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Financement, la piste de l’expertise selon l’Isni

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En attente du discours d’Emmanuel Macron sur la réorganisation du système de santé, l’Isni ouvre de nouvelles pistes de tarification. Explications de son président, Jean-Baptiste Bonnet.

Vous souhaitez que le prix de l’hospitalisation de journée soit défini en fonction du niveau de recours au sein des filières, afin de prendre en compte le niveau de rareté et/ou de polypathologies associées. Pouvez-vous expliquer votre démarche ?

L’expertise est mal appliquée dans certains cas. Si un patient est pris en charge pour une spondylarthrite ankylosante dans un centre de référence ou pas, le praticien touche la même rémunération. Or cette pathologie nécessite une prise en charge qui prend en compte plus d’expertise et donc plus de moyens. Certes, la situation est complexe car les centres de référence fonctionnent sur des financement ad hoc et de ce fait au forfait. Cependant, quel que soit l’endroit où le patient est hospitalisé, il existe en fonction du type de pathologie, au moins trois niveaux de compétence qui peuvent être différenciés sur le plan de la tarification. Ce qui permettrait de ne pas faire que de la tarification à l’activité et en même temps de valoriser l’expertise et la recherche sur les pathologies. L’objectif serait donc de conserver une prise en charge hyperperformante sur des cas très particuliers.

Pourquoi revaloriser les activités de rééducation et d’accompagnement social au sein des services et des soins de suite ?

Aujourd’hui, si un patient est hospitalisé dans un service de médecine, il n’existe pratiquement aucun moyen pour l’hôpital de valoriser les actes de kinésithérapie et d’assistance sociale. Et puisque cela ne rapporte rien, l’hôpital en fait le moins possible. Résultat, les professionnels qui interviennent dans ces deux domaines sont débordés et ont l’impression de remédier à l’urgence.

Quelle est exactement la problématique pour l’assistance sociale et la kiné à l’hôpital ?

Pour l’assistance sociale, on explique que l’hôpital se rémunère ainsi sur le fait que le patient sort plus vite parce qu’on a réglé les problèmes sociaux. Mais cette affirmation est partiellement fausse. Or, nous pourrions profiter de l’hospitalisation de certaines personnes en très grande précarité pour régler quelques problèmes sociaux (âge, handicap, droits administratifs). Concernant la kiné, la Sécu part du principe qu’on n’en fait pas en hospitalisation, mais seulement en centre de rééducation. Alors qu’on pourrait très bien pratiquer des gestes de kiné dès le premier jour d’hospitalisation pour des personnes âgées, grabataires et/ou hospitalisées au moins pour 15-20 jours. Ce qui améliorerait considérablement la qualité de vie de ces patients et réduirait leur mortalité. D’où l’intérêt de valoriser aussi ces actes spécifiques.

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  • Arnaud Janin
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