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Etudiants en santé : les premiers appelés du service sanitaire.

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Une première inédite en Europe. C’est en ces termes que la ministre de la Santé a présenté le service sanitaire. Présenté en début de semaine à la faculté de médecine d’Angers, l’un des territoires précurseurs dans l’expérimentation, ce grand plan de prévention et de promotion de la santé sera mené dès la rentrée 2018 et devrait concerner 47 000 étudiants. Dans l’attente d’ici avril au plus tard de la publication des décrets et arrêtés concernant les maquettes de formation, les modalités d’encadrement et les établissements d’accueil, Remede vous en dessine les contours.

« C’est un décloisonnement, c’est une révolution culturelle que nous devons conduire. Ce service sanitaire sera intégré dans les maquettes pédagogiques et, à terme, il pourra concerner plus de 40.000 étudiants chaque année. » Emmanuel Macron l’avait annoncé en janvier 2017. Agnès Buzyn l’a fait. Le service sanitaire est en bon ordre marche…

Dans un contexte de réforme des études de médecine, la nouvelle a été favorablement partagée par la communauté des futurs professionnels de santé et leurs représentants syndicaux. Seul le timing serré de la mise en place du service sanitaire suscite quelques inquiétudes. Effectivement, le dispositif va concerner sur l’ensemble de l’Hexagone les étudiants en médecine, odontologie, maïeutique, pharmacie, kinésithérapie et soins infirmiers, soit 47 000 étudiants par an. Et il est prévu de le généraliser à la rentrée 2019 à l’ensemble des formations de santé (y compris les formations d’ergothérapie, d’orthophonie...), soit environ 50 000 étudiants par an.

Pour les éternels grincheux qui regrettent une nouvelle fois la mise à contribution gratuite des futurs soignants au service de la population, le gouvernement répond que la mesure pourra être élargie à l’ensemble de la population estudiantine…

Attention, ce service sanitaire est obligatoire et conditionne l’obtention du diplôme en fin de cursus.

La durée : de trois mois à mi-temps (ou de six semaines à temps plein) peut s’étaler sur un ou deux ans.

Pour qui et quand :
les étudiants en médecine en troisième année
les futurs infirmiers en deuxième année
les futurs dentistes en quatrième année
les futurs pharmaciens en cinquième année

Les champs d’intervention :
Dans un premier temps, les actions de prévention et promotion de la santé seront dédiées à la vie affective et sexuelle, les addictions, la nutrition et la promotion de l’activité physique. Ensuite, d’autres priorités comme la sensibilisation à la vaccination, à certains dépistages, l’hygiène, le sommeil, les gestes qui sauvent pourront être traitées dans le cadre du service sanitaire.


Les lieux d’intervention
 :
Dans la mise en œuvre du dispositif, l’accent est mis sur les actions de prévention dans les écoles, déjà développé dans certaines EHPAD, et dans des structures médico-sociales,il sera étendu aux universités, aux entreprises publiques ou privées, les prisons…

L’objectif :
Mieux former les étudiants pour qu’ils mettent en oeuvre de façon concrète leurs compétences au service de la population. C’est une bonne façon de es sortir de leurs bouquins et leur QCM pour se frotter directement à des situations de la vie réelle qui leur donnera plus de sens à leurs études et leur faire prendre conscience de l’impact de la prévention dans la santé et le mieux-être. L’idée est également de donner une certaine autonomie aux étudiants et de développer des projets communs avec d’autres filières de formation. Le ton est donné : interprofessionnalité et interdisciplinarité doivent œuvrer de concert pour gagner les batailles de santé publique.


Désigné volontaire ?

D’après le rapport du Professeur Vaillant, ancien président de l’université François Rabelais de Tours et de la commission santé de la conférence des présidents d’université (CPU) qui a mené la réflexion sur ce service, « les étudiants doivent avoir le choix entre différents types d’actions de prévention. Il s’agit d’adapter la formation de tous les étudiants santé pour répondre aux exigences de qualité et permettre à chaque étudiant d’être l’acteur de la construction de son projet d’action de prévention. Cela suppose un minimum de choix dans les actions de prévention à réaliser ». Ce qui sera probablement difficile à concrétiser sur l’ensemble du territoire. Cependant, la ministre a affirmé que les étudiants seront défrayés pour leur déplacements loin de leur faculté de formation et bénéficieront d’aides (logement, repas…).


Gagne-t’on des crédits ?

Oui, conformément au système européen de transferts de crédits " European Credits Transfer System " (ECTS), l’étudiant bénéficie 30 crédits par semestre de formation. La durée des stages dans le cursus de formation des différentes filières étudiées est d’une semaine par ECTS. Leur nombre définitif doit être précisé par la loi.


Est-on assuré pendant le service sanitaire ?

C’est l’assurance responsabilité civile professionnelle (RCP) de l’étudiant qui couvre l’étudiant en cas de pépin (faute personnelle) pour des actes réalisés au cours des études y compris des stages. L’assurance de responsabilité civile et individuelle accident corporelle (des garanties individuelles corporelles en cas d’accident ou de maladie professionnelle) est obligatoire dans le cursus de formation qui inclut ce service sanitaire. Pas besoin donc de souscrire une nouvelle assurance, ni de payer une surprime.

L’info en plus : l’expérience de Bristol

La prévention par les pairs est efficace pour lutter contre les comportements à risques. Une analyse réalisée en 2015 par l’université de Bristol démontre qu’une intervention menée par des pairs collégiens ou lycéens réduit de 20 % la consommation de tabac et que des effets similaires sont retrouvés pour les consommations de cannabis et d’alcool.

FOCUS : Les universités d’Angers, Clermont-Ferrand, Caen, Marseille et les Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) du centre hospitalier de Dunkerque ont déjà lancé des projets et actions préfigurant ce que pourrait être le service sanitaire.

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  • Anne Marie DE RUBIANA
  • Rédactrice en chef de Remede.org
  • amderubiana@remede.org
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