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Élise : C’était surtout l’aspect physiopathologie qui m’a branchée sur la médecine 

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Élise est arrivée dans le top 1000. Décidée à ne pas faire de clinique, elle hésite entre la radio, la biologie et l’anapath. C’est finalement cette dernière qui sera choisie. Après des études de médecine éprouvantes, Élise est contente de son choix pour une spécialité de plus en plus prisée. Elle se confie à remede.org.

Remede.org — Peux-tu nous décrire ton parcours ?
Élise —J’ai eu un parcours assez classique, j’ai passé́ un bac S en 2014, puis ma Paces en 1 an à Grenoble. Les années suivantes se sont bien passées, avec des périodes de plus ou moins grande motivation évidemment, mais globalement je suis passée dans de très bons stages et je garde de bons souvenirs de mon externat.

Pourquoi avoir voulu faire médecine ?
À la base c’était surtout l’aspect physiopathologie qui m’a branchée sur la médecine quand j’étais au lycée. Vraiment comprendre la machine du corps et ce qui déraille dans chaque pathologie. Pour être honnête, ce n’était pas tant pour la relation avec le patient que je me suis lancée, même si ce n’est pas très politiquement correct de le dire. Mais c’est vraiment l’aspect scientifique du métier.

Comment as-tu vécu les ECNI ?
Ce fut une année difficile, comme on pouvait s’y attendre. Je m’étais promis avant de débuter la D4 que je m’occuperais mieux de ma santé mentale qu’en P1. Je m’y suis plus ou moins tenue, jusqu’au confinement en mars, période la plus difficile et interminable de l’année, pour tous les D4 j’imagine... et ce d’autant plus avec le report des épreuves de 3 semaines.
J’ai commencé́ l’année en pensant que j’allais choisir la biologie médicale donc pas encore trop préoccupante en termes de classement. Puis quand j’ai visé l’anapath, il fallait quand même mettre la barre plus haut. De plus je voulais avoir le choix, ne pas me sentir imposer une spécialité. Et quoi qu’on en dise, on veut toujours essayer de mieux faire à chaque concours blanc, on veut boucler nos plannings du 1er tour, du 2e tour, etc. Je ne m’avais donc pas le choix que de bosser en continu. Même si au début on veut juste « travailler régulièrement, mais sans s’épuiser », on se rend assez vite compte que c’est difficilement tenable.
Je suis arrivée dans les 1200 au concours blanc national de mars. Evidemment j’ai gardé en tête ce rang jusqu’à̀ la fin, j’espérais pouvoir faire aussi bien. Finalement, je suis arrivée 632e.

Pourquoi la spécialité anapath ? As-tu hésité avec d’autres spécialités ?
J’ai eu des stages très variés pendant mon externat. J’étais curieuse de voir chaque spé. Je restais ouverte en me disant que l’une d’elles me plairait sûrement plus que les autres. J’attendais un coup de cœur qui finalement n’a pas eu lieu. J’aimais à peu près tout, mais la question qui s’est posée en fin de D3 était : suis-je réellement prête à passer toutes mes journées auprès de patients ? J’étais parfois trop dans l’empathie. Je n’avais sûrement pas la bonne distance et même si on me répond que ça s’apprend, je n’en avais pas envie. À partir de là j’avais déjà bien réduit le choix de spé possibles.
Autre critère important : la qualité de vie. Les spés non cliniques sont finalement celles qui nous permettent le plus de ne pas passer nos nuits et nos WE à l’hôpital.
Mais je tenais malgré tout à avoir le moyen d’agir sur la prise en charge des patients, je ne me voyais pas gérer de l’épidémio ou des stats.
Au final, j’avais fait une sélection de 3 spécialités en début de D4 : bio, anapath et radio. Toutes des spés diagnostiques, non cliniques, mais déterminantes dans la prise en charge du patient.
J’étais bien partie pour la bio, j’ai pu y faire un stage, en secteur infectieux, durant ma D4. Mais c’est finalement suite à ce stage que je me suis tournée vers l’anapath... J’ai eu peur de tous ces automates, trop peu de manipulation à mon goût. Et le peu que j’ai pu voir de ce qui se faisait au microscope me plaisait beaucoup.
Donc l’idée de l’anapath a germé, avec beaucoup plus de diagnostics au micro, et l’aspect microscopie. Mais je ne connaissais absolument pas le quotidien d’un pathologiste, j’ai dû attendre le mois de juillet pour passer quelques jours dans le service. J’ai rapidement été convaincue.

Comment a réagi ton entourage (à la fac ? amis ? famille ?)
Mes amis, mon entourage de la fac ont tous bien réagi. Je n’ai pas eu l’impression qu’ils soient très étonnés de ce choix. Ils m’ont tout de suite encouragée en ce sens.
Ma famille, elle, ne connaissait pas du tout cette spé, j’ai dû leur expliquer. En fait, ils étaient plus surpris de mon envie de faire une spé non clinique plutôt que l’anapath en soi. Quoi qu’il en soit, ils m’ont eux aussi soutenue dans mon choix.

As-tu une idée de la carrière que tu souhaites réaliser, surspécialité, CHU ?
Pour l’instant ça reste encore flou, mais je pense être plus à l’aise dans les petites structures. Probablement en périphérie et pas au CHU. Je découvre ce semestre la périphérie et pour l’instant, j’en suis ravie. Généralement les médecins y sont moins sectorisés, et voient de tout. Bref, je pense que c’est ce qui me conviendrait le mieux. Mais je me laisse libre de changer d’avis ces prochaines années, en découvrant d’autres choses.

Comment convaincre les étudiants à s’intéresser à l’anapath ?
Ça reste difficile de convaincre les externes de s’intéresser à l’anapath. J’avais moi-même aimé les cours d’histologie de P1, mais pour autant je n’avais jamais envisagé cette spé jusqu’en D4. C’est une spé trop méconnue et qui mérite d’être plus mise en avant pendant notre externat.
Il est évident que cela peut représenter un sacrifice pour beaucoup, de ne plus avoir l’aspect relationnel de la médecine, ne plus gérer de thérapeutique. Mais si on est prêt à y réfléchir, c’est une spécialité vraiment enrichissante, qui centralise énormément de diagnostics et avec forcément un impact majeur sur la thérapeutique qui en découle. Les responsabilités sont importantes.

Comment se passe ton début d’internat ?
J’ai choisi de faire mon internat à Lyon et je commence mon 1er semestre à Bourg-en-Bresse. Tout se passe très bien, avec une superbe équipe, bien consciente que je dois redémarrer de zéro ou presque, tout réapprendre, rien qu’en termes de vocabulaire. Au final, c’est tout de même frustrant de perdre le peu d’autonomie que l’on a pu acquérir en fin de D4. Mais je suis ravie d’avoir la confirmation aujourd’hui que c’est une spé qui me convient. Je vais en stage avec plaisir le matin. Pourvu que ça dure.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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