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Fini la Belgique pour les étudiants en médecine français ?

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Les facultés de médecine en Belgique sont depuis longtemps une voie d’accès privilégiée pour les Français et représentent une véritable filière historique, les étudiants français représentant plus de 20 % des étudiants candidats à l’examen d’entrée. Mais le changement de la législation et notamment l’instauration d’un concours d’entrée risquent de changer la donne.

Un examen d’entrée

La Belgique francophone était réputée pour son accès « facilité » aux études de médecine ou encore en kinésithérapie. Car en Belgique, il n’existait pas de numerus clausus, pas de nombre limitant d’étudiants en médecine admissibles. Pour être admis en filière médicale, il suffisait d’avoir la note requise. Les examens sont cependant réputés difficiles, mais il n’existait pas de concurrence entre étudiants puisque tous les candidats avec une note suffisante pouvaient être admis. Cette voie d’accès a séduit plus de 3 000 étudiants français qui ont tenté leur chance l’année dernière. Ils n’étaient que 1300 l’année dernière. Une hausse qui s’explique très probablement par l’instauration de la PASS/LASS.

Comme dans de nombreux pays à travers le monde, il est aujourd’hui question de restreindre l’accès à la profession de médecin. Surtout devant l’afflux d’aspirants médecins. Le numerus clausus français avait pour objectif de réguler le nombre de médecins pour tenter de contrôler les dépenses de médecin, avec l’échec que nous constatons aujourd’hui. En Belgique, l’argumentaire est différent. Il s’agit de limiter le nombre de médecins pour conserver la qualité de la formation et des soins dispensés à la population.

Un concours critiqué par les syndicats

C’est donc un changement radical pour la Belgique, avec un nouveau processus d’admission qui se rapproche des examens français, tout en étant moins complexe que l’actuelle PASS/LASS. Cependant, l’examen d’entrée sera beaucoup plus sélectif, avec l’instauration d’un numerus clausus, c’est-à-dire un nombre d’étudiants admissibles défini par le gouvernement.

Le nombre d’étudiants en médecine pouvant être formés était déjà limité en Belgique flamande, ce qui n’était pas le cas en Belgique francophone. Ce qui faisait l’objet de discorde entre les deux communautés. Le numerus fixus, c’est-à-dire le nombre prédéfini d’étudiants admis, était en place depuis de nombreuses années. Mais il y aura aujourd’hui des sanctions de la part du gouvernement en cas de non-respect des quotas fédéraux.

La FEF (Fédération des étudiants francophones) s’oppose au concours, qu’elle considère comme un filtre à l’accès aux études. Dans un communiqué, la FEF explique que cette décision « n’arrangera ni la situation désastreuse de la médecine en Communauté française (Fédération Wallonie-Bruxelles), ni les inégalités d’accès aux études ». Le syndicat craint aussi le côté « élitiste » d’un concours, et de fait le côté inégalitaire. Les meilleurs, ceux qui vont réussir, seront ceux qui proviennent de milieux privilégiés. C’est un filtre social à l’entrée des études qui va favoriser l’élitisme et un entre-soi ».

Des conséquences jusqu’en France

Avec cette réforme, il est probable que les étudiants français soient moins nombreux à se tourner vers l’eldorado belge. Des étudiants qui auront donc plutôt tendance à se tourner vers d’autres destinations. On pense alors à la Roumanie qui propose des cursus en français. Pas de concours d’entrée ici, mais l’admission se fait sur dossier. D’autres, plus minoritaires, font le choix d’autres pays de l’Est comme la Lettonie, la République Tchèque ou encore la Russie, mais avec des cours dispensés en anglais.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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