aussi un site internet et très bientôt une page Facebook.
Dès juin, vous pourrez aussi me suivre sur ma chaîne de vidéos YouTube « Helene sur l’Everest » où je vais interviewer des sportifs de haut niveau. Ils partageront leurs clés pour réussir, et leurs conseils pour développer ses forces physiques et mentales.
Je suis d’ailleurs toujours à la recherche de sponsor pour mener mes différents projets, et il ne faut donc pas hésiter à me suivre. Via ma levée de fonds pour ce projet, je verserai une partie à une unité de recherche médicale en virologie INSERM à Lyon U1052, chez qui j’avais fait un stage de recherche dans le cadre de ma formation avec l’école de l’INSERM. Suivez mon projet et partagez !!

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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