Introduction

Le Guide pratique des médicaments est devenu au fil des éditions une référence pour tous les étudiants et professionnels qui participent à la prescription et à la distribution des médicaments, ainsi qu’à la surveillance des malades.

Ces dernières années, de nombreuses molécules ont été retirées du marché et les précautions d’emploi ont été renforcées.
•Des schémas thérapeutiques sont présentés au début de chaque chapitre avec quelques conduites à tenir en situation d’urgence.
•L’ensemble des molécules référencées a été mis à jour : les médicaments sont cités sous leur dénomination commune internationale (DCI) et sous les noms commerciaux, avec leur modalité de dispensation en France et leur taux de remboursement.
•Les génériques sont signalés par le sigle G accolé à la DCI, le sigle BS signale les biosimilaires.
•Les nouveaux médicaments sont présentés dans chaque discipline à côté des traitements comparables.
•La liste des médicaments ayant obtenu un niveau I ou II d’ASMR depuis 2014 est fournie dans les informations réglementaires.
•Les médicaments retirés du marché sont signalés en fin d’ouvrage.
•Les pansements, d’une part, et la nutrition artificielle, d’autre part, font l’objet d’un développement spécifique.
•Les valeurs biologiques usuelles et les principaux taux plasmatiques des médicaments sont répertoriés en fin d’ouvrage.
•Des recommandations pour les enfants et les patients à risque ont été introduites dans un chapitre spécial, ainsi que des informations sur la iatrogénie courante.

Caractéristiques physiques de l’ouvrage

Cet ouvrage de 1945 pages, se glisse dans la poche de la blouse grâce à son petit format de 11.5 x 17 x 4.5 cm. Sa reliure est brochée et de bonne qualité. L’impression est en noir et blanc sur du papier aussi fin que du papier à cigarette... Il ne faut pas être pressé pour le consulter si vous ne voulez pas vous retrouver avec une page dans la main... Cependant, un papier plus épais aurait rendu l’ouvrage trop volumineux, et la concurrence n’est pas mieux.

Qualités rédactionnelles

L’ouvrage comporte 28 chapitres : Analgésiques, Antibiotiques, Antifongiques, Antiviraux, puis un chapitre par spécialité, Solutés de perfusion, Toxicologie, Vaccins, Iatrogénie et Adresses utiles. Enfin, les valeurs biologiques usuelles ainsi qu’un tableau de surface corporelle viennent conclure l’ouvrage.

Le sommaire est suivi par une table des matières plus détaillée et de la liste des abréviations utilisées.

Chaque chapitre de spécialité débute par quelques généralités, conduites à tenir et schémas thérapeutiques. À première vue, on a un peu de mal à comprendre comment trouver ce que l’on cherche. Cette partie semble dresser une liste de cas plus ou moins classé par catégorie, accompagné de leur prise en charge sans trop de détail. Pour en avoir il faudra se rendre quelques pages plus loin, à la fiche de chaque médicament concerné. Cela promet de nombreux aller-retour entre les pages...
On retrouve également des mises au point sur d’éventuelles recommandations récentes dans cette partie.
Personnellement, l’utilisation de l’index alphabétique à la fin de l’ouvrage me semble indispensable pour trouver des informations dans cette partie.
La deuxième partie de chapitre ressemble plus à la fiche VIDAL de chaque médicament : On y retrouve les différentes formes du médicament disponibles sur le marché avec leurs galéniques et posologies, suivi des propriétés, indications, effets indésirables, précautions d’emploie, interactions, et contres indications.

L’index alphabétique est extrêmement bien construit : on y retrouve un code d’écriture ( Spécialité pharmacologique en majuscule, Maladie en gras, Adresses utiles en italique.... par exemple)
Enfin, sur la page de couverture intérieur se trouve un mémo urgence vitales récapitulant des notions importantes de prise en charge pour l’arrêt cardiorespiratoire, le choc anaphylactique et le choc septique.

Comparaison à la concurrence

Cet ouvrage de 70€ peut être comparé au Perlemuter 69€ et 800 pages de plus. J’ai eu l’occasion de feuilleter l’édition 2017 de ce dernier. Je l’ai trouvé plus facile à utilisé car les pathologies sont directement sur la page adjacente à la fiche médicaments. Cela est une affaire de goût car, du coup, la lecture des pages ne se fait pas à la suite les une des autres, mais une sur deux. Cependant, le Perlemuter a l’avantage d’intégrer une application, ce qui me semble être une nécessité à l’ère du tout numérique.

Conclusion

A mon sens, le DOROSZ doit commencer à se pencher sur la question d’une application mobile s’il veut rester dans la course. En effet, la version papier me semble assez compliqué à utiliser dans l’exercice de tous les jours, tant sur l’aspect pratique que logistique.