En 2018, seuls 69 % des étudiants sont couverts contre 85 % un an plus tôt. Ce recul est également observé chez les 18-24 ans qui ne sont que 66 % à être assurés contre 75 % en 2017 et 79 % en 2016, selon le baromètre annuel publié mardi 8 janvier par la Fédération nationale indépendante des mutuelles (Fnim) et réalisé en octobre dernier par le cabinet Epsy. Selon le journal Les Echos, la donne a changé depuis la dernière rentrée universitaire : les nouveaux étudiants sont directement inscrits à la Sécu, alors qu’ils devaient auparavant s’affilier à une mutuelle étudiante pour bénéficier du régime étudiant de Sécurité sociale. Par ailleurs, certains étudiants peuvent aussi être protégés par le contrat de leurs parents. Cette aggravation des résultats concernant les personnes non couvertes « nous éloigne des niveaux généralement admis, notamment par les pouvoirs publics » de l’ordre de 4 à 6 %, souligne la Fnim. Le renoncement à la couverture santé est également important chez les revenus les plus modestes (moins de 20 000 euros par an) : seuls 80 % déclaraient disposer d’une couverture en 2018 contre 84 % l’année précédente. Côté prix des complémentaires, même si 57 % des sondés les considèrent justes, 39 % des répondants les jugent excessifs. Pis, 70 % d’entre eux trouvent injustifiée la charge que cette couverture représente. La Fnim s’est démarquée des autres grandes fédérations de mutuelles qui s’étaient engagées à redistribuer à leurs assurés les hausses de tarifs pratiquées pour 2019. Elle dénonce la mise au pas des complémentaires santé par les pouvoirs publics.