Face au tollé déclenché par le dépôt de l’amendement prévoyant un conventionnement sélectif , les syndicats et associations représentatifs des étudiants en médecine, internes de toutes les spécialités, des chefs de clinique ambulatoires et hospitaliers, des remplaçants et des jeunes installés de France, ont été reçus avant-hier à l’Assemblée Nationale. La rencontre avec Madame Lemorton, Présidente de la Commission des Affaires sociales, Madame Delaunay, Rapporteure du tome 2 du PLFSS et Madame Le Houérou, porteur de cet amendement ne les pas convaincus.
L’ISNAR-IMG, l’ISNI, l’ANEMF, le SNJMG, l’ISNCCA, ReAGJIR plaident qu’aucune restriction ou contrainte à l’installation ne permettra jamais de mettre un médecin dans chaque bassin de population. "La raison est simple : nous ne sommes pas assez nombreux pour combler à nous seuls le manque de médecins et les départs à la retraite de nos ainés. Il y a trop de zones médicalement fragiles. Comparativement, les zones à fort excédent sont un épiphénomène. Cette mesure ouvre la boite de Pandore de la limitation d’installation. Rappelons que le taux d’abandon des études médecine n’a jamais été aussi haut. Toute mesure limitant l’attrait de la filière ou obscurcissant les conditions d’installation ne fera qu’aggraver le manque cruel de médecins. Aujourd’hui un quart des lauréats du concours de première année ne s’installeront jamais. Combien seront-ils demain ? ".
Ils appellent donc le gouvernement et les députés à refuser cet amendement au PLFSS en déposant ce préavis de grève.