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Encourager les internes à découvrir la médecine scolaire

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Il manque 300 médecins dans les établissements de l’éducation nationale, a souligné la cheffe du bureau de la santé, de l’action sociale et de la sécurité à la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO), Véronique Gasté, auditionnée par la mission d’information du Sénat sur la psychiatrie des mineurs.

Lors de son audition, Véronique Gasté a notamment relevé que "1.400 ETP [équivalents temps plein] de médecins" sont inscrits dans le budget de l’éducation nationale "et 1.100 postes sont pourvus". Il y a en France 68.000 écoles, collèges et lycées, a-t-elle rappelé.
"La DGRH [direction générale des ressources humaines] travaille depuis deux ans sur la revalorisation des médecins, de façon à s’approcher de la grille des médecins de la fonction publique territoriale. Il y a déjà eu un premier effort l’an passé de revalorisation d’une indemnité. Le chantier se poursuit", a-t-elle expliqué.
"Pour autant, on voit bien que l’ensemble de la société française est traversée par des difficultés de recrutement des médecins", a-t-elle relativisé.

Du coup, "la réflexion se fait sur la priorisation sur certaines missions" des médecins scolaires, "sur les troubles spécifiques des apprentissages" par exemple. "Par contre, sur la prévention des conduites addictives, les médecins arrivent comme experts pour expliciter en termes de santé publique ce qui se fait, mais ce sont les enseignants qui sont huit heures par jour devant les élèves qui peuvent tout à fait, dans le cadre d’activités pédagogiques, questionner la prévention des conduites addictives, ou en tout cas [l’]intégrer".
"La réforme des collèges s’y prête", a-t-elle jugé, citant un enseignement pratique interdisciplinaire (EPI) "tout à fait intéressant", intitulé "corps, santé, sécurité, bien-être".

"Une politique éducative de santé"

"Nous oeuvrons pour que l’ensemble des acteurs de l’éducation nationale se saisissent des questions de santé, puisque nous sommes dans une politique éducative de santé et non pas dans une politique de santé publique, même si notre politique éducative de santé est bien sûr en lien avec les objectifs de la stratégie nationale de santé", a-t-elle précisé.

Cela dit, "l’accueil d’internes en médecine générale, en pédiatrie, en psychiatrie et en santé publique dans les départements fait connaitre cette profession, intéresse les internes, et du coup, on a une amorce de remontée du recrutement. Et pour nous, c’est très bon signe", a assuré Brigitte Moltrecht, médecin conseillère technique à la DGESCO, également auditionnée. "Quand les gens viennent et connaissent, ils ont envie de venir travailler" en médecine scolaire, a-t-elle assuré.

Véronique Gasté a rappelé l’existence du plan d’action en faveur du bien-être et de la santé des jeunes, présenté en novembre 2016 et de la convention-cadre signée le même jour entre le ministère de l’éducation nationale et celui des affaires sociales et de la santé. "Dans les neuf mesures du plan ’bien-être’, six concernent directement l’éducation nationale", a-t-elle relevé, précisant que "la déclinaison académique de ce plan ’bien-être’ et de la convention-cadre" nationale se fait "dans le cadre de conventions passées entre les ARS [agences régionales de santé] et les rectorats".

"Nous participons à la politique de prévention du suicide dans le cadre du conseil national de la santé mentale, dans le groupe ’bien-être’ et le groupe ’suicide’", a-t-elle aussi précisé.
Elle a aussi cité plusieurs outils de prévention diffusés par l’éducation nationale, dont un document sur les souffrances psychiques rédigé en 2014 avec la direction générale de la santé (DGS) et la Fédération française de psychiatrie, à destination des infirmiers scolaires et des assistantes sociales. Il va être revu, avec le concours de la Fondation Pierre Denicker pour la recherche et la prévention en santé mentale, dans l’objectif qu’il soit diffusé au personnel enseignant.
A également été abordée lors de l’audition l’inclusion scolaire des enfants atteints de handicap psychique. L’inclusion des enfants handicapés en milieu scolaire ordinaire se fait par inclusion individuelle -l’enfant est dans une classe "normale"- ou inclusion collective, dans une unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis).

Véronique Gasté a précisé qu’"à la rentrée 2015, 52.582 élèves scolarisés en milieu ordinaire étaient atteints de troubles psychiques, soit 18,8% des élèves en situation de handicap".
Ces élèves atteints de troubles psychiques "sont un peu moins souvent scolarisés dans du collectif que les autres élèves en situation de handicap, mais 92% des élèves qui bénéficient d’un dispositif collectif sont scolarisés en Ulis ’troubles cognitifs" ou ’troubles envahissants du développement", a-t-elle précisé.

Source : redaction@apmnews.com

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